Bonjour,
J’aimerais vous poser une question :
Vous répétez sans cesse dans vos conférences qu’il faut arriver à servir Hachem uniquement par amour pour la vérité, loin de la conception esclavagiste et somme toute très infantile de la carotte et du bâton.
Seulement voilà, que répondre à quelqu’un qui dit se battre pour la vérité, le bien et la justice sur terre, sans croire en Dieu ? (Il y’en a beaucoup qui sont sincères en cela, du moins je le pense).
Peut-être sert-il Hachem sans le savoir puisqu’il réalise Sa volonté, ou alors pensez-vous que ce qu’il fait est dénué de valeur puisque son action n’est pas accomplie en vue de Dieu ?
Si vous pouviez m’apporter vos lumières sur cette problématique, je vous serais reconnaissant.
Merci encore pour ces conférences très enrichissantes.
Michaël
Réponse du Rav Ron Chaya :
Bonjour Michaël,
Les choses ne sont pas noires ou blanches.
- Il est clair qu’une personne qui, dans sa vie, se bat de façon désintéressée dans sa vie pour la vérité, le bien et la justice sur terre, bien qu’il ne croie pas en D., est de loin préférable à une personne qui ne pense qu’à ses désirs égoïstes et qui fait le mal autour de lui.
- Néanmoins, la première personne se trompe, elle a un désir authentique mais dans l’action, elle ne sait pas comment agir.
- Il est clair qu’elle fait de son mieux, et cela est tout à fait louable, cependant elle fait fausse route car sans recevoir une révélation de D. qui nous indique exactement où sont la vérité, la justice et le bien, cette personne peut vouloir faire le bien, mais elle fera du mal malgré elle.
Je te donne quelques exemples :
- Que dire de l’euthanasie ?
- Que faire dans le cas où je dois mal parler sur X pour qu’Y ne soit pas lésé par X ?
- Ai-je le droit de parler ou dois-je me taire ?
- Que faire dans le cas où je dois mal parler sur X pour qu’Y ne soit pas lésé par X ?
- Ou encore :
- A quel point doit-on honorer ses parents ? Que dois-je faire lorsque ma volonté s’oppose à la leur ?
- Si on tranche d’une façon ou d’une autre, est-ce toujours le cas ?
- Où sont les limites ?
- Si on tranche d’une façon ou d’une autre, est-ce toujours le cas ?
- A quel point doit-on honorer ses parents ? Que dois-je faire lorsque ma volonté s’oppose à la leur ?
- Ai-je le droit de regarder une femme qui n’est pas la mienne sans la toucher, et simplement admirer sa beauté ?
- Quel est le prix que je dois être prêt à payer pour ne pas transgresser la vérité, le bien et la justice ?
- Combien d‘argent ?
- Ma vie ?
- Combien d‘argent ?
- Si quelqu’un a volé du bois et en a fait un meuble, que doit-il rendre au propriétaire ?
- Et si tu me réponds qu’il doit rendre le prix du bois volé, si en attendant le prix du bois a doublé, en fonction de quel prix doit-il rembourser la personne volée ?
Tout cela n’est pas défini.
Dès lors, on a beaucoup plus de chances de se tromper que de faire ce qui est juste d’après la vérité.
Or, s’il y a vraiment une révélation de D. qui nous dit exactement ce que nous devons faire dans chaque cas, je suis certain de me trouver dans la vérité.
Comme je l’ai fait dans le cadre du cours « La preuve irréfutable », nous pouvons facilement prouver que la Torah est d’origine divine.
Dès lors, une personne qui veut vraiment la vérité ne pourra pas continuer à croire que D. n’existe pas, et s’il est vraiment avide du bien et de la vérité, il deviendra serviteur du D. d’Israël.
Pour plus de détails à ce sujet, consultez le cours intitulé « La paix », et en ce qui concerne d’autres questions cruciales, consultez les cours intitulés : « Questions de vie ou de mort » 1, 2 et 3.
De plus, une personne désintéressée, avide de vérité et qui fait le bien autour d’elle est en manque de vérité car elle n’a pas de fondement solide de sa vérité.
Qui me dit que ce que je fais est vrai ? Comment être sûr de ce qui est vrai et de ce qui est faux ?
Hitler disait qu’il n’y avait que l’impudence juive pour aller contre nature ; dans la nature, le fort bat le faible. Comment savoir s’il n’avait pas raison ?
S’il y a une vérité, il y a un Créateur à cette vérité. Comment passer à côté du grand cadeau qui nous permet d’être en relation avec Lui ? Relation qui peut être le grand fondement de toute la vie et du pourquoi de ce monde ?
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 17607
Date de création : 2012-04-08 08:04:50