Que sait-on des enfants de Moché rabbénou?

chalom Rav,

nous connaissons le rôle important de Moché rabbeinou qui nous transmit la sainte Torah de Hakadosh-Baroukhou.
Mais que sait-on de ses fils et de sa descendance?
Qu’en disent nos mâitres?

Ainsi on a vu ce qui a été dit sur la descendance du roi David ,des fils d’aaron le kohen gadol etc… Alors pourquois par exemple gershom,n’a pas hérité de la conduite du peuple d’israël vers la terre promise par hakadoshbaroukhou ?

On disait de moché rabbeinou qu’il était le plus humble des hommes,est-ce simplement que lui qui ne pouvais voir l’injustice parmis ses frères qu’il s’effaça en n’élevant pas ses enfants au dessus des autres fils d’israël?

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Bonjour Louis,

Le midrach raconte (il est cité par le commentaire de Rachi sur la Torah : Bamidbar, chapitre 27 verset 16) que lorsque Moché entendit qu’Hachem lui ordonnait l’héritage de la terre aux filles de Tsélof’had, Moché s’est dit :
« Le moment est venu de demander aussi pour moi-même pour que mes enfants héritent de ma grandeur ».
Hachem lui a dit :
« Ce n’est pas ainsi que J’ai pensé, mieux vaut que ce soit Yéoshoua qui reçoive la récompense de t’avoir toujours servi et d’avoir passé ses jours et ses nuits dans la tente en étudiant la Torah ».

Effectivement, il est écrit dans la Guémara, traité Yoma page 72B, qu’il y a 3 couronnes : celle de la Torah, celle de la kéhouna (le sacerdoce) et celle de la royauté.
La couronne de la kéhouna a été donnée à Aharon et à ses descendants, celle de la royauté a été donné à David et à sa descendance, et la couronne de la Torah est posée, tout celui qui la désire peut venir et la prendre.
C’est-à-dire que la Torah ne se transmet pas par héritage, chacun pourra la mériter en fonction des efforts qu’il fournira pour l’acquérir.

Dans cette mesure, Guershom n’avait pas de mérite plus grand qu’un autre d’être successeur de Moché en tant que maître de Torah.
Le Méchèkh ‘hokhma sur Bamidmar, chapitre 17 verset 28, cite le Ibn Ezra qui explique qu’étant donné qu’Hachem savait que le petit-fils de Moché, Yonathan ben Guershom, serait un prêtre idolâtre, Il n’a pas voulu que ce soit Guershom qui succède à Moché rabbénou.
Effectivement, il est écrit dans Chofetim, chapitre 18 verset 7, qu’un jeune homme lévyte est venu de Beth Lé’hem (dans la tribu de Juda), et qu’il habitait là-bas.
Les mots « habitait là-bas » se traduisent en hébreu par « gar cham », mais on peut aussi les lire « Guershom ».
Yonathan ben Guershom cherchait du travail, et il s‘est fait embauché par Mikha pour être prêtre dans un temple d’idolâtrie qui lui appartenait, comme on peut le lire dans le chapitre 18 de Chofetim à la fin duquel il est écrit le nom de ce prêtre : Yonathan ben Guershom ben Ménaché, mais le noun de Ménaché est surélevé, car en fait il s’agit de Moché.
Comme l’explique la Guémara, traité Baba Batra page 109B, vu qu’il s’est comporté comme Ménaché qui était un des rois qui a fait le plus d’idolâtrie dans le peuple d’Israël, le Tanakh a mis un noun entre le même et le chin du mot Moché, mais il s’agit bien du petit-fils de Moché.
La Guémara, traité Baba Batra page 110A, dit qu’il s’appelait aussi « Chévouel ben Guershom ben Ménaché », comme cela est écrit dans Chroniques, chapitre 26.
Donc Yonathan s’appelle aussi Chevouel car il a fait techouva vers D. de toutes ses forces ; Chevouel est composé du mot « chav » qui signifie « retour » et du mot « el » qui signifie Hachem.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 17694
Date de création : 2012-04-15 23:04:54