Que faire quand on retire ses tefillins et que le Kaddich commence ? Quand dire le versert qui commence et finit par l’initiale et la finale de son prénom ? Que penser des séances de Téhilim pour ‘Am Israël à la fin de la téfila ?

Kvod Harav

Voici quelques questions que j’aimerais vous poser, je vous remercie vraiment pour le temps que vous passerez à les lire et à y répondre !

1. Il m’arrive souvent le matin à Cha’harit à la synagogue, d’être en train d’enlever mes Tefillins et voilà qu’arrive le Kaddish, je ne sais pas alors que faire : continuer d’ôter mes Tefillins ou de plier mes Tefillins s’ils sont déjà ôtés ou bien, m’arrêter net et écouter le Kaddish sans rien faire d’autre, pour honorer le Kaddish mais dans ce cas j’ai mes Tefillins avec les lanières pendantes que je garde en mains le temps du Kaddich ?
2. Il est bon de prier dans sa langue personnelle sur ce dont on a besoin, à la fin de la Amida, après avoir dit le verset contenant les initiales de son nom et comme cela dit le Hafets Haïm (zatsal) au nom du Maguen Avraham (Zatsal).
   • Il est également bon de dire “Chir Lamaalot Essa…” à la fin de la Amida, mais je n’ai pas compris où exactement.
   • Fait-on comme ceci : Elokaï Netsor puis avant de dire le dernier “Yihyou Lératson”, on dit le verste contenant les initiales de son nom puis on fait sa prière personnelle dans sa langue à Hachem, on dit “Yhyou Lératson” puis on dit “Chir Lamaalot Essa” ?
   • Ou alors fait-on plutôt comme ceci : Elokaï Nétsor puis avant de dire le dernier “Yihyou Lératson”, on dit le verste contenant les initiales de son nom puis on fait sa prière personnelle dans sa langue à Hachem, on dit : “Chir Lamaalot Essa…” et enfin on dit “Yhyou Lératson” et “Ossé Chalom” ???
3. Avec les événements en Erets Israël, certains Rabannim demandent de lire quelques Téhilim et organisent même des rassemblements de 15-30 minutes (ou des fois beaucoup moins, juste quelques minutes après Arvit).
   • Moi je suis très très critique envers ce genre d’initiative, car je trouve (peut-être à tord, vous aller me le dire et si tel est le cas, je changerais mon opinion), que c’est une mascarade !
   • La demande est faite aux traditionalistes et pas très pratiquants, à ceux qui pratiquent mais mal ou du moins par habitude, machinalement, par tradition (car les religieux n’ont pas attendu qu’on leur dise de prier pour Israël…).
   • On leur demande donc de venir faire trois petits tours en lisant quelques téhilim (téhilim que beaucoup liront sans kavanot bien sur, machinalement, histoire de dire j’y étais…) et après ils retourneront à leur non tsniout, à leur plage non tsniout, à leur boite de nuit, à leur film cinéma ou télévision non tsniout, au fait de côtoyer (ou plus que côtoyer…) les filles, au non respect de la synagogue (le petit Palais…) dans laquelle ils parlent de politique (avec des fois, ma’hloquettes politiques), de business, de ragots, matérialisme dans le business, lachon hara… Dans ces conditions, ne vaudrait-il pas mieux demander à ces traditionalistes de se renforcer au moins dans une mitsva et encore mieux, de donner ce renforcement dans une Mitsva à la Braha/protection d’Israël , plutôt que de les laisser croire cette erreur (je pense, mais vous me direz si je me trompe…) qu’en ayant lu quelques Téhilim ils sont quittes de leur Avodat Hachem…?
     • Qu’en pensez-vous ?

Toda Rabba mamach pour vos réponses ! Kol Touv !

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici la réponse à tes questions

1. Dès que le Kaddich commence tu t’arrêtes de faire quoi que se soit pour te concentrer à la réponse du Kaddich, peu importe si tes lanières sont pendantes (d’ailleurs je ne vois pas le problème à ce que les lanières soient pendantes si elles ne touchent pas le sol), après le cinquième « Amen» celui de « bé’alma » tu peux continuer à faire ce que tu veux en faisant attention néanmoins de répondre « amen » à la suite du Kaddich.
2. On dit « Chir lamaalot essa » avant de dire le dernier « Yihyou lératson».
3. Je pense que l’un n’empêche pas l’autre, il est très bien qu’ils lisent ces Téhilim même sans intention, c’est déjà quelque chose qui a beaucoup de valeur dans le ciel, si on peut en plus leur dire de prendre sur eux des mitsvot supplémentaires ou d’arrêter certaines avérot pour le bien d’Israël, alors on a gagné énormément, mais il ne faut pas dire que c’est tout ou rien.
   Chaque petite chose que fait un juif a beaucoup de valeur même s’il le fait sans intention.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 67799
Date de création : 2015-10-28 13:05:27