Chalom
Est ce que je suis complice du péché…
- Si je suis chez une personne et que celle ci me demande de lui tendre le paquet de jambon (ou autre chose interdite) qui est au dessus de l’armoire et que je le fais ?
- Est-ce que on répondant « non » à un ami qui me demande si ça me gène s’il fume en ma présence dans sa voiture est ne incitation a fumer de ma part.
(sachant que si je répond non pour les 2 situations ca risquerai de vexer la personne de de nuire aux liens d’amitié »)
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Il est interdit de tendre à quelqu’un une chose qui lui est interdite.
Si cette personne est juive, on ne pourra pas lui tendre un sandwich jambon-beurre, et si elle est non-juive, on ne pourra pas lui tendre un morceau de viande sectionnée d’un animal lorsqu’il était encore vivant (évèr min a’haï).
Cet interdit fait effectivement partie des 7 lois noa’hides.
Si on fait cela, on transgresse l’interdit de « lifné ‘ivèr lo titen mikhchol », « tu ne mettras pas un obstacle devant un aveugle ».
Dans cette mesure, le fait de dire à une personne que le fait qu’elle fume dans la voiture ne nous dérange pas ne nous fait pas transgresser cet interdit puisqu’on ne lui a rien proposé, simplement, on ne l’empêche pas de faire l’interdit, petite nuance faisant toute la différence.
Néanmoins, il y a 2 autres problèmes au fait de laisser quelqu’un fumer :
- Sa fumée va aussi nous faire du mal et dans cette mesure, on transgresse un interdit grave de « vénichmartèm méod lénafchotékhèm », « vous ferez très attention à garder votre corps en bonne santé ».
- Il y a une mitsva de « tokhékha », c’est-à-dire corriger celui qui fait un péché, or cette personne se fait du mal en fumant et il y a une mitsva de le lui dire.
Il est vrai que si on sait que cette personne ne nous écoutera pas et que cela risque de nuire à nos relations, on est alors désengagé de cette obligation.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 12242
Date de création : 2011-03-01 17:03:12