Update : Être vendeur est alors devenu si péjoratif que ça ?

 

Chalom,

Suite à ceci, j’aimerai tellement avoir une réponse non subjective de la part du Rav.

Être vendeur est alors devenu si péjoratif que ça ?
Comment osez vous expliquer cela de cette façon face aux jeunes ba’hourim…
Il est vrai que eux doivent étudier mais alors comment tous les établissements d’études de la Torah sont financés ???

  • Un opticien fait un coefficient de 3 ou 4 par rapport au prix de revient de son produit
  • Pareil pour Un magasin de prêt à porter
  • Pareil pour le monde de la finance et autres fonds d’investissement créer par des juifs de très bonnes familles
  • Que dire de l’avocat du notaire du médecin d’un écrivain ou alors d’un vendeur de panneaux photovoltaïques
    Il est vrai que ce dernier fait plus de bruit que les autres et l’agent immobilier qui survend un appartement qui ne vaut pas du tout son prix surtout ici en Israël..

Le monde comme vous le dites si bien est une jungle mais faudrait alors tout remettre en question et alors comment construire !

Désolé mais votre analyse n’est plus d’actualité pire, elle crée une séparation et une ségrégation religieuse qui est le mal de notre peuple…

  • Analyser tous vos dons
  • Demandez le coût de revient produit qui donne des bénéfices de vos donateurs ou acteurs du monde des dons
  • Que dire du maasser ou certains ponctionnes plus de trente pour cent pour leur propre rémunération sous autorisation de leur Rav…

Permettez moi de dire que je suis vendeur et fier de l’être et je suis d’autant plus fier d’être donateur de mon maasser tous les mois et je suis fier d’aider des Yéchivot et je me bats tous les jours pour construire !
Peut être que l’humilité devrait être plus approfondie pour la plupart de juifs et surtout les plus jeunes.

Kol tov

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Yohan,

Il me semble qu’il y a ici un malentendu.

J’ai parlé d’honnêteté.
Si un opticien fait un bénéfice de coefficient 3 ou 4 par rapport au prix de revient de son produit et qu’il s’agit du prix pratiqué sur le marché, ce n’est pas du vol.
Idem pour tous les autres exemples que vous avez cités.

Le vol se rapporte à un acte malhonnête, c’est-à-dire si l’on dit un mensonge, ou que l’on omet une vérité qui aurait dissuadé un client d’acheter l’objet s’il en avait été informé (mensonge par omission).
Je pense que la différence entre les deux est simple à comprendre.

Il est vrai que si un produit a un prix fixe sur le marché, on n’a pas le droit de le vendre à un tarif supérieur, mais s’il n’en a pas, on peut décider du prix du produit comme on le souhaite.
Le client n’est pas obligé de l’acheter, il peut se renseigner sur le prix pratiqué à un autre endroit, il n’y a pas de vol même si le coefficient est fois 100 le prix réel de l’objet.
Cela est tout-à-fait toléré car si c’est le prix du marché ou il n’y a pas de prix, on ne peut pas considérer cela comme malhonnête.

En revanche, chaque fois qu’il y a mensonge, même par omission, il y a en cela un acte malhonnête.
Dès lors, je pense que nous sommes d’accord.

Lorsque je parle de vente, j’en parle de « vente », entre guillemets.
Comme mes élèves ont réagi en disant qu’on ne peut plus faire de la vente si on est obligés de dire toute la vérité.

C’est de ce type de vente dont je parle et non du terme étymologique français qui signifie « échanger un objet contre de l’argent ».

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav  et des cours relatifs à ce sujet :

Et dans le cadre de la semaine du travail cachère :

Référence Leava : 76464
Date de création : 2017-06-14 14:49:10