Peut-on travailler normalement pendant ‘hol hamoed ?

Bonjour,

Je voulais savoir si on pouvait travailler normalement pendant ‘hol hamoed ou s’il y avaitn des choses qu’on avait pas le droit de faire…
Merci, ‘hag samea’h !

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Audelia,

Je suis désolé de ne te répondre que maintenant, une fois que la fête est passée, mais je n’ai reçu ton mail que trop tard.
Je te réponds néanmoins pour les fêtes à venir.

Bien sur qu’il est interdit de travailler pendant ‘Hol ‘Hamoed, ‘Hol ‘Hamoed est un jour de fête. 
‘Hazal ont autorisé à faire quelques actions mais ça reste un jour de fête.
Il est marqué une chose très dure à ce propos, que tout celui qui ne respecte pas ‘Hol ‘Hamoed est considéré comme faisant de l’idolâtrie et n’a pas part au monde à venir !

 sont extrêmement compliquées mais je vais t’en donner rapidement les grandes lignes.

  • Il est interdit de faire des mélakhot pendant ‘Hol ‘Hamoed, ça veut dire qu’on n’a pas le droit de faire des choses qu’on n’a pas le droit de faire pendant Chabbat, néanmoins certaines choses sont permises de faire.

    Il y a une divergence d’opinion si les mélakhot qui sont très courtes sont permises ou pas, a priori on évitera mais en cas de nécessité il n’y a pas de problème à les faire.

    Par exemple :
    Faire un nœud, allumer ou éteindre la lumière pour rien, parler au téléphone sans nécessité spéciale, prendre une photo, couper une partie d’une plante qui est enracinée dans la terre etc.
    Même une chose qui n’est pas interdite Chabbat, si elle demande beaucoup d’efforts sera interdite pendant ‘Hol ‘Hamoed car en ces jours saints de fête il ne faut par être astreint à des tâches pénibles.

  • ‘Hazal ont autorisé de faire des mélakhot c’est à dire des travaux interdits si c’est pour empêcher « davar ha-aved ».

    Qu’est ce que c’est « davar ha-aved » ?
    Une perte financière.

    Attention on n’a pas le droit de faire une mélakha pour empêcher un manque à gagner, on parle bien d’empêcher une perte.
    On pourra la faire normalement même s’il s’agit d’une mélakha nécessitant un savoir professionnel mais si on peut la faire en cachette on agira ainsi.

    Même si la perte financière n’aura pas lieu pendant le moèd mais après on pourra pendant le moèd faire une mélakha pour empêcher que cette perte financière arrive même après le moèd.
    Si pour empêcher la perte financière on doit faire une chose demandant un grand effort on ne le fera qu’en cas de très grande perte financière ou de danger.

  • On a le droit de faire toute sortes de mélakhot pendant le moèd même difficiles, même professionnelles, si on les fait pour nous nourrir des personnes afin qu’ils se nourrissent pendant ‘Hol ‘Hamoed, cela inclura aussi la construction d’instruments nécessaires à cela si on n’a pas pu les faire avant le moèd.
  • Idem on pourra faire toutes sortes de mélakhot concernant la santé du corps que ce soit au niveau médical ou simplement pour la propreté du corps.
  • On a le droit de faire pendant le moèd tout travaux, même professionnels, même nécessitant un grand effort si on le fait pour le besoin du grand public, tel que réparer les routes, arranger les égouts, les fils électriques etc.
  • Si le besoin public n’est pas pour le moèd mais pour après le moèd, on ne pourra faire que des travaux non-professionnels.
  • On a le droit de faire toute mélakha pour quelqu’un qui est décédé, concernant l’enterrement et tous les besoins annexes.
  • On peut faire toute action non-professionnelle si elle ne nécessite pas un grand effort si on le fait pour le moèd lui-même.

    Qu’appelle-t-on une action non-professionnelle ?

    Celle qui répond à ces trois conditions :

    1) Une action que chaque personne sait faire.

    2) On n’a pas besoin de formation professionnelle pour savoir la faire.

    3) Que cette action ne demande pas une habilité spéciale ou une trop grande attention.

    Mais s’il manque une de ces trois conditions, on l’appelle déjà « mélékhèt ouman », une action professionnelle, chose qui sera interdite pendant le moèd à part dans les cas susmentionnés (perte financière ou besoin du grand public).

    Même si une personne n’a pas besoin de grande attention pour faire cette action parce qu’elle y est extrêmement habituée, vu que pour la majorité des êtres humains elle nécessite une grande attention, elle lui reste interdite.

Je te donne encore quelques petites notions en vrac :

On n’a pas le droit :

  • De faire la lessive
  • De se couper les cheveux
  • De faire de l’achat et vente (si ce n’est pour le moèd lui-même),
  • Les ashkénazim n’ont pas le droit de se couper les ongles mais les séfaradim ont le droit.
  • On a le droit de repasser des habits, on s’habillera avec des habits de fêtes, on y fera des bon repas.
  • Les hommes auront une mitsva de boire du vin et de manger de la viande de bœuf.

Bonnes fêtes.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 23255
Date de création : 2013-03-19 17:03:07