Quel est le déroulement des prières qui accompagnent un repas ?

 

Chalom,

  1. Pourrais-je savoir le déroulement, en prières, d’un repas(du début jusqu’à la fin) sachant que, parfois j’accompagne mon repas, de pain ou de biscottes et dès fois sans.
  2. De même, lorsque la prière des Cohanim débute, quel est le déroulement, en prières, de celui qui nous bénit sous son châle.
    • De plus, est-ce que tout le monde peut faire ces bénédictions où faut-il être religieux (Chomer Chabbat)

Merci pour vos réponses et votre site qui sont pour moi, un puits de sciences et de savoir.
Elie

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Elie,

Voici les réponses à vos questions :

  1. Si on mange un repas dans lequel il y aura plusieurs plats variés, il est bien (mais non obligatoire) qu’avant le repas on goûte les aliments dont les berakhot sont boré péri haéts, boré péri haadama et chéhakol.
      • On fera attention de ne pas goûter au total de tous ces aliments une quantité égale à kazaït, c’est-à-dire le volume d’un cube de 3,1 cm3 et si possible moins que deux-tiers de ce volume.
    • Pourquoi agir ainsi ?
      • Il y a certains aliments à propos desquels il n’est pas clair s’ils sont rendus quittes par la berakha de hamotsi car cette berakha ne rend quitte que ce qui ce mange avec le pain et que le plat principal.
    • Mais qu’en est-il par exemple d’olives, d’amandes ou d’une carotte entière que l’on mangera en accompagnement du repas ?
      • Il n’est pas clair qu’ils soient rendus quittes par la berakha de hamotsi.
        • Dans cette mesure, il est bien de les rendre quittes par la berakha qu’on fera avant le repas sur ces aliments.
    • Pourquoi doit-on n’en manger qu’un peu ?
      • Pour ne pas rentrer dans le doute de devoir faire la bénédiction qu’on fait après avoir mangé une quantité d’aliment de kazaït car il n’est pas clair qu’on puisse le faire juste avant le repas.
    • On fera attention aussi quand on fera ces trois berakhot de penser qu’elles ont valables pour toute la maison car d’après certains avis une berakha n’est valable que pour la pièce dans laquelle nous sommes, à moins qu’on pense au moment de la berakha qu’elle soit valable pour toute la maison.
      • Or étant donné que très souvent, on quitte la table pour aller se laver les mains ou aller dans un autre endroit dans la maison il se peut que par cela notre berakha ne soit plus valable.
    • De l’autre côté, on ne peut pas la refaire car d’autres avis disent, que la berakha est valable pour toute la maison.
      • Donc on est dans un doute si la berakha est valable ou pas, donc on s’abstient de la refaire.
      • Mais néanmoins, d’après l’avis qui dit que la berakha n’est plus valable une fois qu’on est sorti de la chambre on est en train de manger sans berakha.
        • Donc, pour parer à ce problème, on pensera que notre berakha est valable pour toute la maison.
    • Ensuite, on se lave les mains avec un ustensile comme il se doit, trois fois de suite chaque main, il est bien de les frotter ensemble, on dit la berakha al nétilat yadaïm, on s’essuie les mains, on va rapidement à table, on fait hamotsi, puis on trempe le pain dans le sel et on le mange.
    • A la fin du repas, on se lavera le bout des mains, une fois chaque main jusqu’à hauteur de la liaison des doigts avec la paume de la main, avec le moins d’eau possible et on dira auparavant « maïm a’haronim ‘hovah ».
      • Puis rapidement sans interruption, on fera birkat Hamazone.
      • On fera en sorte qu’il y ait encore du pain sur la table et s’il n’y en a pas on en apportera, mais on apportera qu’un morceau de pain et pas un pain entier.
