Qu’est ce qui différencie l’acte de pinhas au nom du kidouch hachem et l’acte de l’homme qui a poignarder 6 personnes durant la manifestation gay pride à Jérusalem ?

Chalom rav

Merci pour ce que vous faites, mais une question me trouble l’esprit.
Cette question peut paraître un peu extrémiste vu l’actualité mais c’est un véritable étonnement pour moi.

Qu’est ce qui différencie l’acte de pinhas au nom du kidouch hachem dans la parachate pinhas et l’acte de l’homme qui a poignarder 6 personnes durant la manifestation gay pride à Jérusalem et qui loin de tout acte de folie (il a subit des test psychologique qu’il a réussit) était surement pour contrer des actes interdit par la torah ?

Merci davance kol touv rav

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Ta question est très juste.

Il existe une loi dans la Torah stipulant qu’à propos d’une personne qui fait de graves péchés (comme un Apikoross par exemple), il fallait la poignarder, même au milieu du marché ; et si on n’avait pas la capacité de le faire, il fallait faire en sorte d’entraîner sa mort de façon indirecte.

Néanmoins, le ‘Hazon Ich (Yoré Déa, chapitre 2) explique que cette loi n’était en vigueur qu’à l’époque où il y avait un dévoilement clair de la providence divine sur terre.
Il y avait des prophètes et des miracles, et nous voyions très bien comment les mécréants du peuple d’Israël amenaient des malheurs sur le peuple d’Israël.

Dans cette mesure, c’était, comme il l’écrit, « la barrière du monde » de ne pas laisser ces mécréants continuer dans leurs actions en amenant des malheurs sur le peuple d’Israël car si on les laissait, on aurait fait éclater cette barrière puisque personne n’aurait compris pourquoi on laisse une personne continuer à être la cause des malheurs terribles qui touchent le peuple d’Israël.

Mais aujourd’hui où la providence divine est cachée et où personne ne voit que les impies sont la source des malheurs du peuple d’Israël, il est écrit qu’au contraire, si on va les tuer, c’est cette action même qui éclatera la barrière du monde.

Les gens se diront : « La Torah permet de tuer n’importe qui n’importe comment ! »

Donc à l’époque de Pin’has où s’exprimait un dévoilement clair de la providence divine, l’acte de Pin’has est un acte de bravoure.
Aujourd’hui où c’est tout le contraire, cela devient un acte tout à fait prohibé.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 66886
Date de création : 2015-08-09 18:57:38