Quand fait-on tefilat hadérekh ? Doit-on honorer ses beaux-parents ? Mon mari devra diminuer son limoud pour poursuivre ses études, qu’en pensez-vous ?

 

Bonjour Rav,

j ai plusieurs questions

  1. A quel moment fait on téfilat hadérèkh ?
    • Cela dépend du paysage , des km , existe il une différence si l’on passe par l’autoroute ou la ville ?
  2. A-t-on un devoir d’honorer ses beaux parents ?
  3. Mon mari a commencé des études par correspondance de psychologie (en France) alors qu’ il était à la Yéchiva, il se trouve actuellement en 3ème année (licence) tout en étudiant au Collel a temps plein.
    • Il révise seulement le soir ce qui est difficile de suivre le programme. il le fait pour avoir une parnassa plus tard et travailler dans le tsibour ‘harédi (il adore et a une grande force).
    • S’il veut continuer l’année prochaine et réussir il devra arrêter a priori le collel à mi-temps(car cela demande beaucoup trop d investissement).
      • Doit-il faire une pause pour ces études, tout en sachant que si il ne le fait pas à présent cela sera peut-être plus difficile (pour l instant on a pas d enfants) ?
        • Sa famille lui dit qu’il reçoit un diplôme et puis il continue à étudier pour ne travailler que le soir lorsque cela sera nécessaire.
          • Que pensez vous?
  4. Que conseillez vous à une femme d’étudier en moussar ?
  5. Peut-on donner une partie du maasser aux parents si cela les aideraient même si ils ne sont pas anyim ?

Merci d avance

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à vos questions :

  1. A propos de téfilat hadérèkh :
    • Les ashkénazim ne font pas téfilat hadérèkh avec chèm oumalkhout (c’est-à-dire qu’ils font cette prière sans dire à sa fin les mots :
      • « Baroukh Ata Ado-naï Choméa téfila » mais « Baroukh Choméa téfila »).
    • Par contre, les séfaradim font cette prière avec chèm oumalkhout quand ils quittent la ville en voiture.
      • D’après le Rav Ovadia Yossef Chalita, on fait cette téfila (ainsi que birkat hagomèl après le voyage) chaque fois qu’on va rouler en voiture hors de la ville pendant 72 minutes même si ce laps de temps a été interrompu par des arrêts.

        • Ce sera valable aussi même si on est parti le matin et rentré le soir et qu’en tout on a roulé 72 minutes hors de la ville.
        • Il n’y a pas de différence si on passe par l’autoroute ou par d’autres routes à partir du moment où on est hors de la ville ou d’un village.
        • Par contre, si on a fait la moitié du voyage un jour et l’autre moitié un autre jour, ces deux moitiés de s’additionnent pas pour faire 72 minutes.
        • Ceux qui roulent tous les jours hors de la ville feront tous les jours téfilat hadérèkh mais ne feront le birkat hagomèl que le Chabbat.
        • Tout cela n’est valable que dans les endroits où il n’y a pas de danger d’attaque de terroristes ou d’autres types d’hommes dangereux.
        • Si on passe par une route dangereuse de ce type (tel que c’est le cas en Israël, en Judée et Samarie par exemple), même pour quelques centaines de mètres, on fera téfilat hadérèkh avec le nom de D. et birkat hagomèl.
      • Le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal est d’accord avec tout ce que j’ai dit jusque là, si ce n’est que si on roule dans un endroit qui n’est pas dangereux, on ne fera téfilat hadérèkh avec le nom de D. que si la route est relativement vide, c’est-à-dire qu’on ne voit pas de voitures devant ou derrière nous pendant certains moments de notre voyage.

        • Cela sera le cas par exemple dans les routes peu fréquentées ou tard la nuit.
    • Pour quelle raison (mis à part l’avion) devons-nous faire le birkat hagomèl ?
    • Puis-je faire la « Téfilat Hadérèkh » pour la personne qui conduit ?
  2. L’homme et la femme ont le devoir d’honorer leurs beaux-parents respectifs mais l’obligation de la femme d’honorer ses beaux-parents est plus grande que l’obligation de l’homme d’honorer les siens.
    • En effet, la femme a l’obligation d’honorer son mari et l’honorera par le fait qu’elle honorera les parents de son mari (Ben Ich ‘Haï, parachat Choftim, alinéa 30).
    • Néanmoins, dans tous les cas, l’honneur des beaux-parents est loin d’être aussi grand que l’honneur des parents car il se limite au fait de leur parler avec respect et de se lever devant eux quand ils entrent dans nos quatre coudées (dans les deux mètres) de l’endroit où nous nous trouvons, mais ils ne sont pas concernés par le reste des nombreuses lois du kiboud av vé-em qui ne concernent que nos propres parents.
  3. Si les études ne durent pas trop longtemps (environ un an – un an et demi), je pense effectivement qu’il est judicieux d’aller étudier dans un kollel à mi-temps pour pouvoir après assurer une étude continue toute sa vie.
  4. Je recommande :
    • le livre « Messilat yécharim »
    • et les écrits du Rav Shimshon Pinkous.
  5. On ne peut pas donner à ses parents de l’argent du maasser qui les aiderait s’ils ne sont pas pauvres car l’argent du maasser appartient aux pauvres.
    • Même s’ils sont pauvres, si on a les moyens de soutenir ses parents sans utiliser l’argent du maasser, on devra agir ainsi et les soutenir sans utiliser l’argent du maasser.
      • Effectivement, utiliser l’argent de tsédaka à cette fin est considéré comme un dénigrement des parents (même si les parents ne savent pas que l’argent qu’ils reçoivent provient du maasser).
    • On ne pourra le faire que si on n’a pas les moyens de les soutenir si ce n’est en utilisant l’argent du maasser (et cela bien sûr qu’à la condition qu’ils soient pauvres).
      • Comment déterminer s’ils sont pauvres ?
        • On les considèrera comme pauvres si nous aurions été prêts à aider des personnes dans les mêmes conditions que nos parents mais qui sont des personnes étrangères.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 11690
Date de création : 2011-01-16 10:01:56