Que se passe-t-il si un non juif de son plein gré se conduit comme un juif est censé le faire ?

 

Chalom,

  1. Que se passe-t-il si un non-juif de son plein gré se conduit comme un juif est censé le faire, c’est à dire, obéir au 613 mitsvot ?
    • Quel mérite aura-t-il ?
    • A-t-il le droit de faire des mitsvot en dehors des 7 lois noa’hides ?
  2. A comportement égal aura-t-il le même mérite aux yeux de Hachem ?
    • On considère qu’un goy qui obéit aux 7 lois noa’hides durant toute sa vie sur Terre est considéré comme un goy vertueux et que par conséquent aurait sa place dans le olam haba ; bien entendu il va de soit que le mérite ne peut pas être le même pour celui qui obéit a 7 lois par rapport a celui qui obéit a 613 lois mais faut il être officialisé juif pour que le mérite d’obéir aux 613 mitsvot soit comptabilisé ?
  3. Un non-juif a-t-il le droit de lire le Pentateuque ?
  4. Un non-juif (de père et de mère non-juif) a un grand risque de provoquer des nuisances à son âme en étudiant la Torah mais un non juif de père juif a-t-il ce même grand risque ?
    (je sais que vous n’êtes pas secrétaire du Bon D.ieu, mais il est évident que vous en savez plus que moi et que donc vous pourriez m’éclairer)

Au Revoir,
et merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Bonjour Léopold,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Un non-juif peut pratiquer presque l’intégralité des 613 mitsvot :
    • D’après le Rav Eliyachiv Zatsal, il peut même observer le Chabbat comme le font les juifs, c’est-à-dire depuis le coucher du soleil de vendredi soir jusqu’à la sortie des étoiles du samedi soir.
      Cependant, il n’a pas le droit d’observer un « Chabbat des Goyim », c’est-à-dire depuis vendredi soir à minuit jusqu’à samedi soir à la même heure.
    • Il ne pourra pas non plus étudier la Torah
      (sauf s’il est en quête sincère de vérité pouvant l’amener à se convertir un jour),

    • Il n’aura pas non plus le droit de mettre les tefillins ;
    • il n’est pas clair s’il peut mettre un talith.
  2. La Guémara affirme qu’une personne qui a une ordonnance d’accomplir une Mitsva a plus de mérites de la réaliser qu’une personne n’ayant aucune ordonnance et qui la réaliserait quand même.La raison en est simple :
    • A partir du moment où il y a une ordonnance, il y a également un Yétser Hara (mauvais penchant).
      • C’est-à-dire que D.ieu, quand Il ordonne une chose, créé forcément une force spirituelle opposée à cette ordonnance, qui créera chez l’homme une certaine résistance à pratiquer cette ordonnance, lui rendant ainsi la tâche plus difficile que s’il n’avait pas eu cette ordonnance.
      • Dès lors, une personne n’ayant pas cette ordonnance a plus de facilité à la réaliser, et par conséquent elle aura moins de mérites qu’une personne qui l’a accomplie en luttant contre son mauvais penchant.
  3. et 4. Il n’y a pas de différence entre un non-juif dont le père juif et un autre dont le père est non-juif.
    Les deux n’ont pas le droit d’étudier la Torah, si ce n’est les 7 lois Noa’hides.

    • Néanmoins, n’importe quel non-juif qui envisage sérieusement de se convertir a le droit d’étudier toute la Torah sans restriction.

Suite

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 68505
Date de création : 2015-12-21 01:18:00