Quels ingrédients doit contenir une pâte pour qu’elle soit mézonot ?

 

Bonjour,

  1. Pourrais-je savoir la halakha en ce qui concerne les ingrédients que nous devons mettre dans une pâte pour que celle-ci devienne mézonot ?
  2. A-t-on le droit d offrir de la nourriture à une personne si nous savons qu elle ne fera pas les berakhot par ignorance ou pas principe ?
    (si il nous ai pas possible par ex de mettre la berakha dans les denrée alimentaire)

    • sinon, s’il s’agit d’une personne âgée, et donc la la notion de kavod apparaît, peut-on lui offrir de la nourriture ?
  3. En ce qui concerne les halakhot berakhot :
    Si j’ai par exemple 3 pommes devant moi et que j ai l’intention de ne manger que ces 3 pommes et qu’en fin de compte je veux en manger une 4ème, dois-je refaire la berakha ?
    Cette règle est elle toujours valable si cette 4ème pommes est devant mes yeux ?
  4. Si une personne qui n est pas chomer Chabbat fait le kiddouch et donc nous ne pouvons pas nous acquitter par elle peut on juste pour ne pas lui faire honte ne faire que la berakha pore péri haguéfèn ou doit on refaire tout le kiddouch ?
  5. Est-ce assour de partir pendant les vacances dans des endroits qui ne sont pas tsniout ?
    Si oui, si les parents veulent quand-même aller dans ce genre d’endroit, les enfants (si les parents le demandent) doivent-ils partir avec eux ?
    La misva de kiboud av vaèm a-t-elle ici préséance ?
  6. En ce qui concerne la mistva de réprimander si nous ne savons pas si ce que nous allons dire va servir a quelque chose ou pas vaut il mieux parler ou se taire ?
  7. Une personne qui est plus religieuse que sa famille a t elle une obligation de faire tout son possible pour ramener sa famille dans le droit chemin ?
    (bien sur en ne manquant pas de respect au parents)
    Ou a-t-on la même obligation qu ‘avec toute autre personne ?
    Ou au contraire si hm ns a mis exprès dans cette famille c est aussi pour faire tout son possible pour les faire faire techouva ?Par ailleurs si nous voyons  » que nous les faisons souffrir  » en essayant de leur dire ne fait pas si ne fait pas ç a et donc que nos parents se sentent étouffer doit on arrêter ou pas ?
  8. Le Rav Dessler nous dit que la hichtadlout dépend de la émouna de chacun !
    J’ai également appris que dans chaque domaine nous devons travailler un nombre d ‘heure normal par rapport à ce que nous faisons n’est ce pas contradictoire ?
    Par ailleurs est ce bien de dire par exemple je vais à ce cours de thora même si par ex je n ai pas fini de réviser mon contrôle pour demain et hm m’enverra la hatsla’ha ?
  9. Est-ce oblige de tremper au mikvé un ustensile avec lequel on ne mange pas directement avec (comme des plaques du four …… )
  10. Que faire si nous prenons conscience de la gravité d’une avéra mais que nous ne sommes pas au niveau d’arrêter complètement et donc on fait tout son possible pour arrêter mais on sent que cela nous étouffe de se retenir ?
  11. Je sais que si nous avons envie d’aller aux toilettes mais que nous pouvons nous retenir 72mn alors nous pouvons faire notre téfila…
    Le Choul’han Aroukh nous dit que pour la Amida même si nous pouvons attendre 72mn et que nous avons même une toute petite envie, nous devons d’abord nous soulager…
    Suivons-nous cet avis ?

Merci d’avance et hazak pour tout ce que vous faites !!!!!

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici la réponse à tes questions :

  1. Pour les sefaradim, si quand on goûte la pâte, on sent un goût différent qu’un pain ordinaire par exemple on sent un peu de douceur due à du sucre ou à du miel ou on sent un goût particulier d’huile ou d’œufs, la berakha devient mézonot.
    Des fois, la nuance est floue, et dans ce cas-là on est dans une situation de flou hilkhatique, de doute si on doit faire mézonot ou motsi.
  2. Il est bien sûr préférable que la personne fasse la berakha avant de manger mais des fois elles se braquent et s’éloignent plus de la Torah à cause de cela.
    Donc il faudra juger, si nous pensons qu’en ne demandant pas de faire la berakha on peut la rapprocher de la Torah alors on ne lui demandera pas de faire la berakha.

