Quelles sont les sources où D.ieu a proposé la Torah aux autres peuples et ils l’ont refusée ?

 

Bonjour Rav,

J’ai tellement de questions et je prends sur moi pour ne pas les poser parce-que je sais que vous en recevez beaucoup :

  1. J’aurais voulu connaître la ou les sources que D.ieu a proposé la Torah aux autres peuples et qu’ils l’ont refusé, de plus D.ieu l’a fait par leurs prophètes ; je suppose, connaît-on ces prophètes non juifs et surtout à quelles périodes a eu lieu cette proposition de la Torah aux nations ?
  2. La Torah relate l’histoire de Bilam un prophète non juif d’une force prophétique presque inégalé, est-ce le dernier prophètes non-juif ?
  3. D’où savons nous que seuls les israélites seront prophètes ?
    Deut 18 :15 et 18 :18 ?
  4. Si oui est-ce a partir de ce verset que seul les israélites sont prophètes ?
  5. Notre dernier prophète est Malakhie ; quelle est la source qui nous explique qu’il ne peut plus y avoir de prophètes après lui ?
  6. Le NaKh relate la terrible histoire du prophète Zacharie tué dans le temple par le Roi Joas, les israélites ont-ils tué d’autres prophètes ?
  7. En quelques mots quels sont les raisons exacte de notre exil ?
    A part la haine gratuite et abondons de la Torah en générale, ces raisons sont suffisantes mais y a-t-il des précisions a apporter sur la mauvaise conduite des nôtres ?
  8. Ps : je vous ai posé cette question a deux reprises (sans réponse) je vous la repose donc parce que j’ai vraiment envie de comprendre le sens de ce verset :
    J’ai un peu de mal avec ce verset de Devarim chap 7 verset 12 :
    « Ce sera en récompense de ce que vous écouterez ces décrets que vous les observez et les accomplirez que Hachem ton D.ieu gardera pour toi l’alliance et la bonté dont il a fait serment à tes ancêtres. »
    Il ressort ici a priori une condition au maintien de cette alliance.Le ‘Houmach artscroll ramène un commentaire de Sforno expliquant ceci sur le terme alliance :
    « L’Alliance, c’est a dire le serment de D.ieu à Abraham (gen 17,7).C’est une allusion à la façon dont D.ieu guide Israël et lui prodigue ses bienfaits, directement et sans intermédiaire » pouvez m’expliquer ce commentaire que je ne suis pas sur d’avoir bien compris et pouvez-vous m’apporter d’autres commentaires sur ce verset (désolé si cela vous demande du travail mais j’en ai vraiment besoins).
  9. Dernière question :
    Quelle est la différence entre l’alliance faite a Abraham et celle faite au bene israel dans le désert ?

Merci

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Grégory,

Voici les réponses à tes questions :

  1. La source de cela se trouve dans plusieurs Midrachim ;
    • Entre autre Yalkout Chimoni,
      • Parachat Yitro, chapitre 286,
    • ainsi que dans le Midrach Ekha Raba,
      • chapitre 3.
    • Consulte le lien suivant et comprend que D. n’a pas envoyé des prophètes aux nations non-juives pour leur demander s’ils acceptaient la Torah ou pas :
      • D. a simplement compris en analysant le cœur et l’âme des membres de ces peuples qui n’étaient pas intéressés à prendre un joug aussi astreignant qui était carrément contre nature par rapport à leur but dans la vie.
        • Cette proposition de D. c’est faite tout simplement par un appel intérieur de la vérité, appelant à se réaliser dans la spiritualité, auquel ils ont préféré rester sourds.
    • Agav 
  2. A ce que je sache, il n’y a pas eu d’autres prophètes non-juifs.
    • De toute façon, la prophétie a été annulée jusqu’à l’époque messianique, donc si cela est valable pour les juifs, cela l’est d’autant plus pour les non-juifs.
  3. Maïmonide explique que nous ne pouvons pas croire aux prophètes uniquement grâce aux miracles qu’ils accomplissent car il se peut que ces prodiges soient réalisés à l’aide de la sorcellerie ou d’autres types de pouvoir.
    • Donc on ne peut pas être certain qu’un prophète soit un envoyé de D.
      • S’il en est ainsi, comment pouvons-nous croire en un vrai prophète ?
    • Le seul prophète sur qui nous pouvons compter est Moché Rabbénou car au mont Sinaï, nous avons tous pu constater comment D. lui parlait.
      • Qu’en est-il des autres prophètes juifs ?
        • Devons-nous les croire ?
      • Oui, car Moché Rabbénou lui-même a ordonné dans la Torah d’écouter les autres prophètes juifs qui viendraient après lui.
        • Mais pas les autres.
  4. Effectivement, cela s’apprend à partir des versets que tu as mentionnés.
    Dès lors, nous ne pouvons pas croire des « prophètes » non-juifs car même s’ils font des grands miracles, nous n’avons pas de preuves s’ils sont vraiment des envoyés de D. ?!
  5. Tout simplement parce que depuis Malakhi il n’y a plus eu de prophètes, donc nous savons qu’il est le dernier des prophètes.
  6. Il y a aussi le prophète Isaïe qui a été tué.
  7. A part la haine gratuite et l’abandon de la Torah, il y a aussi le fait qu’on devait partir ramener les âmes des convertis, c’est-à-dire toutes les étincelles de sainteté éparpillées dans le monde.
    Mais il est vrai que si on n’avait pas péché, on aurait pu faire ce travail à distance.
  8. Dans le cadre de l’alliance que D. a conclue avec Avraham (Béréchit chapitre 17 verset 7), Il lui promet d’être son D. et le D. de sa descendance.
    • Que signifie être le D. de… ?
      • Le Sforno explique qu’Il sera notre D. sans qu’on ait besoin de passer par un intermédiaire.
        • Dans cette mesure, nous jouissons de Sa part d’un flux éternel car tout ce qui provient sans intermédiaire est éternel, au même titre que D. est éternel.
      • De même, tout ce qui est voué à disparaître passe forcément par un intermédiaire. 
        • Le Ramban, lui, explique que le mot ekev signifie talon, c’est-à-dire que si on accomplit les lois de D., alors en talon, c’est-à-dire en conséquence de cela, à la fin, nous bénéficierons de toutes les promesses mentionnées dans ce verset.
          Il explique que la Torah nomme ce qu’il y a au début, la tête, et ce qu’il y a à la fin, le talon.

          • Le Ramban ramène cela au nom des commentateurs, mais lui-même commente le mot ékev en disant qu’il vient signifier chaque chose qui arrive par ricochet, c’est-à-dire de façon détournée ; donc en conséquence, et en conséquence de conséquence, par ricochet, si on fait les mitsvot, cela amènera sur nous toutes les bénédictions énumérées dans ce verset.
  9. Lors de l’alliance conclue avec Avraham, Hachem lui demanda de pratiquer la brit mila ; dans le désert, D. demanda au peuple d’Israël de pratiquer toute la Torah.
    Les deux ont été des brit, c’est-à-dire des alliances, mais leur contenu respectif était différent.
Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 27687
Date de création : 2014-01-02 16:01:56