Bonsoir kvod haRav,
Si j’ai bien saisi, Les sages ont instauré des barrière pour nous protéger, ou même nous aider à respecter les mitsvot.
C’est à dire qu’il y a des mitsvot dérabannan afin de mieux garder les mitsvot Déoraïta.
Par exemple :
- Pour éviter une relation interdite ils ont instauré les règles de yi’houd.
- Ou bien pour éviter de manger des tolaiim, on doit vérifier de façon scrupuleuse les fruits ou légumes.
(Sans aucun rapport avec le débat des figues)
- Est-ce bien ça ?
- Si j’arrive à faire une mitsva Déoraïta sans passer par celle dérabannan, est-ce que je transgresse ?
Exemple :
Si je ne vérifie pas un fruit mais il s’avère qu’il n’y avait rien dedans (aucune bête), ai-je transgressé quand-même un interdit ?
De quelle gravité, puisqu’au final, je n’ai pas mangé de tolaiim…Autre exemple :
Si je me trouve en situation de yi’houd (chez un Docteur par exemple) et que tout se passe normalement, ai-je transgressé quelque chose ?
Quelle est la gravité ?Ma question n’est pas d’éviter de suivre ces mitsvot ‘has vé-Chalom, mais de comprendre comment s’est décompté…
Car parfois, il arrive qu’on relâche sur des choses, et je veux en connaître la gravité.Autre et dernier exemple :
Si je pétris un jour de mikvé (ce qui est très déconseillé) mais que j’arrive à tout nettoyer de façon cachère pour le mikvé le soir-même, combien est ce grave ?Peut être que dans cet exemple, ne pas pétrir n’est qu’un conseil et pas une barrière… en tout cas pas une mitsva derabanan ?
Peut être que La Vraie Question, c’est celle de la hiérarchie des mitsvot :
Barrières et/ou conseils ?
Et leurs conséquences…
Merci infiniment Chabbat chalom
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
- Le Talmud écrit (traité Berakhot) qu’il est interdit de manger ou d’aller dormir avant de faire le kéryiat Chéma du soir de crainte de s’endormir, et que celui qui agit ainsi est passible de mort (vis-à-vis du Ciel), et que tout celui qui enfreint les interdits dérabannan est également passible de mort.
On voit donc bien que ces interdits ne sont pas de simples barrières sans implications ni conséquences dans la réalité spirituelle de notre néchama ; si quelqu’un mérite la mort du Ciel pour cela, cela signifie qu’une fois que ‘Hazal ont institué un certain interdit, sa transgression entraîne une certaine destruction de notre âme.
D’ailleurs, le Ben Ich ‘Haï lui-même écrit que la plupart des raisons évoquées pour justifier les mitsvot dérabannan sont superficielles, et qu’en général, il se cache derrière cela des raisons bien plus profondes.
Petite rectification :
- Le yi’houd n’est pas seulement une loi dérabannan mais peut également être Déoraïta,
par exemple lorsqu’il s’agit d’un yi’houd entre un homme et une femme mariée.
‘Hazal ont interdit d’autres types de yi’houd tels qu’un homme avec une femme célibataire, un homme avec deux femmes etc.
- Si d’après ‘Hazal il y a une obligation de vérifier un fruit avant sa consommation, alors le fait de ne pas le vérifier constitue un interdit, même si dans les faits, on n’a consommé aucune bestiole.
- Idem pour le fait de pétrir le jour du mikvé :
‘Hazal ont interdit cela.
Il est vrai qu’ils ont aussi dit qu’a posteriori, si cela a été fait et qu’on se nettoie bien, on peut aller au mikvé par la suite, mais néanmoins, a priori, il ne faut pas agir ainsi sauf si on le fait pour Chabbat et qu’on a l’habitude de le faire tous les vendredis.
Chabbat Chalom
Au revoir,
Rav Ron Chaya
D’ailleurs, le Ben Ich ‘Haï lui-même écrit que la plupart des raisons évoquées pour justifier les mitsvot dérabannan sont superficielles, et qu’en général, il se cache derrière cela des raisons bien plus profondes.
par exemple lorsqu’il s’agit d’un yi’houd entre un homme et une femme mariée.
‘Hazal ont interdit d’autres types de yi’houd tels qu’un homme avec une femme célibataire, un homme avec deux femmes etc.
‘Hazal ont interdit cela.
Il est vrai qu’ils ont aussi dit qu’a posteriori, si cela a été fait et qu’on se nettoie bien, on peut aller au mikvé par la suite, mais néanmoins, a priori, il ne faut pas agir ainsi sauf si on le fait pour Chabbat et qu’on a l’habitude de le faire tous les vendredis.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 80220
Date de création : 2018-02-01 23:46:03