Bonjour Rabbi,
Je me permets de m’adresser une fois de plus à vous afin d’avoir un éclaircissement sur un point qui me semble fondamental (peut_être à tort) ; ça concerne la nuit que Jacob passe seul avant sa rencontre avec Essav, nuit pendant laquelle se déroule son combat avec l’Ange…
A la fin de ce combat l’Ange (D.ieu..?) lui déboîte la hanche d’un coup de son bâton et Jacob quitte l’endroit en boitant.
Ma question (ça me préoccupe depuis des années, ça me semble un élément déterminant) est :
Pourquoi Jacob/Israël boite-il, quelle est le sens profond de cette claudication ?
D’avance merci Rabbi de bien vouloir éclairer ce point pour moi
Au revoir Rabbi
Réponse du Rav Ron Chaya :
Bonjour Jean Marie,
Cet ange était l’ange d’Essav qui a voulu toucher Yaakov à l’endroit de l’organe de reproduction pour qu’il n’ait plus de descendance.
- Il n’a pas réussi, il n’a réussi qu’a touché sa hanche (d’ailleurs il ne l’a pas fait à l’aide d’un bâton).
Dès lors Yaakov boîte jusqu’au matin.
- La nuit symbolise l’exil,
- le matin la délivrance avec l’avènement du messie, durant toute la nuit de l’exil,
- Yaakov, symbole de la Torah, boite.
- C’est-à-dire que le monde de la Torah du peuple d’Israël ne sera pas soutenu suffisamment bien.
- Effectivement de tout temps les étudiants de Torah, qui sont la prunelle des yeux du peuple d’Israël, auraient dû être à la tête de l’échelle sociale, or c’est tout le contraire, leur majorité vit dans des conditions de pauvreté et ça a toujours été ainsi.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
- Rachi sur le verset :
- Un homme lutta (wayéavéq)
Le grammairien Ména’hem ben Sarouq traduit le verbe wayéavéq par : « il souleva de la poussière », du mot avaq (« poussière ») car ils faisaient jaillir, par leurs mouvements, de la poussière sous leurs pieds.
Il me semble, quant à moi, que ce verbe signifie : « il s’enlaça (dans un corps à corps) », comme en araméen : « après s’être attaché (aviqou) » (Sanhédrin 63b) ou bien : « il s’y fixa (weaviq) comme avec un nœud » (Ména’hot 42a).
Lorsque deux personnes luttent à qui fera tomber l’autre, elles s’enlacent et se serrent dans les bras l’une de l’autre.
Nos maîtres ont expliqué que l’homme en question était l’ange gardien de ‘Essav (Béréchit Raba 77, 3).
- Et sur le verset :
- Yaakov ne sera plus
On ne pourra plus soutenir que c’est par ruse et par éviction (‘iqva – même racine que Yaakov) que tu as obtenu les bénédictions, mais en toute dignité et ouvertement.
Le Saint béni soit-Il va se révéler à toi à Beth-El, Il y changera ton nom et te bénira. J’y serai moi-même et j’y consentirai.
- C’est ce que dira le prophète :
- « Il a lutté avec un ange et il l’a vaincu. Il a pleuré et l’a supplié »
(Hoché‘a 12, 5).
- Que lui demandait-il ?
« A Beth-El il nous trouvera, et là il nous parlera » (ibid.).
- Autrement dit :
« Attends jusqu’à ce qu’Il nous y parle, et c’est alors que je reconnaîtrai ton droit aux bénédictions ! »
- Mais Ya‘aqov ne l’a pas voulu ainsi, et l’ange a dû, malgré lui, lui confirmer son droit.
- C’est ce que veut dire le verset suivant : « Il le bénit “là-bas” » – Il l’avait supplié d’attendre, mais Yaakov avait refusé
(Béréchit Raba 78, 3).
Dès lors Yaakov boîte jusqu’au matin.
- C’est-à-dire que le monde de la Torah du peuple d’Israël ne sera pas soutenu suffisamment bien.
- Effectivement de tout temps les étudiants de Torah, qui sont la prunelle des yeux du peuple d’Israël, auraient dû être à la tête de l’échelle sociale, or c’est tout le contraire, leur majorité vit dans des conditions de pauvreté et ça a toujours été ainsi.
Rav Ron Chaya
- Un homme lutta (wayéavéq)
Le grammairien Ména’hem ben Sarouq traduit le verbe wayéavéq par : « il souleva de la poussière », du mot avaq (« poussière ») car ils faisaient jaillir, par leurs mouvements, de la poussière sous leurs pieds.Il me semble, quant à moi, que ce verbe signifie : « il s’enlaça (dans un corps à corps) », comme en araméen : « après s’être attaché (aviqou) » (Sanhédrin 63b) ou bien : « il s’y fixa (weaviq) comme avec un nœud » (Ména’hot 42a).
Lorsque deux personnes luttent à qui fera tomber l’autre, elles s’enlacent et se serrent dans les bras l’une de l’autre.Nos maîtres ont expliqué que l’homme en question était l’ange gardien de ‘Essav (Béréchit Raba 77, 3).
- Yaakov ne sera plus
On ne pourra plus soutenir que c’est par ruse et par éviction (‘iqva – même racine que Yaakov) que tu as obtenu les bénédictions, mais en toute dignité et ouvertement.Le Saint béni soit-Il va se révéler à toi à Beth-El, Il y changera ton nom et te bénira. J’y serai moi-même et j’y consentirai.
- C’est ce que dira le prophète :
- « Il a lutté avec un ange et il l’a vaincu. Il a pleuré et l’a supplié »
(Hoché‘a 12, 5). - Que lui demandait-il ?
« A Beth-El il nous trouvera, et là il nous parlera » (ibid.). - Autrement dit :
« Attends jusqu’à ce qu’Il nous y parle, et c’est alors que je reconnaîtrai ton droit aux bénédictions ! »
- « Il a lutté avec un ange et il l’a vaincu. Il a pleuré et l’a supplié »
- Mais Ya‘aqov ne l’a pas voulu ainsi, et l’ange a dû, malgré lui, lui confirmer son droit.
- C’est ce que veut dire le verset suivant : « Il le bénit “là-bas” » – Il l’avait supplié d’attendre, mais Yaakov avait refusé
(Béréchit Raba 78, 3).
- C’est ce que veut dire le verset suivant : « Il le bénit “là-bas” » – Il l’avait supplié d’attendre, mais Yaakov avait refusé
Référence Leava : 22938
Date de création : 2013-03-02 09:03:47