Kvod Harav,
- Pourriez-vous m’aider à comprendre le retour en grâce au près des orthodoxes de la pensée du Rambam (Zatsal !) et du « Guide des Égarés », je n’arrive pas à comprendre !
- Avant de développer, je tiens à éclaircir un point :
- Je ne remets pas en cause un atome de la grandeur en Torah-Mitsvot du Rambam, ‘halila !
- J’ai lu une toute toute petite partie du « guide des Égarés » et ce que j’y ai lu m’a profondément troublé !
- J’ai lu les Épitres du Rambam et la aussi cela m’a troublé !
- A mon tout tout tout tout petit très très petit niveau j’y ai vu une volonté de revisiter les textes pour les faire coïncider avec le rationalisme et cela m’a dérangé car cela m’a semblé « s’arranger avec les textes comme pourraient le faire des massorti, réformistes ou des libéraux ».
- Qu’aurait dit Rambam à Rabbi Chimon Bar Yo’haï (Zatsal), au Ari Zal (Zatsal) au ‘Hida (Zatsal), aux Maassé Béréchit/Mèrkava et autre Grands de la Torah-Kabbalistes, s’ils étaient de son époque ?
- Les aurait-il traités de fou, d’illuminés, d’égarés ?
- Qu’aurait dit Rambam à Rabbi Chimon Bar Yo’haï (Zatsal), au Ari Zal (Zatsal) au ‘Hida (Zatsal), aux Maassé Béréchit/Mèrkava et autre Grands de la Torah-Kabbalistes, s’ils étaient de son époque ?
- Cela m’a dérangé (la pensée du Rambam (Zatsal)) car j’y ai vu la porte d’entrée vers l’idéologie massorti, libérale, réformiste :
- Les textes ne sont plus sacrés et intouchables, on peut les revisiter et les interpréter selon sa propre idéologie et cela me semble (autant que le tout tout tout petit que je suis puisse le dire) très dangereux ?
- Comment donc comprendre ce retour en « odeur de sainteté » du Guide des Égares et de la pensée du Rambam chez les Orthodoxes car j’entends cité le Guide des Égarés et la philosophie du Rambam de plus en plus souvent dans des Chiourim et autres Drachot de la part de rabbins orthodoxes et pour certains venant d’Israël…
- Qu’en pensez-vous rav ?
- Avant de développer, je tiens à éclaircir un point :
- Pour nous autres Séfarades d’origine Marocaines (même de par nos parents mais nés or du Maroc), pouvons-nous répondre « Baroukh Hou Ouvaroukh Chémo » tout le temps (sans se soucier de la berakha qui acquitte ou n’acquitte pas) comme le préconise Rav Chalom Messas (Zatsal), comme le faisait Abir Yaakov Abou’hatsera (Zatsal) ou encore Baba salé (Zatsal).
- Comme le préconise également, sauf erreur de ma part, le Ari Zal, le Hida et le Ben Ich Haï (tous 3 Zatsal) ?
Je vous remercie sincèrement !
Pour me faire la tova et la joie d’une réponse.
Que D. vous le rendre en Berakhot et Sma’hot pour vous et vos proches !
Kol Touv.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à tes questions :
- Effectivement la pensée du Rambam est délicate (‘hass véChalom de toucher à la grandeur du Rambam).
- Il faut savoir que le Gaon de Vilna a écrit sur le Rambam (commentaire du Gaon de Vilna sur le Choul’han Aroukh Yoré Déa, chapitre179, alinéa 13) que le Rambam n’a pas connu la Kabala, c’est pour cela qu’il explique toutes les choses mystiques de la Torah de façon rationnelle mais qu’il se trompe car la philosophie l’a influencé en mal, et qu’on a déjà «frappé sur le crâne du Rambam » pour toutes les paroles qu’il a dites.
- Qui a raison entre le Gaon de Vilna et le Rambam ?
- Qui suis-je et qui au monde, aujourd’hui, peut-il trancher ?
- Qui a raison entre le Gaon de Vilna et le Rambam ?
- Mais néanmoins, il est vrai que la Kabala fait partie intégrante de la Torah et que le Rambam ne l’ayant pas connue se trouve forcément manquant dans ce sujet.
- Il faut savoir que le Gaon de Vilna a écrit sur le Rambam (commentaire du Gaon de Vilna sur le Choul’han Aroukh Yoré Déa, chapitre179, alinéa 13) que le Rambam n’a pas connu la Kabala, c’est pour cela qu’il explique toutes les choses mystiques de la Torah de façon rationnelle mais qu’il se trompe car la philosophie l’a influencé en mal, et qu’on a déjà «frappé sur le crâne du Rambam » pour toutes les paroles qu’il a dites.
- Il y a un grand problème au fait de répondre « Baroukh Hou, ouvaroukh Chémo » dans une berakha par laquelle nous sommes censés être rendus quitte.
- D’abord d’après certains Possekim, vu que lorsqu’on écoute la berakha par laquelle on doit être rendu quitte cela est considéré comme si on l’a dit soi-même, il s’avère que c’est comme si lors de la berakha on dit « Baroukh Ata Hachem Baroukh Hou ouvaroukh Chémo Elokénou Mélèkh haolam boré péri haguéfen », chose inacceptable.
- Mais il est vrai que certains disent qu’on doit faire la différence entre ce qu’on répond et entre la berakha qu’on écoute.
- Le vrai danger est que lorsqu’on répond « Baroukh Hou , ouvaroukh Chémo » au même moment la personne qui fait la berakha pour nous rendre quitte continue la berakha et dit pendant ce temps « Elokénou » et dès lors, d’après tous les avis, il est impossible que l’on soit rendu quitte car il est impossible que je disent à la fois « Baroukh Hou , ouvaroukh Chémo » et à la fois que j’entende le mot « Elokénou » , en considérant que c’est comme si je dit « Elokénou ».
- D’abord d’après certains Possekim, vu que lorsqu’on écoute la berakha par laquelle on doit être rendu quitte cela est considéré comme si on l’a dit soi-même, il s’avère que c’est comme si lors de la berakha on dit « Baroukh Ata Hachem Baroukh Hou ouvaroukh Chémo Elokénou Mélèkh haolam boré péri haguéfen », chose inacceptable.
Je ne peux pas dire à la fois
« Baroukh Hou, ouvaroukh Chémo »
et à la fois « Elokénou »
et là je ne suis pas rendu quitte de la berakha.
Donc il la seule façon de nous autoriser est si celui qui pense nous rendre quitte fait un arrêt après le mot « Hachem », laisse le public qu’il rend quitte répondre « Baroukh Hou, ouvaroukh Chémo » et après seulement reprend « Elokénou », mais là aussi, comme je l’ai dit, il y a une ma’hlokèt si c’est permis ou pas.
Donc, en fin de compte le mieux est de ne pas dire « Baroukh hou, ouvaroukh Chémo » ainsi on sort de tout problème, d’autant plus que répondre « Baroukh Hou, ouvaroukh Chémo » n’est pas si important :
Cela n’apparaît pas dans la Guemara, c’est le Roch qui a dit qu’il est bien de répondre cela, donc on répondra mais pas dans les cas où cela pose un problème hilkhatique.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 33293
Date de création : 2014-12-10 08:24:37