Chalom,
Récemment, nous avons fêté Tou bichvat, et il est indiqué de procéder en premier aux Bénédictions sur les fruits d’Israël, et parmi ceux-là est la datte, et dans tout les sidourim, la bénédiction catégorise ce fruit comme provenant d’un arbre.
Nous avons eu une ma’hloket à ce sujet, car les gens versés dans la botanique disent que le palmier n’est pas un arbre mais une plante (comme d’ailleurs le bananier)…
Alors quelle est la prière adéquate ?
Toda rabba pour votre avis
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Daniel,
La Torah ne prend pas en considération les définitions des botanistes pour déterminer ce qu’est un arbre ou ce qui est considéré comme étant un fruit de la terre.
Voici les définitions fixées par la Torah :
- Chaque végétal qu’on doit replanter chaque année,
ou même s’il n’y a pas besoin de la replanter mais que néanmoins le tronc et les branches disparaissent de façon à ce qu’il ne reste plus que les racines dissimulées dans la terre,
et que chaque année sort à nouveau un tronc et des branches,
la berakha est boré péri ha-adama ;
si on a dit boré péri ha-èts, même bédiavad, c’est-à-dire a posteriori, cette berakha n’est pas valable.
- Si une partie des racines dépasse le sol et qu’un tronc et des branches poussent chaque année de ces racines, la berakha reste boré péri ha-adama,
mais néanmoins si on a dit boré péri ha-èts, d’après certains avis on est quitte de la berakha ;
ce sera le cas de l’ananas, de la banane, des fraises, du sésame etc.
- Même si le tronc perdure et ne disparaît pas chaque année, et que ce ne sont que les branches qui tombent et repoussent chaque année en redonnant à nouveau des fruits, la berakha reste boré péri ha-adama ;
ce sera le cas de la papaye ou des aubergines (d’après beaucoup de décisionnaires, il y a un doute si on récite la berakha boré péri ha–adama ou boré péri ha-èts sur la banane.
Néanmoins, le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal écrit dans Or Létsion, tome 2 page 306, que la berakha de la banane est boré péri ha-adama de façon sûre et certaine qu’il n’y a pas de doute si sa berakha est boré péri ha-adama ou boré péri ha-èts.
Il ajoute que s’il y a un fruit à propos duquel il existe un vrai doute quant à réciter l’une ou l’autre de ces deux berakhot, mieux vaut ne pas faire la berakha boré péri ha-adama mais plutôt celle de chéakol nihya bidvaro (car Maïmonide écrit que si on dit boré péri ha-adama sur un fruit de l’arbre, on n’est pas acquitté)).
- On ne considèrera donc comme fruit de l’arbre à propos duquel on récite la berakha boré péri ha-èts que si à la fois le tronc et les branches perdurent d’année en année.
- D’après certains avis, si l’arbuste fait moins de 24 centimètres de haut, même si le tronc et les branches demeurent d’année en année, la berakha est néanmoins boré péri ha–adama ;
toutefois, la coutume est de réciter à leur propos la berakha boré péri ha-èts.
Cela concernera notamment les framboises et les baies.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
ou même s’il n’y a pas besoin de la replanter mais que néanmoins le tronc et les branches disparaissent de façon à ce qu’il ne reste plus que les racines dissimulées dans la terre,
et que chaque année sort à nouveau un tronc et des branches,
la berakha est boré péri ha-adama ;
si on a dit boré péri ha-èts, même bédiavad, c’est-à-dire a posteriori, cette berakha n’est pas valable.
mais néanmoins si on a dit boré péri ha-èts, d’après certains avis on est quitte de la berakha ;
ce sera le cas de l’ananas, de la banane, des fraises, du sésame etc.
ce sera le cas de la papaye ou des aubergines (d’après beaucoup de décisionnaires, il y a un doute si on récite la berakha boré péri ha–adama ou boré péri ha-èts sur la banane.
Néanmoins, le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal écrit dans Or Létsion, tome 2 page 306, que la berakha de la banane est boré péri ha-adama de façon sûre et certaine qu’il n’y a pas de doute si sa berakha est boré péri ha-adama ou boré péri ha-èts.
Il ajoute que s’il y a un fruit à propos duquel il existe un vrai doute quant à réciter l’une ou l’autre de ces deux berakhot, mieux vaut ne pas faire la berakha boré péri ha-adama mais plutôt celle de chéakol nihya bidvaro (car Maïmonide écrit que si on dit boré péri ha-adama sur un fruit de l’arbre, on n’est pas acquitté)).
toutefois, la coutume est de réciter à leur propos la berakha boré péri ha-èts.
Cela concernera notamment les framboises et les baies.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 28256
Date de création : 2014-02-09 14:02:57