Sachant qu’on doit se laisser tuer plutôt que d’avoir des relations interdites, cela inclut-il le suicide a posteriori dans le cas d’une contrainte ?

Shalom rav,

Pourriez-vous me donner une reponse a quelques questions :

1/On doit se laisser tuer plutôt que de comettre des relations interdites.
Lors de viols contraints a repetition effectues sur des personnes ayant absorbe des médicaments a leur insu,quelle est l’attitude a adopter ?
Se laisser tuer inclus-t-il le suicide a priori ou a posteriori ?

2/D’apres la halaha peut on porter un anneau a l’oreille ou bien a tout autre en droit du corps?

3/Lorsque les parents presentent des troubles psychologiques pouvant nuire gravement aux enfants,petits enfants et au couple,comment gerer la relation avec eux?

4/Un homme en chidouch a consulte le rav Steinmann pour savoir si il devait se marier et il lui a repondu "יהיה אך טוב"
Comment interpreter sa reponse?

5/J’ai entendu que 1/5 voire 1/50 des juifs seulement sont sortis d’Egypte.
Était-ils tous en deuil ?
et dans ces conditions comment ont-ils pu sortir?

Encore merci pour toutes vos reponses,
Pauline

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Pauline,

Voici les réponses à vos questions :

1. On doit effectivement se laisser tuer plutôt que de commettre des relations interdites mais cela ne signifie pas que si on a commis cette relation, on doit mourir, se sont 2 choses différentes.
De plus il est clair qu’une personne qu’on a contraint à transgresser l’interdit est totalement innocente.
On ne peut pas plutôt dire qu’elle aurait du mourir plutôt que de transgresser cet interdit, ce n’est que si on lui avait donné le choix entre se laisser tuer ou transgresser cet interdit, qu’elle aurait du choisir de se laisser tuer.

2. D’après la halakha, on peut porter un anneau à l’oreille ou à tout autre endroit du corps, néanmoins il est clair qu’il est déconseillé de le faire à d’autres endroits qu’à l’oreille et cela pour des raisons de pudeur.
Je ne parle pas forcément de les mettre dans des endroits non pudiques, mais le fait qu’on les porte dans des endroits inhabituels, fait que cela se remarque plus, et en cela, il y a déjà un certain manque de pudeur.

3. Il faut trouver le juste milieu où on ne passe pas nos obligations de les honorer mais on évitera aussi d’être lésé par cela.
Il faut savoir aussi que les petits-enfants n’ont pas l’obligation aussi grave que les enfants d’honorer leurs parents.
Donc on peut plus se permettre de les protéger.

4. Je ne sais pas, à priori il semblerait qu’il dit qu’ils doivent se marier, que tout ira bien mais tout dépend de l’intonation, peut-être n’était-ce qu’une berakha, tout dépend aussi de la question précisément.

5. 2 réponses à vos questions :

A. A l’époque, les lois de deuil n’étaient pas encore actuelles, vu que la Torah n’avait pas encore été donnée.

B. Etant donné que D.ieu les a tués, ils étaient des réchaïm, et on n’a pas la mitsva d’être en deuil à la mort des réchaïm.

Au Revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 29512
Date de création : 2014-05-01 13:05:50