Bonjour Rav,
J’ai tellement de questions et je prends sur moi pour ne pas les poser parce-que je sais que vous en recevez beaucoup :
- J’aurais voulu connaître la ou les sources que D.ieu a proposé la Torah aux autres peuples et qu’ils l’ont refusé, de plus D.ieu l’a fait par leurs prophètes ; je suppose, connaît-on ces prophètes non juifs et surtout à quelles périodes a eu lieu cette proposition de la Torah aux nations ?
- La Torah relate l’histoire de Bilam un prophète non juif d’une force prophétique presque inégalé, est-ce le dernier prophètes non-juif ?
- D’où savons nous que seuls les israélites seront prophètes ?
Deut 18 :15 et 18 :18 ? - Si oui est-ce a partir de ce verset que seul les israélites sont prophètes ?
- Notre dernier prophète est Malakhie ; quelle est la source qui nous explique qu’il ne peut plus y avoir de prophètes après lui ?
- Le NaKh relate la terrible histoire du prophète Zacharie tué dans le temple par le Roi Joas, les israélites ont-ils tué d’autres prophètes ?
- En quelques mots quels sont les raisons exacte de notre exil ?
A part la haine gratuite et abondons de la Torah en générale, ces raisons sont suffisantes mais y a-t-il des précisions a apporter sur la mauvaise conduite des nôtres ? - Ps : je vous ai posé cette question a deux reprises (sans réponse) je vous la repose donc parce que j’ai vraiment envie de comprendre le sens de ce verset :
J’ai un peu de mal avec ce verset de Devarim chap 7 verset 12 :
« Ce sera en récompense de ce que vous écouterez ces décrets que vous les observez et les accomplirez que Hachem ton D.ieu gardera pour toi l’alliance et la bonté dont il a fait serment à tes ancêtres. »
Il ressort ici a priori une condition au maintien de cette alliance.Le ‘Houmach artscroll ramène un commentaire de Sforno expliquant ceci sur le terme alliance :
« L’Alliance, c’est a dire le serment de D.ieu à Abraham (gen 17,7).C’est une allusion à la façon dont D.ieu guide Israël et lui prodigue ses bienfaits, directement et sans intermédiaire » pouvez m’expliquer ce commentaire que je ne suis pas sur d’avoir bien compris et pouvez-vous m’apporter d’autres commentaires sur ce verset (désolé si cela vous demande du travail mais j’en ai vraiment besoins). - Dernière question :
Quelle est la différence entre l’alliance faite a Abraham et celle faite au bene israel dans le désert ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Grégory,
Voici les réponses à tes questions :
- La source de cela se trouve dans plusieurs Midrachim ;
- Entre autre Yalkout Chimoni,
- Parachat Yitro, chapitre 286,
- ainsi que dans le Midrach Ekha Raba,
- chapitre 3.
- Consulte le lien suivant et comprend que D. n’a pas envoyé des prophètes aux nations non-juives pour leur demander s’ils acceptaient la Torah ou pas :
- D. a simplement compris en analysant le cœur et l’âme des membres de ces peuples qui n’étaient pas intéressés à prendre un joug aussi astreignant qui était carrément contre nature par rapport à leur but dans la vie.
- Cette proposition de D. c’est faite tout simplement par un appel intérieur de la vérité, appelant à se réaliser dans la spiritualité, auquel ils ont préféré rester sourds.
- D. a simplement compris en analysant le cœur et l’âme des membres de ces peuples qui n’étaient pas intéressés à prendre un joug aussi astreignant qui était carrément contre nature par rapport à leur but dans la vie.
- Agav …
- Entre autre Yalkout Chimoni,
- A ce que je sache, il n’y a pas eu d’autres prophètes non-juifs.
- De toute façon, la prophétie a été annulée jusqu’à l’époque messianique, donc si cela est valable pour les juifs, cela l’est d’autant plus pour les non-juifs.
- Maïmonide explique que nous ne pouvons pas croire aux prophètes uniquement grâce aux miracles qu’ils accomplissent car il se peut que ces prodiges soient réalisés à l’aide de la sorcellerie ou d’autres types de pouvoir.
- Donc on ne peut pas être certain qu’un prophète soit un envoyé de D.
- S’il en est ainsi, comment pouvons-nous croire en un vrai prophète ?
- Le seul prophète sur qui nous pouvons compter est Moché Rabbénou car au mont Sinaï, nous avons tous pu constater comment D. lui parlait.
- Qu’en est-il des autres prophètes juifs ?
- Devons-nous les croire ?
- Oui, car Moché Rabbénou lui-même a ordonné dans la Torah d’écouter les autres prophètes juifs qui viendraient après lui.
- Mais pas les autres.
- Qu’en est-il des autres prophètes juifs ?
- Donc on ne peut pas être certain qu’un prophète soit un envoyé de D.
- Effectivement, cela s’apprend à partir des versets que tu as mentionnés.
Dès lors, nous ne pouvons pas croire des « prophètes » non-juifs car même s’ils font des grands miracles, nous n’avons pas de preuves s’ils sont vraiment des envoyés de D. ?! - Tout simplement parce que depuis Malakhi il n’y a plus eu de prophètes, donc nous savons qu’il est le dernier des prophètes.
- Il y a aussi le prophète Isaïe qui a été tué.
- A part la haine gratuite et l’abandon de la Torah, il y a aussi le fait qu’on devait partir ramener les âmes des convertis, c’est-à-dire toutes les étincelles de sainteté éparpillées dans le monde.
Mais il est vrai que si on n’avait pas péché, on aurait pu faire ce travail à distance. - Dans le cadre de l’alliance que D. a conclue avec Avraham (Béréchit chapitre 17 verset 7), Il lui promet d’être son D. et le D. de sa descendance.
- Que signifie être le D. de… ?
- Le Sforno explique qu’Il sera notre D. sans qu’on ait besoin de passer par un intermédiaire.
- Dans cette mesure, nous jouissons de Sa part d’un flux éternel car tout ce qui provient sans intermédiaire est éternel, au même titre que D. est éternel.
- De même, tout ce qui est voué à disparaître passe forcément par un intermédiaire.
- Le Ramban, lui, explique que le mot ekev signifie talon, c’est-à-dire que si on accomplit les lois de D., alors en talon, c’est-à-dire en conséquence de cela, à la fin, nous bénéficierons de toutes les promesses mentionnées dans ce verset.
Il explique que la Torah nomme ce qu’il y a au début, la tête, et ce qu’il y a à la fin, le talon.- Le Ramban ramène cela au nom des commentateurs, mais lui-même commente le mot ékev en disant qu’il vient signifier chaque chose qui arrive par ricochet, c’est-à-dire de façon détournée ; donc en conséquence, et en conséquence de conséquence, par ricochet, si on fait les mitsvot, cela amènera sur nous toutes les bénédictions énumérées dans ce verset.
- Le Ramban, lui, explique que le mot ekev signifie talon, c’est-à-dire que si on accomplit les lois de D., alors en talon, c’est-à-dire en conséquence de cela, à la fin, nous bénéficierons de toutes les promesses mentionnées dans ce verset.
- Le Sforno explique qu’Il sera notre D. sans qu’on ait besoin de passer par un intermédiaire.
- Que signifie être le D. de… ?
- Lors de l’alliance conclue avec Avraham, Hachem lui demanda de pratiquer la brit mila ; dans le désert, D. demanda au peuple d’Israël de pratiquer toute la Torah.
Les deux ont été des brit, c’est-à-dire des alliances, mais leur contenu respectif était différent.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 27687
Date de création : 2014-01-02 16:01:56