Questions sur un ‘hazan qui joue les prolongations, sur les amenim et les 9 qui répondent…

Bonjour Rav Chaya,

Je vous serai très reconnaissant de répondre à ces quelques questions de halakha.
J’ai eu du mal à trouver la réponse de par moi même … :

1) Si le ‘Hazan ne laisse pas assez de temps pour répondre Amen de façon correcte à la berakha qu’il prononce (par exemple si il commence la berakha suivante) doit on quand bien même répondre à cette berakha ou non ?

2) Que faire quand le ‘Hazan prolonge la dernière syllabe du dernier mot d’une berakha (par exemple « Magen Avraham »), et que les gens répondent à ce moment précis ? On entend pas, ou alors très peu, cette dernière syllabe, car les autres fidèles ont répondu trop tôt.
Doit on malgré tout répondre ?
Par exemple au moment ou on pense qu’il l’a finalement prononcée ?

3) Pendant le Kaddich, doit-on attendre que celui qui le récite ait terminé la dernière syllabe des mots « Veimrou amen » pour répondre ?
Ou peut on répondre juste avant ?
De même que pour la question précédente, que faire si ces dernière syllabes sont inaudibles à cause de tous ceux qui répondent amen à ce moment ?

4) Il est dit que si 9 personnes ne répondent pas correctement aux berakhot de la ‘hazara, le ‘hazan est proche de réciter des berakhot en vain.
Qu’appelle t-on « répondre correctement » ?
N’est il pas préférable, dans ce cas, de faire une seul amida avec le ‘hazan, avec les trois première berakhot à voix haute et le reste à voix basse ?

Je vous remercie grandement et vous souhaite un fructueux Chavouot.

Kol Touv !

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Avraham,

Voici les réponses à tes questions :  

  1. On ne doit pas répondre à cette berakha, et si on a une doute si le chalia’h tsibour va commencer la berakha suivante sans nous laisser le temps de répondre amen comme il faut, on ne répond pas.
    Le début de ma réponse est écrit dans le Michna Beroura chapitre 124, alinéa 37 du Michna Beroura, et la fin de ma réponse est une question que j’ai posée au Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal il y a un peu moins d’une trentaine d’années.
  2. On répond amen à une berakha même si on ne l’a pas entendue à condition d’être certain de savoir de quelle berakha il s’agit.
    Donc dans ton cas où on n’a pas entendu bien la fin du mot Avraham que dit le ‘hazan, si on sait de quelle berakha il s’agit, quand on pense qu’il a finalement prononcé ce mot, on répondra amen (Halikhot Olam du Rav Ovadia Yossef Zatsal, tome 1, page 196).
  3. Si le ‘Hazan rallonge les mots « Véimrou amen» en musique, on peut répondre amen avant qu’il ait fini de dire ces mots (même si ses paroles sont inaudibles).
  4. Quand on a un doute si 9 personnes vont répondre correctement aux berakhot de la ‘hazara, on dira au ‘hazan de poser une condition avant la ‘hazara en disant :
    – Que si les personnes vont répondre comme il se doit à la ‘hazara, que cette prière soit considéré comme la ‘hazara ;
    – Sinon qu’elle soit considérée comme une prière d’offrande.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 66071
Date de création : 2015-05-20 14:19:13