Quand on dit « mida kénégued mida » donc « mesure pour mesure », cela ne peut être fait que par Hachem et non par nous (c’est bien ça) ?

 

Erev tov Rav,

J’ai 3 questions à vous poser s’il vous plaît:

  1. Quand on dit « mida kénégued mida » donc « mesure pour mesure », cela ne peut être fait que par Hachem et non par nous c’est bien ça ?
    Cela veut-il dire « comme la personne a fait ça, alors de la même manière elle recevra ça » ?
    Dans ce cas, cela n’est-il pas perçu comme de la rancune ou de la vengeance ?Quelle est la différence entre rancune et mesure pour mesure ?
    La rancune n’est-elle pas une mesure pour mesure ?Je me trompe certainement dans ces définitions, j’espère que ma question n’est pas mauvaise.
  2. Parle-t-on de la peine de mort dans la Torah ?
    Je sais qu’il y a 4 types de mort par le Beth-Din mais est-ce actuel ?
    Est-ce que de nos jours d’après la Torah la peine de mort comme on l’entend dans certains pays est autorisée ?Quand on parle de peine de mort aujourd’hui, que doit-on y penser d’après la Torah? Doit-on trouver ça comme étant bon ou non ?
  3. Dans quel cas doit-on mettre un papier ou autre à la Gueniza ?
    Parce que quand on écrit en hébreu par exemple sur une feuille, l’hébreu est sacré du coup cela veut dire qu’on ne peut pas faire de brouillon en hébreu ou autre ?
    Je suis un peu perdue sur la définition.

Merci

 

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à vos questions :

  1. Effectivement, seul Hachem peut faire cela car si un être humain agit ainsi, il commet l’interdit relatif à la vengeance.
    (et à la rancune même s’il n’agit pas et qu’il ne fait que rappeler à la personne le tort qu’elle lui a causé)Agav
  2. La peine capitale existait dans la Torah, mais pour être en mesure de la prononcer, il fallait que le Sanhédrin siège au Temple.
    Mais déjà à cette époque, en constatant que trop de cas nécessitaient une peine de mort, les membres du Sanhédrin ont cesser de siéger au Temple.Dès lors, même si le Sanhédrin existait encore, il n’avait plus le droit de prononcer une telle sentence.
    Cela fait donc au moins 2 000 ans que plus aucune peine capitale n’a été émise.

    • En revanche, il est écrit que bien que ce ne soit plus le cas aujourd’hui, lorsqu’une personne mérite la mort, c’est Hachem Lui-même qui se charge d’appliquer la sentence par l’une de ces 4 façons.Par conséquent, soit on meurt tranquillement dans son lit, soit par l’une des 4 façons suivantes :
      1. Un choc cinétique.
        • Lorsque quelqu’un subit un accident de voiture, si la cause de sa mort n’est pas due à une trop grande perte de sang liée à une plaie ouverte mais à une percussion contre un mur ou un autre obstacle, cela correspond à la sékila (lapidation).
      2. Le feu, c’est-à-dire mourir brûlé.
        • A l’époque, on ouvrait de force la bouche d’un condamné avant d’y introduire du plomb fondu.
        • Aujourd’hui, si quelqu’un a été piqué par un scorpion ou un serpent, il est considéré comme ayant été brûlé.
      3. Se vider de son sang.
      4. La strangulation
        (étouffement).
    • Donc lorsqu’une personne meurt de façon subite, ce sera toujours par l’une de ces 4 façons, sauf s’il quitte ce monde tranquillement dans son lit.Ainsi, bien que les peines capitales ne soient plus prononcées par les tribunaux rabbiniques, c’est Hachem qui se charge de les appliquer.
  3. Idéalement, on aurait dû mettre à la guéniza les journaux et tout ce qui contient des lettres d’imprimerie, c’est-à-dire toutes les lettres avec lesquelles on écrit un Séfer Torah mais pas ce qu’on écrit à la main car il n’y a aucune sainteté en cela.Cependant, ce n’est qu’un idéal, mais impossible à réaliser, donc on doit agir ainsi uniquement avec les écrits saints de Torah, de prière etc.

    Dès lors, si on écrit les initiales de béézrat Hachem (ב’ה) ou de siyata dichmaya (בס’ד) au coin d’une page, inutile de mettre cette feuille à la gueniza.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

 

Référence Leava : 85455
Date de création : 2019-02-06 14:45:30