Si le libre-arbitre existe, pourquoi suis-je puni si j’enfreins la loi ?

 

Chalom,

Si le libre-arbitre existe, pourquoi je suis puni si j’enfreint la loi ?

Merci

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Roland,

La notion de punition ou de récompense est une notion enfantine qui n’existe pas dans la Torah.
Il est vrai que la Torah s’exprime par des notions de récompense et punition, mais elle emploie un langage que tout le monde, y compris les enfants, peut comprendre.
Mais en fait elle appelle punition et récompense les conséquences de nos actes.

  • De même que tout le monde comprend qu’au niveau physique,
    chaque acte que nous faisons a une conséquence, il en est de même au niveau de nos âmes, au niveau métaphysique.
  • Au niveau physique, si quelqu’un prend du poison et meurt, personne ne dira qu’il a été puni parce qu’il a avalé du poison, on dira qu’il y a des lois physiques qui dictent que si quelqu’un avale du poison, forcément il meurt.

Il ne s’agit pas d’une punition, il s’agit de la conséquence de son acte, qu’il est entièrement libre de faire ou pas.

Ce sera exactement la même chose au niveau de notre âme, au niveau métaphysique.

  • La Torah va nous enseigner l’ensemble des lois de fonctionnement de nos âmes.
    • Si on les suit,
      • alors comme quelqu’un qui au niveau physique va respecter les lois de son corps
        • sera en bonne santé,
    • idem au niveau de l’âme ;
      • Lorsqu’on respectera les lois de l’âme,
        • notre âme sera en bonne santé,
          • c’est-à-dire qu’elle sera proche de D.,
          • qu’elle se réalisera,
          • qu’elle aura la bénédiction de D.,
          • la lumière de D.,
            • c’est-à-dire un flux brillant de vie,
          • et bien sûr par conséquent, du bonheur.
      • Par contre, si elle va à l’encontre des lois qui constituent son âme,
        • elle va bousiller son âme,
          • perdra toute sensibilité à la vérité,
          • à la divinité, au bien,
          • sera sujette à ses pulsions animales
          • et pour finir récoltera que tristesse, amertume et malheurs,
            • c’est-à-dire un flux de vie presque éteint.

Il ne s’agit aucunement de punition, il s’agit des conséquences de notre non observance des lois.

J’espère que tu as bien compris la nuance qu’il y a entre les deux.

Dans cette mesure, tu comprends que nous sommes tout à fait libres de choisir entre les deux voies.

  • Il est vrai que nous ne sommes pas libres de fixer les conséquences positives ou négatives de nos actes.
  • Bien que quelqu’un soit libre par exemple de fumer trois ou quatre paquets de cigarettes par jour et de raccourcir ainsi sa vie,
    • il n’est néanmoins pas libre d’éviter les conséquences qu’aura son comportement sur sa santé.

Il y a les données de la nature.

Ce que la Torah vient dévoiler, c’est que de même qu’il y a des données dans la nature physique, il y en a aussi dans la nature métaphysique.

  • Si quelqu’un fait des péchés, il entache son âme, comme la nicotine qui entache les poumons, entre son âme et D. se crée plusieurs écrans et l’éloignement de D. provoque forcément une diminution de flux de vie, car D. est la source de vie, et commence alors l’apparition de maladies dans l’âme.
  • Quelles sont les maladies de l’âme ?
    • La non-croyance en D.,
    • L’attirance vers le mensonge,
    • Le vol,
    • L’attirance vers la débauche sexuelle,
      • Bref, tout ce qui s’appelle le mal.
        • Le mal au début est très doux,

          • mais en fin de compte il est toujours extrêmement amer.

J’espère que tu m’as bien compris, si ce n’est pas le cas, n’hésite pas à me réécrire.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 7234
Date de création : 2009-11-01 18:11:08