      • De même, on fera en sorte qu’il y ait du sel sur la table pendant le birkat Hamazone.
        • Le birkat Hamazone se fera avec joie, avec beaucoup d’intention car il est écrit que celui qui fait birkat Hamazone avec joie on lui donne son gagne-pain avec joie.
        • On lira si possible le birkat Hamazone dans le Sidour, en se concentrant aussi fort que pendant la ‘Amida.
    • A propos des boissons, si on boit du vin pendant le repas, on fera la berakha boré péri haguéfen et on pensera à rendre quitte par cette berakha toutes les boissons qu’on consommera pendant le repas.
      • Si on ne boit pas de vin pendant le repas, il sera bien de boire un tout petit peu de boisson avant le repas en pensant à rendre quitte les boissons qu’on boira pendant le repas comme je l’ai expliqué à propos des trois berakhot -haéts, haadama et chéhakol– .
        • On ne fera pas deux fois chéhakol, une fois sur un aliment une fois sur la boisson, on la fera que sur un des deux en pensant à rendre quitte et la boisson et les aliments qu’on consommera pendant le repas.
  2. Un Cohen pour pouvoir faire birkat Cohanim doit être religieux, pratiquant, c’est-à-dire être chomer Chabbat, ne pas se raser à la lame, ne pas faire la bise aux femmes, etc…
    • Les Cohanim ou le Cohen montent sur l’estrade ou sur le tapis qu’il y devant le Aron Hakodèch, il enlèvera auparavant ses chaussures et auparavant il se sera laver les mains au moyen d’un ustensile.
    • Il sera bien que ce soit un Lévi qui lui verse l’eau sur les mains (et lui-même le Lévi se sera lui aussi auparavant lavé les mains).
      • S’il n’y a pas de Lévi, le Cohen se lavera lui-même les mains.
    • S’il y a deux Cohanim ou plus, le ‘hazan dira à haute voix « Cohanim », mais s’il n’y a qu’un seul Cohen, ce dernier commencera la berakha sans que le ‘hazan dise auparavant le mot « Cohanim ».
    • Le Cohen se mettra face au Aron Hakodèch, dos au public, il commencera à dire la berakha Baroukh Ata Hachem Elokénou mélèkh haolam acher kidéchanou, lorsqu’il commencera à dire les mots vétsivanou lévarèkh étamo Israël béahava, il se tournera par la droite en face du public.
      • Il répètera les mots du chalia’h tsibour en ayant les mains tendues devant lui à une hauteur supérieure à celle de ses épaules face à son visage.
      • La main droite sera un peu plus haute que la main gauche, la paume vers le sol, le dos de la main vers le ciel et il agencera ses doigts de façon à ce qu’il y ait en tout cinq espaces entre les doigts des deux mains.
        • D’après la Kabala, tous les doigts seront séparés et levés vers le ciel.
    • Chacun fera d’après sa coutume soit d’après le sens simple soit d’après la Kabala.
      • D’après la Kabala, les Cohanim ne devront pas dire « yévarékhékha » avant que le ‘hazan ne l’ai récité.
        • Néanmoins, dans quelques communautés les Cohanim commencent à dire directement « yévarékhékha » avant que le ‘hazan ne l’ait récité, ils devront cependant faire attention à ne pas dire le mot « yévarékhékha » avant que le public ait fini de dire le mot amen à la berakha qu’ils ont dite auparavant (lévarèkh ét ‘amo Israël béahava).
    • Pendant birkat Cohanim, lorsqu’ils disent les mots suivants : yévarékhékha, véyichmérékha, élékha, lékha, Chalom, ils tourneront leur face de gauche à droite (du nord vers le sud).
    • D’après le Zohar, il est interdit de regarder les Cohanim car la présence de la Chékhina se trouve entre leurs doigts.
      • C’est pour cela qu’eux aussi devront faire attention de ne pas regarder leurs propres doigts.
    • Les Cohanim devront bénir le peuple à haute voix.
Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 24233
Date de création : 2013-05-14 03:05:10