Bonjour rav,
je ne sais pas finalement quel est l’avis de la halakha sur la lecture de « la sagesse de Ben Sira » (oeuvre citée notamment dans ‘rovot halevavot » car dans la masseret Sanhedrin, il est dit qu’il ne faut pas le lire, je précise : l’édition que j’ai est une traduction à partir des fragments de Qumran et de fragments retrouvés dans la guéniza du Caire à partir de l’hébreu original(édition verdier par charles Mopsik).
C’est pourtant un petit livre de moussar intellectuellement intéressant pour ce que j’en ai lu avant d’avoir appris mon erreur….
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Shmuel Cyril,
Effectivement, le livre de Ben Sira est cité à 7 reprises dans la Talmud Bavli :‘Haguigua 13a, Yébamot 63b, Ketoubot 110b, Baba Batra 98b, Baba Batra 146a, Sanhedrin 100b et Nida 16b.
Néanmoins, il est écrit dans le midrach Kohélet rabba (ch. 12) que celui qui fait entrer chez lui d’autres livres que les 24 du canon bibliques – tels que le livre de Ben Sira – fait entrer chez lui la tempête.
Il est vrai que le Torah Temima commente que c’est uniquement si on le considère comme un des 24 livres saints du canon biblique.
Cependant, le Rif (sur Sanhedrin 19b) ainsi que le Roch (sur Sanhedrin, ch. 11 alinéa3) interdisent clairement la lecture du livre de Ben Sira.
Il est vrai que le commentateur du Roch, Pilpoula ‘Harifta, s’étonne que dans la Guémara Sanhedrin 100b Rav Yossef dise que les éléments positifs dans le livre de Ben Sira ont le droit d’être étudiés.
Mais dans les ‘hidouchim du Rama sur Sanhedrin, la version des paroles de Rav Yossef est la suivante :
« Si ce n’était les rabbanim qui avaient mis le livre de Ben Sira à la gueniza, on aurait pu étudier les choses positives qu’il contient ».
Nous voyons donc trois richonim – le Rif, le Roch et le Rama – qui considèrent qu’il est interdit d’étudier ce livre.
Il est donc clair que la halakha va dans ce sens.
(Cette réponse est basée sur l’ouvrage Chout Divré Yatsiv, Yoré Déa, ch.86.)
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Il est vrai que le Torah Temima commente que c’est uniquement si on le considère comme un des 24 livres saints du canon biblique.
Cependant, le Rif (sur Sanhedrin 19b) ainsi que le Roch (sur Sanhedrin, ch. 11 alinéa3) interdisent clairement la lecture du livre de Ben Sira.
Mais dans les ‘hidouchim du Rama sur Sanhedrin, la version des paroles de Rav Yossef est la suivante :
Il est donc clair que la halakha va dans ce sens.
(Cette réponse est basée sur l’ouvrage Chout Divré Yatsiv, Yoré Déa, ch.86.)
Rav Ron Chaya
Référence : 4474
Date question sur Leava : 2008-12-10 10:12:06
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