Si ‘has véchalom des parents décèdent le jour du mariage de leur enfant, doit-on continuer la cérémonie et la fête ? Peut-on transgresser Chabbat pour un goy qui est en danger ?

Cher Rav,

  1. J’ai entendu dire que si ‘has vé-Chalom les parents décèdent le jour du mariage, on a l’obligation de faire la fête, les chéva berakhot, et la suite.
    Est-ce vrai ?
    Si oui, comment le comprendre ?

    Quelle est la source de cette information ?

  2. A-t-on le droit de donner de l’argent à un goy pour faire kiddouch Hachem
    (avec la kippa par exemple).
  3. Si un goy est en danger de mort pendant Chabbat à ton le droit de transgresser .
  4. Existe-t-il des méthodes d’apprentissage dans le Talmud et des choses sur la mémoire ?
    Si oui, quelles sont-elles ?

Merci beaucoup

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Alexandre,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Effectivement, le Choul’han Aroukh, Yoré Déa chapitre 342, alinéa 1, écrit que si on a fait tous les préparatifs pour le mariage (le pain est cuit, les animaux sont égorgés, le vin a été coupé), et que le père du ‘hatan est décédé et qu’on ne peut pas vendre tous les préparatifs, ou que la mère de la kala est décédée et tous les maquillages et les bijoux qu’elle a préparés seront perdus et personne ne pourra les refaire, on place le défunt dans une chambre isolée, on célèbre la ‘houpa du ‘hatan et de la kala et ils font la mitsva de « béilat mitsva ».

    On enterre le défunt.

    On procède ensuite aux 7 jours de fête durant lesquels la personne endeuillée pratiquera les lois de deuils en cachette ; à la fin de ces 7 jours de fête, elle fera les 7 jours de deuil.

    Donc la raison à cela est clairement évoquée dans le Choul’han Aroukh :
    C’est pour éviter une grande perte financière, dans la mesure où c’est le père du ‘hatan ou la mère de la kala qui sont décédés, et étant les principaux responsables de ces préparatifs, personne ne pourra les remplacer à la fin du deuil pour recommencer tous ces préparatifs du mariage.
    Dans cette mesure, on attendra un peu pour enterrer le mort, et on fera la ‘houpa avant de l’enterrer.

    Néanmoins, le Chakh, le grand commentateur du Choul’han Aroukh, écrit qu’aujourd’hui, ce n’est plus actuel, car même si le père du ‘hatan ou la mère de la kala venait à mourir, il y a ‘autres proches qui pourraient s’occuper des préparatifs du mariage.
    Ainsi écrivent aussi le Yam chel Chlomo dans Ketoubot chapitre 5 et le ‘Hatam Sofer dans Yoré Déa, chapitre 348.

    Cependant, le Rav Moché Feinstein dans ses réponses Igrot Moché, Yoré Déa tome 1 chapitre 227, a tranché que si l’annulation du mariage cause une grand perte financière, on pourra repousser l’enterrement, célébrer le mariage, et ensuite enterrer le défunt.

    Le ‘hatan ou la kala endeuillé ne prendra le deuil qu’à la fin des 7 jours des chéva berakhot.

  2. Oui, bien que je ne comprenne pas très bien dans quelle mesure on peut faire une chose pareille.
  3. Oui.
  4. Consulte la réponse suivante.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 15187
Date de création : 2011-11-02 21:11:07