    • Par contre, si on sait qu’elle s’oppose de toute façon à la Torah et que ce n’est pas parce qu’on ne lui demande pas de faire la berakha qu’elle va plus se rapprocher de la Torah, dans ce cas-là il faut refuser de lui donner de la nourriture à moins qu’elle fasse la berakha.
    • Si c’est une personne âgée et qu’il lui est dur de faire la berakha on lui donnera la nourriture sans qu’elle fasse la berakha.
      • Néanmoins, dans tous les cas, il existe une solution qui si possible est facile : que nous consommions aussi un peu de cet aliment et qu’on fasse la berakha pour lui en lui demandant de répondre Amen
  3. Consulte ce lien (début de la réponse en gras).
  4. Consulte ce lien (et liens attachés).
  5. Bien que la Torah ordonne d’honorer ses parents, néanmoins si cela implique le fait de transgresser quoi que ce soit comme interdiction de la Torah, même les interdictions déRabannan, nous sommes totalement dispensés de les honorer.
    • On doit refuser de les honorer pour suivre les ordres de D.ieu car eux-mêmes sont subordonnés aux ordres de D.ieu.
      • Donc il faudra vérifier si on peut dans cet endroit éviter de transgresser des interdits, si c’est impossible on refusera.
    • Mais il faut vraiment que ce soit impossible.
      • Or des fois, si on se force très fort, on peut arriver à ne pas transgresser d’interdits et dans ce cas nous sommes obligés de réaliser la mitsva de kiboud av vaèm.
  6. Si on a un doute si cela va servir ou pas, on a l’obligation de parler.
    • Si on est certain que cela ne servira à rien, si c’est une chose qui est écrite clairement dans la Torah on doit le dire au moins une fois, sinon on est dispensé de parler.
      • Attention :
        • Aujourd’hui les lois sont un peu différentes car le but est de rapprocher les gens, donc on agira seulement dans ce sens : comment mieux les rapprocher.
          • Et des fois, mieux vaut ne pas trop parler.
  7. Chaque juif a l’obligation de tout faire pour rapprocher d’autres juifs à la Torah.
    • Mais attention, bien que l’obligation subsiste, avec son entourage proche c’est beaucoup plus difficile.
      • On devra beaucoup plus montrer l’exemple que parler car quand on parle trop au bout d’un moment on rebiffe notre entourage et on obtient exactement le contraire du but escompté : de rapprocher et pas d’éloigner.
        • Et si on fait trop de remarques, au bout d’un moment on devient insupportable pour l’entourage.
      • Il faut donc faire très attention à cela. Il faut leur donner envie d’être religieux et pas les dégoûter par notre comportement.
  8. Le problème avec la hichtadlout est qu’on croit qu’on a de la émouna alors qu’on n’en a pas.
    • Le bita’hon est une chose qui s’acquiert très lentement au fil de longues années. Donc on dira à tout le monde de d’abord travailler un nombre normal d’heures, puis peu à peu en fonction du bita’hon on pourra peut-être très lentement et de façon très progressive enlever un peu de temps.
    • A propos du contrôle et de la bérakha pour la hatsla’ha qu’Hachem enverra en allant à un cours de Torah, tout dépend du bita’hon et comme je l’ai dit, d’habitude on croit qu’on a du bita’hon mais on n’en a pas.
      • Donc tout dépend du cas.
  9. Il est obligatoire de tremper au mikvé tout ustensile de fer ou de verre qui rentre en contact avec la nourriture que nous préparons même si nous n’utilisons pas cet ustensile lors de la consommation, cela inclut donc les plaques du four.
  10. Lire beaucoup de moussar concernant ce péché.
  11. Il est faux de dire que si on sent qu’on doit aller aux toilettes et qu’on peut se retenir 72 minutes alors on a le droit de faire notre téfila.
    • Cela est faux :
      • On n’a pas le droit de faire la téfila.
        • Mais si on a transgressé cet interdit et on l’a faite, la prière est néanmoins valable et on ne doit pas la refaire.
    • Par contre, si on avait une envie forte au point qu’on ne pouvait pas se retenir pendant 72 minutes, la prière n’est pas valable et on doit la refaire
      • (cela concerne le besoin d’excréter mais s’il s’agissait d’un besoin d’uriner il y a un doute dans la halakha s’il doit refaire sa téfila ou pas, dans cette mesure il la fera en posant la condition suivante : si d’après la vérité je dois refaire ma prière que la prière que je m’apprête à faire soit la prière que je devais refaire, sinon que ce soit une prière d’offrande)
        • (Or létsion tome 2 p.66)
    • Mais dans tous les cas si on a la moindre envie d’uriner ou d’excréter, on ne doit pas commencer à prier.
      • Mieux vaut rater la prière en public plutôt que de prier dans ces conditions, bien qu’en fin de compte bédi’avad la prière aurait été valable.(Même source p.76).
        Liens à lire et à voir

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 25495
Date de création : 2013-07-30 21:07:37