Chalom,
- Quelle berakha fait-on sur une brick aux pommes de terre ou à l’œuf ?
- Pour faire mezonot dans un repas de motsi il faut 3 conditions pour la pâte :
- fourré
- croustillant
- et sucré
Un cigare aux amandes tunisien, la pâte de cette pâtisserie en elle même crue n’est pas sucrée du tout ; elle devient sucrée parce qu’on la trempe dans le miel.
Alors en sachant ça, que doit-on faire comme berakha sur un cigare aux amandes ?
Merci kol touv
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à vos questions :
- Il me semble qu’étant donné que dans une brique aux pommes de terre ou à l’œuf, la feuille de brique n’est pas là uniquement pour tenir la pomme de terre et l’œuf, mais bien pour donner du goût, dans cette mesure, on fait la berakha mézonot.
Par contre, en ce qui concerne la berakha a’harona, on devra faire attention car il y a un doute si la farce est comptée ou pas dans le chiour, c’est-à-dire dans la quantité de kazaït (27ml) nécessaire pour faire berakha a’harona.
Il y a une divergence d’opinion à ce sujet :
- Certains disent que oui,
- D’autres disent que non.
Donc on est dans le doute, par conséquent :
- Soit on en mange beaucoup, de façon à ce qu’en quatre minutes (ou, d’après un autre avis, en sept minutes et demi) on ait mangé suffisamment de pâte (c’est-à-dire de brique elle-même, sans compter la farce) pour pouvoir faire al hami’hya ;
- Soit on est dans un doute si on peut faire al hami’hya ou pas
(et on ne pourra pas non plus faire boré néfachot, vu qu’il y a un doute),
- et il faudra manger si possible un kazaït de gâteau pour pouvoir faire al hami’hya,
- et un kazaït d’autre chose dont la berakha a’harona est boré néfachot, pour pouvoir la dire aussi.
- Le Rav Ben Tsion Abba Chaoul Zatsal écrit que la berakha sur une pizza dont la pâte est faite avec de la farine et de l’eau uniquement (et qui a donc un goût de pain) est hamotsi, mais il dit que, si avant qu’on mette la pâte au four, la sauce tomate (par exemple) a été absorbé par la pâte au point où elle en est imbibée, ce n’est pas différent du cas où on y aurait ajouté une importante quantité de sucre, de lait ou de miel et la berakha sur cette pizza est alors mézonot.
Même si la pâte n’est composée que d’eau et de farine, si on y ajoute avant la cuisson un élément en quantité suffisamment importante pour changer son goût, la berakha devient mézonot.
Par conséquent, en ce qui concerne le cigare, si c’est avant la cuisson qu’on le trempe dans le miel, la berakha est mézonot.
- Il me semble cependant que les cigares ne sont pas mis au four mais ils sont frits ;
donc dans tous les cas, leur berakha est mézonot.
- Il n’y a pas du tout de question là-dessus.
- Mais si les cigares sont cuits au four, et qu’on pourrait considérer que la pâte du cigare est du pain, la berakha est mézonot sans doute si le miel a été absorbé par la pâte avant la cuisson.
J’en profite pour te dire que j’ai vu que Rav Ovadia Yossef Zatsal dit que les trois conditions pour la pâte (fourrée, croustillante, sucrée ou autres ajouts) la rendent vraiment mézonot lorsqu’elles sont réunies, mais est-ce qu’on fait la berakha dessus ou non lorsqu’on mange cette pâte dans un repas de pain ?
- Rav Ovadia Yossef Zatsal dit que non.
- Il ajoute simplement que celui qui la fait a un avis sur qui compter, car en fait, il y a le Ben Ich Haï qui dit qu’il se peut que le motsi ait rendu quitte même une pâte qui remplit les trois conditions.
- On peut faire la berakha, mais ce n’est qu’un avis sur lequel on peut compter.
- A priori, il est préférable :
- De le laisser pour après le repas ;
- Ou de penser à l’acquitter par le motsi ;
- Ou de penser à ne pas l’acquitter par le motsi
(et on pourra alors faire la berakha de mézonot dessus).
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Par contre, en ce qui concerne la berakha a’harona, on devra faire attention car il y a un doute si la farce est comptée ou pas dans le chiour, c’est-à-dire dans la quantité de kazaït (27ml) nécessaire pour faire berakha a’harona.
Il y a une divergence d’opinion à ce sujet :
- Certains disent que oui,
- D’autres disent que non.
Donc on est dans le doute, par conséquent :
- Soit on en mange beaucoup, de façon à ce qu’en quatre minutes (ou, d’après un autre avis, en sept minutes et demi) on ait mangé suffisamment de pâte (c’est-à-dire de brique elle-même, sans compter la farce) pour pouvoir faire al hami’hya ;
- Soit on est dans un doute si on peut faire al hami’hya ou pas
(et on ne pourra pas non plus faire boré néfachot, vu qu’il y a un doute),- et il faudra manger si possible un kazaït de gâteau pour pouvoir faire al hami’hya,
- et un kazaït d’autre chose dont la berakha a’harona est boré néfachot, pour pouvoir la dire aussi.
Même si la pâte n’est composée que d’eau et de farine, si on y ajoute avant la cuisson un élément en quantité suffisamment importante pour changer son goût, la berakha devient mézonot.
Par conséquent, en ce qui concerne le cigare, si c’est avant la cuisson qu’on le trempe dans le miel, la berakha est mézonot.
donc dans tous les cas, leur berakha est mézonot.
- Il n’y a pas du tout de question là-dessus.
- Il ajoute simplement que celui qui la fait a un avis sur qui compter, car en fait, il y a le Ben Ich Haï qui dit qu’il se peut que le motsi ait rendu quitte même une pâte qui remplit les trois conditions.
- On peut faire la berakha, mais ce n’est qu’un avis sur lequel on peut compter.
- De le laisser pour après le repas ;
- Ou de penser à l’acquitter par le motsi ;
- Ou de penser à ne pas l’acquitter par le motsi
(et on pourra alors faire la berakha de mézonot dessus).
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 85372
Date de création : 2019-01-30 10:29:37