Questions de vie ou de téchouva…

Bonjour Rav Chaya,

J’ai plusieurs questions :

1. Comme vous le dites, la honte est une poussière d’assassinat, c’est quelque chose de très grave…
   Cependant, certains Rabannim quand ils voient une personne non pratiquante, pas chomer mitsvot, Chabbat s’écrient devant elle et refusent de la bénir.
   Cela fait honte a la personne en question.De plus, nous voyons que les midot s’apprennent de la façon d’où Hachem se comporte.
   Or il est dit que à 120 ans, nous voyons passé toute notre vie en quelques instant devant tout le monde, et que la honte que nous aurons sera énorme et éternel (pour les avérot pour lesquels nous n’avons pas fais téchouva, mais, il est IMPOSSIBLE de faire téchouva sur toutes nos fautes).
   Comment expliqué cela ?
2. Vous avez dit dans un de vos cours que la téfila est plus forte que la hitbodedout, mais Rav Shalom Arush dans son livre sur la hitbodedout il a dit que la hitbodedout a une plus grande force que la tefila, car elle arrive directement chez Hachem sans que aucun ange l’arrête.
3. Si pendant ma Amida ma pensée part, ai-je le droit d’attendre (en restant debout bien sur) que cette pensée part pour continuer ma tfila ?
4. Pourquoi les filles n’étudient pas le Guemara ?
   Ont elles le droit, si non pourquoi ?
5. Une femmes qui fait la téfila chez elle a-t-elle le droit de faire « Vayaavor Hachem al panav » ?
6. Dans « Chéma kolénou » nous disons « ki Ata choméa téfila kol pé » « car tu écoutes la prière de toute les bouche ».
   Or, n’est il pas dit qu’IL n’écoute pas la prière de celui qui dit du lachon hara ?
   (Et, nous avons tous dit du lachon hara).
7. Si le pacte d’alliance devait être transmis a l’aîné (donc a Essav), pourquoi Avraham ne devait il pas aussi le transmettre a son aîné donc à Ychmaël ?
8. Dans le cours « film » vous dite que c’est choquant pour des enfants de voir des gens qui meurent ou même des petites choses (comme un animal qui mord un autre…) or dans la Torah parle aussi beaucoup de guerre, de gens qui meurt etc…
   Pourtant nous apprenons à l’enfant dès son plus jeune âge la Torah (Caïn qui tue son frère etc.).

Merci de prendre le temps de répondre a toutes ces questions.
Chavoua tov.

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici la réponse à tes questions :

1. D’après la halakha, cela est parfois une mitsva de faire honte en public aux réchaïm pour qu’ils fassent techouva ou au moins pour que le public n’apprenne pas de leurs mauvaises actions.
   A propos de la honte qu’on a envers Hachem, l’interdit de faire une honte en public nous concerne à nous et pas à Hachem qui, au contraire, nous fera parfois subir une honte en public pour nous nettoyer des taches dues à nos péchés.
2. Dans ce cas, il semblerait qu’il y ait une ma’hlokèt entre le Rav Chalom Arouch et d’autres grands Possekim comme le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal.
   Ce dernier a bien dit qu’aucune chose ne peut amener autant de flux que la prière.Je ne dis pas que la hitbodedout n’est pas importante, ça l’est certainement, mais d’après le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal, la prière reste plus importante.

   Je pense qu’il y a une preuve à cela :

   • ‘Hazal ont institué 3 prières par jour et non 3 moments de hitbodedout.
3. Oui.
4. Il est écrit que les femmes ont plus de bina que les hommes, mais aussi que les hommes ont plus de daat que les femmes.
   C’est-à-dire que les femmes ont une pensée plus intuitive et intérieure, tandis que les hommes auront une pensée plus rationnelle et extérieure.
   Dans cette mesure, l’étude de la Guémara est beaucoup plus appropriée aux hommes et à la pensée masculine qu’à celle de la femme.
5. Non.
6. Ces choses ne sont jamais noires ou blanches.
   Hachem écoute la prière de tout celui qui l’appelle sincèrement du fond du cœur.
   Mais il est vrai que si la bouche d’une personne dit beaucoup de lachone hara, la prière aura plus de peine à passer.
7. Hachem a dit à Avraham :
   « Bé-Yts’hak yikaré lékha zéra », « Dans Yts’hak sera nommée ta descendance ».
   C’est-à-dire que toutes les promesses concernant ta descendance ne se réaliseront que dans celle d’Yts’hak, et pas dans toute celle d’Yts’hak car Hachem a dit « dans Yts’hak » et pas « tout Yts’hak », ce sera donc Yaakov mais pas Essav.
8. Le récit oral que nous faisons de ces choses est beaucoup moins choquant que la vue.
   Les images s’imprègnent profondément dans la conscience, beaucoup plus que le discours oral.De plus, dans la Torah, chaque fois qu’il y a un meurtre de ce type, cette chose est considérée comme mauvaise et on voit bien que celui qui l’a transgressée en est puni.
   Donc au contraire, cela aura un aspect éducatif positif sur les enfants.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 15639
Date de création : 2011-12-04 15:12:27