Quelle est la place de la femme dans le judaïsme?

Shalom Rav J’ai 20 ans et suis depuis peu attirée, grâce à vos cours vidéo, vers un mouvement de recherche vérité sans précédant (pour ma part) qui me pousse à remettre le monde en question. Je me permet ainsi par la présente de vous poser une question au sujet de la place de la femme dans le judaïsme qui représente pour moi une réel ambiguïté . Vous dites dans le cours « Masculin-féminin » que d’un point de vue spirituel et matériel l’homme est donneur et que la femme est récepteur (bina) en intervenant de manière indispensable dans la Réalisation. (je comprend bien cette notion au niveau de la procréation et je ma question se place hors de ce domaine.) Pourtant on observe bien qu’il n’est pas commun pour tout temps de citer des réalisations concrètes produisent par une femme : on parle en effet souvent de leur grandeur seulement ceci semble contraire à la définition même de la grandeur qui se témoigne et s’acquière en ce monde par des actions concrètes : par exemple, il n’est pas habituel de citer l’avis d’une femme tel qu’on site l’avis d’un Gaone ou d’un décisionnaire. comme il n’a jamais existé a ma connaissance de décisionnaire femme … je soulève ainsi 3 questions: quel est la place de la femme dans le judaïsme au niveau de sa réalisation ? quel est donc sa « grandeur » ? pourquoi au cours des temps la femme n’intervient pas dans les décisions halahique ou primordial du judaïsme ? Merci pour vos cours et merci d’avance pour vos réponses en espérant l’arriver au plus vite du machiarh titkenou Shalom

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Abraham Allan,

Chacun son domaine de réalisation :

L’homme plus dans la Torah,
chose à laquelle sa femme sera associée.

Il est bien marqué qu’un homme non-marié est sans berakha (sans bénédiction), sans sim’ha (joie), sans Torah, sans ‘homa (muraille de protection), bélo tova (sans quoi que ce soit de bien), sans chalom (paix) (tout est tiré du traité Yébamot page 62b).

Il y a eu des exemples de femmes qui sont intervenues dans des décisions hilkhatiques concernant tout Israël :
La reine Esther, la prophétesse Déborah et on a quelques exemples dans la Guémara de femmes de grands Tanaïm desquelles on a appris des halakhot :
Yalta, Brouria…

Mais il est vrai que l’étude de la Torah et les décisions hilkhatiques restent une spécialité masculine, les femmes se réaliseront dans d’autres domaines tels que la pudeur, le service d’Hachem, la prière, l’éducation des enfants, le ‘hessed

Il est bien marqué que celui qui est grand dans ce monde est petit dans le monde à venir parce que ce que nos yeux voient comme quelque chose de grand ne l’est pas forcément car Hachem est un Juge de vérité et un petit acte non célèbre peut être beaucoup plus grand qu’un acte célèbre qui, rien que par le fait qu’il soit célèbre, perd beaucoup de sa valeur.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 13339
Date de création : 2011-05-25 20:05:54