Chalom Rav,
- Peut on prier en chaussettes chez soi ou est il obligatoire d avoir des chaussures ?
- A partir de combien de grammes de mézonot peut on dire la berakha al ami’hya ?
- Peut on considérer une dette si aucun prouzboul n’a été écrit au moment du prêt d’argent?
Merci par avance pour vos réponses
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Shlomo,
Voici les réponses à tes questions.
- D’après la halakha, il est interdit de prier si on n’est pas habillé de la même façon qu’on se présente devant des gens importants.
Or, vu qu’en Occident on ne se présente devant des gens importants sans chaussures, on devra, par conséquent, mettre des chaussures pour prier.- Néanmoins, dans un cas où il est vraiment impossible de mettre une chaussure, par exemple si on a une blessure au pied, vu qu’on se serait présenté aussi devant une personne importante sans la chaussure en s’excusant qu’on a une blessure au pied, on pourra prier ainsi devant le Roi des rois.
- Il y a une erreur répandue comme quoi la quantité de nourriture nécessitant de faire une bénédiction après sa consommation se calcule en gramme.
C’est une erreur, elle se calcule en volume.- On appelle cette quantité kazaït, elle correspond au volume de 28 ml, soit le volume d’une boite d’allumettes standard universelle, ou plus précisément d’un cube ayant 3,1 cm de côté.
- Si on fait la berakha a’harona al hami’hiya sur des mézonot, par exemple sur des gâteaux, on fera en sorte de ne pas prendre en considération les bulles d’air qu’il y a dans le gâteau.
- Il est écrit dans le Choul’han Aroukh ‘Hochène Michpat, chapitre 67, alinéa 36 :
- Si l’emprunteur d’un prêt vient rendre ce prêt à son propriétaire après la fin de l’année de chemita, et que le propriétaire n’a pas écrit de prouzboul, ce dernier devra dire :
- « méchaméte ani » c’est-à-dire « j’annule la dette », comme il est écrit : « vézé devar hachmita », c’est-à-dire « c’est la parole de chemita », qu’il faut dire cela avec la parole.
- A ce moment, l’emprunteur dira « néanmoins, j’ai envie que tu prennes cette somme d’argent », à ce moment, le propriétaire pourra la reprendre, mais l’emprunteur ne pourra pas dire « je te rends ma dette », car la dette est annulée, il dira « cette somme d’argent m’appartient, mais je te la donne en cadeau ».
- Si l’emprunteur a rendu la dette sans dire que c’était une somme d’argent qui lui appartenait et qu’il lui la donnait en cadeau, le prêteur discutera avec l’emprunteur jusqu’à ce qu’il arrive à faire dire à l’emprunteur qu’effectivement cette somme d’argent lui appartient, et que néanmoins il la donne au prêteur en cadeau.
- Mais si l’emprunteur n’a pas dit cette phrase, le prêteur ne pourra pas reprendre l’argent, et l’emprunteur gardera cette somme.
- Néanmoins, il est marqué dans la michna traité cheviit, chapitre 10, michna 9, et ainsi tranche le Rambam, que l’esprit des sages d’Israël apprécie que l’emprunteur rende sa dette à son propriétaire (en disant bien sûr les phrases susmentionnées, et que le prêteur lui aussi dise « méchaméte ani »).
- Néanmoins, si l’emprunteur désire ne pas rendre la somme d’argent au prêteur, il en a le droit, ainsi tranche le Rav Ovadia Yossef Chalita, sur la base des écrits des Richonim, dans Yabia Omer, tome 5, ‘Hochène michpat, chapitre 3, alinéa 3.
- Si l’emprunteur d’un prêt vient rendre ce prêt à son propriétaire après la fin de l’année de chemita, et que le propriétaire n’a pas écrit de prouzboul, ce dernier devra dire :
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 15711
Date de création : 2011-12-08 00:12:32