Selon quels critères définit-on une personne comme étant racha?

Shalom Rav,

J’aimerais savoir quels sont les critères qui permettent de définir quelqu’un comme étant un racha?

Un racha peut-il faire téchouva?

Ce "titre" s’applique-t-il aussi aux goyims ?

Peut-il y avoir des réchaïms au sein du Am Yisraël?

Merci beaucoup pour votre réponse et pour vos cours!

Au revoir.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Sarah,

Voici les critères permettant de définir qu’une personne est un racha (mécréant), ce titre peut s’appliquer aussi bien aux goïm qu’aux juifs.Un racha peut faire techouva.

En ce qui concerne les goïm :
On considèrera comme racha une personne qui ne pratique pas les 7 lois noa’hides, ou, s’il est inconscient de cela, une personne malhonnête, débauchée, ou ayant la haine du peuple juif.

En ce qui concerne les juifs :
Si un juif transgresse ne serait-ce qu’un seul interdit de la Torah de façon répétitive en étant conscient qu’il transgresse un interdit, il est appelé racha.
Cela est valable même s’il transgresse un interdit décrété par les sages d’Israël.

Si quelqu’un a de mauvaises midot, on ne pourra pas le qualifier de racha, à moins qu’il ait l’insolence comme mauvaise mida (le ‘Hafèts ‘Haïm dit qu’il faut prendre des précautions pour déterminer à quel niveau d’insolence on peut l’appeler ainsi ; source : ‘Hafèts ‘Haïm, kelal 4, chapitre 7 ; ad hoc dans Béér Maïm ‘Haïm alinéa 40 ; cela est basé sur traité Taanit page 7B).

La Guémara, traité Bava Batra page 57B, dit qu’une personne qui a le choix entre deux routes, une où il y a des femmes mal habillées, et une autre où il n’y pas de femmes mal habillées, et qui choisit de passer par le chemin où les femmes sont mal habillées, même si elle préserve ses yeux et qu’elle ne voit absolument rien, est appelée racha pour ce mauvais choix.

La Guémara, traité Kidouchin page 59A, et ainsi tranche le Choul’han Aroukh, ‘Hochen Michpat, chapitre 237 alinéa 1, explique que si quelqu’un est en pourparler pour acheter ou louer un terrain ou un objet, et qu’une autre personne vient et l’achète, même en proposant une offre plus intéressante pour le vendeur, l’acheteur est appelé racha.
Tout cela n’est valable que si les deux premiers ont fini le pourparler et ont fixé la somme de l’achat, bien qu’ils n’aient pas encore signés ou faits un acte d’acquisition.
Mais s’ils ne sont pas encore parvenus à un accord sur le prix de vente, il est permis à une tierce personne de s’interposer et d’acheter l’objet vendu à un meilleur prix.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 17802
Date de création : 2012-04-22 09:04:35