Puis-je avoir votre point de vue concernant les na’hal harédim ? Je pense qu’étudier est une mitsva, et défendre sa terre aussi… Mais qu’en est-il ? J’ai l’impression qu’il y a sorte de « hiérarchie » entre nos Rabbanim…

 

Chalom,

  1. Puis-je avoir votre point de vue concernant les na’hal ‘harédim, ces orthodoxes qui font l’armée… ?
    • Il me semble vous avoir lu en disant qu’en faisant une journée étude d’une part, une journée service militaire de l’autre, ceux-ci ne pratiquaient que la moitié des mitsvot qu’ils auraient pu réaliser en ne faisant qu’étudier.
      • N’est-ce pas une mitsva que de défendre notre terre ?
    • Je pensais personnellement que le fait d’étudier était une mitsva, et que le fait de défendre sa terre en était une aussi..
      • Qu’en est-il réellement?
  2. J’ai l’impression qu’il y a sorte de « hiérarchie » entre nos Rabbanim.
    • Y a-t-il des Sages à écouter plus que d’autres compte tenu de leur statut ?
      • Par exemple, qu’est-ce qu’un Possèk ?
        • Est-il « supérieur » aux autres Rabbanim non Possekim ?
      • Qu’est-ce qu’un médoubar?
      • Le Possèk a-t-il le roua’h Hakodèch ?

Je vous remercie et vous souhaite une bonne journée.

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Rudy,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Effectivement, les deux sont une mitsva, mais il y en a une des deux qui est plus importante que l’autre :
    • L’étude de la Torah est de loin beaucoup plus importante que la défense physique, c’est-à-dire faire l’armée pour protéger notre peuple.
    • Donc si une personne veut vraiment protéger ‘Am Israël, elle pourra beaucoup mieux le faire en étudiant la Torah plutôt qu’en allant à l’armée.
      • Néanmoins, si elle ne va pas étudier la Torah parce qu’elle ne peut pas le faire pour certaines raisons (l’armée l’a prise de force), elle réalise malgré tout une mitsva de protéger son pays physiquement ; mais cela sera beaucoup moins productif que si elle l’avait réalisée en étudiant la Torah, c’est donc une plus petite mitsva.
        • C’est la raison pour laquelle nous conseillons aux gens, s’ils en ont le choix, d’aller à la Yéchiva et de ne pas faire l’armée.
      • Mais il est clair que si on fait l’armée, on réalise néanmoins une mitsva.
        • En l’occurrence, ce fut mon cas car à l’époque, j’ignorais qu’il fallait donner la priorité à l’étude de Torah par rapport à l’armée.
  2. Oui, il y a une hiérarchie dans les Rabannim.
    • Tout en haut, nous avons les grands de la Torah qui sont aujourd’hui le Rav Steinmann Chalita, le Rav ‘Haïm Kanievsky Chalita, et du côté séfarade le Rav Chalom Cohen Chalita.
    • Un possek n’est pas quelqu’un qui a le roua’h hakodèch, c’est quelqu’un qui est spécialiste en halakha et qui arrive à un niveau où il peut trancher la halakha.
    • On peut avoir des Rabbins qui sont de très grands rabbins mais qui ne sont pas pour autant des Possekim, par exemple des grands Raché Yéchivot :
      • C’était notamment le cas du Rav Chakh Zatsal qui était le dirigeant du peuple d’Israël, même s’il n’était pas connu pour être un Possèk, néanmoins il était au sommet de la hiérarchie Rabbinique.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 34627
Date de création : 2015-03-02 14:54:02