Que faire si on se souvient qu’on n’a pas fait la berakha alors que l’amiment se trouve encore dans notre bouche ?

Chalom rav,

J’ai lu  » si on a mis un aliment solide dans la bouche sans brakha et qu’il n’est pas dégoutant lorsqu’on le recrache, on doit le retirer pour dire la brakha, parce que on ne dit pas une brakha la bouche pleine  » la brakha sera faite sur le bout recraché ou sur un autre bout s’il nous reste de l’aliment ?

Si l’aliment devient dégoutant recraché, comment on fait si on ne peut pas le mettre sur le coté de la bouche ?

Merci rav

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Si on a mis un aliment solide dans la bouche sans berakha et qu’il n’est pas dégoûtant lorsqu’on le recrache, on doit le retirer de notre bouche pour réciter la berakha.
Si on ne comptait consommer que ce morceau et rien d’autre, alors on récitera la berakha sur ce morceau qu’on aura retiré de notre bouche.
Mais si on avait l’intention de consommer davantage de ce même aliment, ou d’autres aliments dont la berakha est identique, on préférera réciter la berakha sur un aliment non-recraché car cela est plus honorable pour la berakha.

Si l’aliment devient dégoûtant une fois qu’on l’a recraché, on doit le placer sur le côté dans notre bouche et réciter la berakha .
Si cela est impossible, par exemple dans le cas d’une boisson, on pensera la berakha sans la prononcer, puis on avalera ce qu’on a dans la bouche, et on pensera à nouveau la berakha (cela peut sembler un peu étrange de réciter une nouvelle fois la berakha en pensée, néanmoins c’est ainsi qu’il en ressort de la Halakha si on regarde les principes qui la motive).

Tout cela est valable dans le cas où on ne dispose plus du même aliment ou de la même boisson à consommer.

Mais si on comptait encore en consommer, ou si on avait l’intention de consommer un autre aliment ou une autre boisson dont la berakha est identique, on fera attention de ne pas penser la berakha lorsqu’on a encore l’aliment dans la bouche ou après l’avoir avalé.
On récitera donc la berakha sur la suite de la consommation de l’aliment en pensant acquitter aussi, par cette berakha , ce qu’on a déjà consommé (sur les bases du livre Halakha Beroura du Rav David Yossef, le fils du Rav Ovadia Yossef Zatsal, tome 9 pages 59, 64 et 66).

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 66484
Date de création : 2015-07-05 13:05:08