Quel intérêt de mentionner le ben sorer oumoré si ce cas n’a jamais existé?

Chalom Rav,

nous sommes 2 parachiotes apres celle de "Ki Tetsé" mais j ai une question qui me pertube concernant le fils sorer ou moreh…

Nous sommes pratiquement dans le deni de la Techouva.
On dit que ce cas n est jamais arrivé, alors quel interet d en parler ?
Si on se refere au texte , le monde est rempli d enfants "rebelles".
Faut il sortir du pchat ??
Si oui , que faut il comprendre alors ???

Je vous remercie infiniment pour votre disponibilié.

Prosper.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Prosper,

Ce n’est pas simplement un enfant rebelle qui a le statut de sorère oumoré.
Pour devenir bén sorère oumoré, il faut vraiment le vouloir car pour avoir ce statut il faut remplir beaucoup beaucoup de conditions, à un point tel que d’après certains avis de la Guémara, il est impossible qu’il y ait une personne qui soit un jour bén sorère oumoré.
Par exemple, la Guémara Sanhédrin, page 71a écrit qu’il faut que les parents de ces garçons aient la même voix, la même apparence physique et la même hauteur, sinon il ne devient pas bén sorère oumoré, pourquoi ?
Le verset dit
« il n’écoute pas notre voix », donc il faut qu’ils aient une voix égale, et s’il faut une voix égale, il faut aussi à plus forte raison qu’il y ait une hauteur et un aspect égal.
La Guémara dit que la beraïta qui dit que le bén sorère oumoré n’a jamais existé et n’existera jamais est d’après l’avis de rabbi Yéhouda, et aussi d’après l’avis de rabbi Chimon, car rabbi Chimon a dit : est-ce que parce que cette personne a mangé un tartimar (une certaine quantité) de viande et a bu un demi log de vin (environ 170cm cube), que son père et sa mère l’envoient se faire lapider ?!
Non, forcément il n’a jamais existé et n’existera jamais.

Alors pourquoi ce cas est-il écrit dans la Torah : « deroch vé-kabél sakhar », c’est-à-dire afin d’étudier la Torah dans toutes ses facettes même si elles n’ont aucune incidence pratique.

Néanmoins, cet avis est partagé, rabbi Yo’hanan dit « moi je l’ai vu (un ben sorère oumoré) et je me suis assis près de sa tombe », mais même d’après rabbi Yo’hanan il est clair qu’arriver à être bén sorère oumoré requiert tellement de conditions que, bien que ce soit possible, cela reste néanmoins extrêmement extrêmement rare, voire un cas unique dans toute l’histoire.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 19393
Date de création : 2012-09-09 19:09:13