Chalom,
Quelle est la définition exact de hissour ‘hadach ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Yossef,
Le issour ‘hadach est un interdit de la Torah, comme il est écrit dans Vayikra, chap. 23, versets 9 à 14 :
- « L’Eternel parla ainsi à Moïse :
« Parle aux enfants d’Israël et dis leur quand vous serez arrivé dans le pays que Je vous accorde et que vous y ferez la moisson, vous apporterez un omer (il s’agit d’une mesure de volume) des prémices de votre moisson au Cohen qui le balancera devant D. pour vous le rendre propice ; c’est le lendemain de la fête que le Cohen le balancera (…)
Vous ne mangerez ni pain, ni grains torréfiés, ni gruau jusqu’à ce jour même, jusqu’à ce que vous ayez apporté l’offrande de votre D. ; statut perpétuel pour vos générations dans toutes vos demeures. »
Le sacrifice du omer était amené le lendemain de la fête de Pessa‘h, c’est-à-dire le 16 nissan, or la Torah interdit de manger toutes céréales de la nouvelle année avant que soit sacrifié le omer.
Aujourd’hui, où le sacrifice du omer n’existe plus, nous attendons la fin du 16 nissan, et uniquement dès le 17 nissan nous avons le droit de manger de la nouvelle récolte.
Qu’est ce qu’on appelle nouvelle récolte ?
Toute céréale (des cinq céréales, telles que blé, orge, épeautre, seigle…) qui a été plantée dans les deux semaines avant le premier jour de Pessa’h de l’année passée ne pourra pas être consommée jusqu’au 16 nissan de l’année suivante, ce n’est que le 17 nissan de l’année suivante qu’elle pourra être consommée.
Les deux semaines avant Pessa’h sont considérées comme la période d’enracinement de la graine, et dans cette mesure, vu qu’elle n’est pas enracinée avant Pessa’h mais pendant ou après Pessa’h, on considère que cette récolte de blé fait partie de la nouvelle année, et dans cette mesure elle ne peut pas être consommée jusqu’aux dates susmentionnées.
- Certains avis prétendent que si les graines de blé ont été plantées trois jours avant Pessa’h de l’année passée, elles seront autorisées, car la période d’enracinement de la graine n’excède pas trois jours.
On pourra compter sur cet avis en cas de force majeure, surtout si la récolte provient d’un pays de climat tempéré, dans lequel le raffinement de la graine de blé se fait plus rapidement que dans les pays de climat sec.
Il s’agit d’un interdit de la Torah, valable en Israël comme à l’étranger, à l’époque du Temple comme aujourd’hui.
Il est vrai que l’immense majorité des juifs ne font pas attention à cet interdit dans la mesure où il est très difficile de connaître la provenance et donc la date de la récolte de blé.
- Le Michna broura, dans le chap. 489 du Choul’han Aroukh, dit que certains décisionnaires ont essayé de trouver une légitimation au fait que la majorité des juifs ne faisait pas attention à cet interdit, et ils ont dit qu’on pouvait compter sur certains avis de Richonim qui disent que cet interdit à l’extérieur d’Israël n’est pas un interdit de la Torah mais que dérabanane, et qu’il ne concerne que les pays limitrophes à la terre d’Israël.
- D’autres ont voulu légitimer en disant que cet interdit ne concerne que la récolte des juifs mais pas celle des non-juifs, donc dans tous les cas une récolte israélienne ou juive de l’étranger reste interdite, mais même à l’étranger la conclusion du Michna broura est la suivante :
« Nous n’avons pas la force d’empêcher les personne qui se montrent laxistes en ce qui concerne cet interdit, néanmoins, quelqu’un qui a la crainte de D. fera bien de ne pas compter sur ces autorisations et se montrera strict à cet égard, car pour beaucoup des grands Richonim il s’agit d’un interdit déOrayita (de la Torah) de toutes les façons, en Israël comme à l’étranger, que ce soit une récolte de juifs ou de non-juifs. »
Pratiquement, plus on se rapproche de la fête de Pessa’h, plus le pourcentage de blé provenant de la nouvelle récolte augmente, et il faudra donc faire plus attention.
En Israël, baroukh Hachem, il n’y a pas du tout d’interdit ‘hadach, dans la mesure où la rabbanouth fait extrêmement attention qu’aucun blé d’Israël ou importé proviennent de la nouvelle récolte, et si c’est le cas, ils attendent la date du 17 nissan pour laisser ce blé pénétrer le marché.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
« Parle aux enfants d’Israël et dis leur quand vous serez arrivé dans le pays que Je vous accorde et que vous y ferez la moisson, vous apporterez un omer (il s’agit d’une mesure de volume) des prémices de votre moisson au Cohen qui le balancera devant D. pour vous le rendre propice ; c’est le lendemain de la fête que le Cohen le balancera (…)
Vous ne mangerez ni pain, ni grains torréfiés, ni gruau jusqu’à ce jour même, jusqu’à ce que vous ayez apporté l’offrande de votre D. ; statut perpétuel pour vos générations dans toutes vos demeures. »
Toute céréale (des cinq céréales, telles que blé, orge, épeautre, seigle…) qui a été plantée dans les deux semaines avant le premier jour de Pessa’h de l’année passée ne pourra pas être consommée jusqu’au 16 nissan de l’année suivante, ce n’est que le 17 nissan de l’année suivante qu’elle pourra être consommée.
On pourra compter sur cet avis en cas de force majeure, surtout si la récolte provient d’un pays de climat tempéré, dans lequel le raffinement de la graine de blé se fait plus rapidement que dans les pays de climat sec.
Il s’agit d’un interdit de la Torah, valable en Israël comme à l’étranger, à l’époque du Temple comme aujourd’hui.
Il est vrai que l’immense majorité des juifs ne font pas attention à cet interdit dans la mesure où il est très difficile de connaître la provenance et donc la date de la récolte de blé.
« Nous n’avons pas la force d’empêcher les personne qui se montrent laxistes en ce qui concerne cet interdit, néanmoins, quelqu’un qui a la crainte de D. fera bien de ne pas compter sur ces autorisations et se montrera strict à cet égard, car pour beaucoup des grands Richonim il s’agit d’un interdit déOrayita (de la Torah) de toutes les façons, en Israël comme à l’étranger, que ce soit une récolte de juifs ou de non-juifs. »
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 7602
Date de création : 2009-12-08 17:12:55