Que signifie travailler ses midot ?

Chalom Rav,
Merci beaucoup pour vos réponses, et elles m’emmènent a me poser d’autres questions :
  1. Que veut dire travailler ses midot ?
    Cela ne voudrait-il pas en fait dire : faire les mitsvot, car l’existence précède l’essence
    (corrigez moi si je me trompe mais pour moi cela veut dire que c’est en agissant d’une certaine manière qu’on obtient un certain trait de caractère, et la thora le dit mais je ne sais pas où).

    De plus quand on dit que c’est très dur de travailler une mida, est-ce que cela veut dire que c’est très dur d’en atteindre la perfection ou alors que c’est vraiment très dur pour la moindre amélioration ?

  2. Que veut dire confiance en soi ?
    Est-ce une bonne expression; en accord avec la réalité ?
    Comment avoir confiance en soi ?
    A quelle mida cela correspond t-il ?
  3. Pourquoi doit-on être gentil ?

    Je m’explique :
    Quelle dit être la raison qui me pousse a faire un acte qui parait être un acte de gentillesse pour qu’il en soi réellement un ?

    De plus je connais la limite de gentillesse pour la tsedaka :
    Jusqu’à 1/5 de son argent, mais quelle est-elle en ce qui concerne les actes non quantifiables ; les actes de ‘hessed qui ne sont pas de donner d’argent ou d’objet mais qui sont comme donner de l’attention, aider à porter quelque chose etc ?

  4. Est-ce obligatoire de trouver sa future femme belle ?
    Pourquoi ?
  5. Vous m’avez répondu qu’il n’est pas recommandé de dire ses avérot de jeunesse à sa future femme, mais est-ce une bonne idée de faire un chiddoukh avec elle si on sait qu’elle ne s’attend pas du tout à ce qu’on ait fait de telles avérot ?
  6. Est ce que la Torah dit quelque chose à propos des amiEs d’enfance ?
    Par rapport au mariage

Merci beaucoup pour vos réponses et votre temps
Rav sachez que ça m’éclaircit énormément sur pas mal de doutes que j’ai depuis longtemps

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom David,
 
Voici les réponses à tes questions :
  1. Travailler ses midot signifie d’abord étudier beaucoup de moussar et s’en imprégner.
    Ainsi, lorsqu’on aura l’occasion de faire une mitsva et qu’une mida nous en empêche, par exemple on veut donner la tsédaka mais notre avarice nous en dissuade, le moussar qu’on aura étudié sur l’avarice nous incitera à passer outre notre avarice et à donner la tsédaka.
    Ainsi, lentement, par cette action que nous faisons, nous corrigeons effectivement notre intérieur.

    Mais cette évolution n’est possible que si on a travaillé sur cette mida, c’est-à-dire qu’on étudie le moussar qui nous permette d’aller à l’encontre de ce que nous dicte notre cœur, à savoir la mauvaise mida en question.

    Effectivement, il est très dur de travailler une mida, non seulement il est très dur d’atteindre la perfection mais en plus chaque micro-changement dans la mida est déjà très compliqué car une mida est considérablement enracinée dans notre nature, or il est très pénible de modifier sa nature.

  2. La confiance en soi n’est pas une notion juive.
    « Juivement », on doit avoir la certitude que D. nous aime, qu’Il nous fait confiance et qu’Il nous aide à chaque seconde, ainsi on arrivera à un bien meilleur résultat que ce que les goyim appellent la confiance en soi.
  3. De même que D. est ‘hessed, nous devons aussi l’être.

    Qu’est-ce que cela signifie ?
    Qu’on doit faire du don de soi gratuitement sans attendre une quelconque rétribution.
    Chaque don de soi, qu’il soit pécunier, physique, oral etc., est un acte de ‘hessed.

    Quelle en est la limite ?
    A part le côté pécunier comme tu l’as dit, il n’y en a pas, donc plus on en fait, mieux c’est.

  4. D. veut qu’il y ait une union totale entre les deux conjoints d’un couple, dès lors comment peut-on parler d’union si l’homme ne trouve pas sa femme belle ?
  5. Si, mis à part ce détail, tout colle, il est dommage de ne pas faire ce chidoukh.
    S’il y a d’autres bonnes raisons de ne pas faire ce chidoukh, alors ces autres bonnes raisons suffisent indépendamment de ce détail.
  6. Non, elle ne dit rien de spécial à cela.
    La Torah ne parle pas d’amies d’enfance dans la mesure où « juivement », il ne faut pas qu’il y ait de contact entre garçons et filles. 
Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 28341
Date de création : 2014-02-16 08:02:10