Kvod Harav,
Concernant le Kidouche du Chabbat qui doit être fait Bimkom Seouda, j’ai bien compris que l’on a 30 minutes au maximum pour faire le Motsi après le Kidouche et que l’on ne doit pas manger et boire grand chose pour ne pas tomber dans le problème de la braha aharona que l’on aurait à faire…
C’est pourquoi lorsque je le peux, c’est à dire chez moi ou en visite chez mes parents, ou bien chez des amis qui eux aussi font comme cela ou acceptent de faire comme cela pour me faire plaisir : je fais immédiatement suivre le kiddouche du motsi.
Mais lorsque je suis invité chez des amis et que ces derniers ne font motsi qu’après un apéro d’une heure ou plus et ne veulent pas déroger à cette règle et lorsque je suis à un kidouche communautaire qui dure une bonne heure, que dois-je faire dans ces cas là (pour le moment je ne touche pratiquement pas au kiddouche, ce qui déplait à mes amis et parait bizarre à beaucoup au kiddouche communautaire…) ???
Chez les amis, je dois ne pas manger/boire grand chose et attendre le motsi, c’est bien cela que je dois faire, au risque de vexer les amis en question (c’est ce que je fais pour le moment) ?
Au kiddouche communautaire, dois-je faire pareille que chez les amis, c’est à dire ne pratiquement rien toucher du Kiddouche (apéro communautaire) ???
Si oui, je m’interroge car je vois des personnes bien bien pratiquantes et même des rabbins religieux ne pas se priver et bien profiter du Kiddouche-apéro communautaire (et même y manger des salades et du poisson, (de plus en plus répandus dans nos Kiddouche-apéros communautaires) au risque de tomber, sauf erreur de ma part, dans la Brakha récitée par commodité et non par nécessité…), je n’en vois pas qui se restreignent ! J’en vois même faire Braha Aharona, cette Braha Aharona si problématique, avant de rentrer chez eux pour faire le repas de Chabbat…
Le rabbin, le rav (religieux) voit cela (dans le cadre d’un kiddouche à l’occasion d’un cours de Torah, de Guemara…) et ne dis rien et laisse faire et parfois même participe lui aussi…
Alors, au Kiddouche communautaire (un Kiddouche pour une Bar Mitsvah, à l’occasion d’un cours de Torah…Kiddouche communautaire qui suit l’office de Chaharit Chel Chabbat), que dois-je faire ???
De plus, on a parlé de manger et faire Motsi dans les 30 minutes après avoir fait le Kiddouche, mais il me semble que certains disent que ce n’est pas 30 minutes mais 72 minutes…
Ce qui rend compliqué, difficile à comprendre comment agir en accord avec la Halakha, dans le cas du Kiddouche Bimkom Séouda lorsque l’on ne peut pas (invitation chez des amis, kiddouche-apéro communautaire…) faire immédiatement ou dans les 30 minutes, faire suivre le kiddouche du motsi.
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Je crois qu’il y a une confusion.
Lorsqu’on dit qu’on doit faire le Kiddouch bimkom séouda (à l’endroit où on mange), cela ne signifie pas qu’on doit forcément faire le Motsi après le Kiddouch.
En effet, si on consomme une quantité de Kazaït de Mézonot, cela est aussi considéré comme un Kiddouch Bimkom Séouda.
Et bien qu’il faille consommer un repas d’une quantité d’un Kabétsa de pain pour qu’une Séouda de Chabbat soit considérée comme telle, néanmoins, en ce qui concerne le Kiddouch, pour qu’il soit considéré comme valable (bimkom séouda), il suffit de consommer un Kazaït de Mézonot.
Donc chez soi, on peut faire le Kiddouch, manger un Kazaït de Mézonot et d’autres choses comme des salades, du poisson etc., et plus tard faire le repas avec du pain ; vu qu’on procède à ce repas plus tard, il faudra réciter la Berakha A’harona sur les aliments consommés auparavant.
Si on procède au Motsi juste après l’apéritif, doit-on réciter la Berakha A’harona sur la nourriture consommée durant cet apéritif ?
Cela dépend.
Si ce qu’on a mangé durant ce moment était pour ouvrir l’appétit, cette consommation est considérée comme faisant partie intégrante du repas et sera acquittée par la récitation du Birkat Hamazone.
Dans le cas contraire, on récitera la Berakha A’harona avant le repas.
Néanmoins, en ce qui concerne des Mézonot il y a un problème :
Il se peut que les Mézonot qu’on mange soient un Safèk Motsi et quand on a fait la berakha Mézonot, on a acquitté quelque part le pain qu’on mangera dans le cadre du Motsi; dans cette mesure, pour ne pas faire une Berakha Lévatala, il faudra faire la Berakha A’harona sur les Mézonot et ensuite faire le Motsi.
(Chemirat Chabbat ké-hilkhéta, tome 2, chapitre 54, alinéa 22 ;
Or Létsion tome 2, pages 98, 99 et 100)
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Et bien qu’il faille consommer un repas d’une quantité d’un Kabétsa de pain pour qu’une Séouda de Chabbat soit considérée comme telle, néanmoins, en ce qui concerne le Kiddouch, pour qu’il soit considéré comme valable (bimkom séouda), il suffit de consommer un Kazaït de Mézonot.
Cela dépend.
Dans le cas contraire, on récitera la Berakha A’harona avant le repas.
Il se peut que les Mézonot qu’on mange soient un Safèk Motsi et quand on a fait la berakha Mézonot, on a acquitté quelque part le pain qu’on mangera dans le cadre du Motsi; dans cette mesure, pour ne pas faire une Berakha Lévatala, il faudra faire la Berakha A’harona sur les Mézonot et ensuite faire le Motsi.
(Chemirat Chabbat ké-hilkhéta, tome 2, chapitre 54, alinéa 22 ;
Or Létsion tome 2, pages 98, 99 et 100)
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 66212
Date de création : 2015-06-08 17:04:41