Chalom Rav,
J’ai une question à vous poser concernant l’attitude de Sarah à l’égard de sa servante…
- Quelle était la raison pour Sarah de vouloir rejeter sa servante et Ismaël ?
J’ai lu quelques textes qui laisse sous-entendre que Sarah aurait une attitude méprisante à l’égard de sa servante Agar mais aussi quelques inquiétudes à l’égard d’Israël qui semblerait avoir une attitude mal placé voir même avec une connotation sexuelle négative à l’égard d’Isaac.
il semblerait que le mot « amuser » a été mal traduit en français et qui aurait une connotation extrêmement grave.
Ma connaissance de l’Hébreu n’étant pas suffisante, je me tourne vers vous pour savoir si vous pourriez me donner votre lecture qui me permettrait de mieux comprendre cette attitude fondamentale que Sarah a eu à l’égard de sa servante de cet enfant est aussi de comprendre l’attitude Abraham qui a voulu protéger cet enfant et cette femme tout en les faisant partir.
J’espère que vous allez bien ainsi que tous les ba’hourim de la Yéchiva.
Ma connaissance de l’Hébreu n’étant pas suffisante, je me tourne vers vous pour savoir si vous pourriez me donner votre lecture qui me permettrait de mieux comprendre cette attitude fondamentale que Sarah a eu à l’égard de sa servante de cet enfant est aussi de comprendre l’attitude Abraham qui a voulu protéger cet enfant et cette femme tout en les faisant partir.
J’espère que vous allez bien ainsi que tous les ba’hourim de la Yéchiva.
Je vous salue respectueusement.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Marc,
Effectivement, comme l’explique Rachi, le mot « metsa’hèk » qu’on peut traduire de façon très mauvaise par amusé, à une connotation beaucoup plus grave.
Rachi cite trois versets dans la bible où ce verbe est employé :
- Une fois durant l’épisode du veau d’or à propos de la pratique de l’idolâtrie,
- Une fois lors de l’accusation mensongère de la femme de Potiphar à l’encontre de Yossef lorsqu’elle prétendit qu’il avait voulu la violer
(le mot employé est « létsa’hèk » qui signifie là-bas l’interdiction sexuelle), - Et une autre fois dans Rois II chapitre 2 verset 14, le mot léssa’hèk (bien qu’il soit employé là-bas avec un « Sine » mais cela revient au même) signifie assassiner.
Comme l’explique toujours Rachi, Ychmaël faisait ces trois choses avec Yits’hak, c’est-à-dire qu’il le poussait à l’idolâtrie, aux interdictions sexuelles, et a tenté de l’assassiner prétextant qu’il était l’aîné et qu’une double part lui revenait dans l’héritage ; dès qu’ils étaient ensemble dans les champs, Ychmaël prenait un arc et une flèche et tirait sur Yits’hak en disant qu’ils s’amusaient.
Pourquoi Hagar fut-elle aussi renvoyée ?
Le Ramban explique que son fils Ychmaël avait besoin d’elle et qu’il serait mort sans sa mère.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 27905
Date de création : 2014-01-16 08:01:44
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