Bonjour Rav,
J’ai 3 questions :
- A-t-on le droit de parler à la choul en attendant pour une brit mila ou lors ce que ce n’est pas le moment de la Téfila ?
- On a l’habitude de faire cuire au moins 3 œufs ensemble au cas où l’un d’eux aurait du sang et serait interdit à la consommation.
En quoi cela est-il plus permis, il reste toujours la probabilité de manger quelque chose d’interdit ? - Faut-il donner maasser des intérêts de la banque ?
Merci pour toutes vos réponses.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Sarah,
Voici la réponse à vos questions :
- Il est absolument interdit de parler dans la synagogue dans tous les cas de figures, que ce soit une brit mila, à plus forte raison pendant la prière et à plus forte raison pendant la lecture de la Torah.
- Le Zohar est extrêmement sévère sur ce point et il écrit (Parachat Trouma page 131b) :
- Celui qui parle dans la synagogue des paroles profanes (c’est-à-dire des paroles qui ne sont ni de la Torah, ni liées aux mitsvot, bien qu’on ait tout à fait le droit d’en parler hors de la synagogue), malheur à lui car il cause un manque de émouna, malheur à lui car il n’a pas part dans le D. d’Israël, il montre qu’il n’a pas de D. et que le Saint bénit Soit-Il ne se trouve pas dans la synagogue et lui n’a pas part en Lui et n’a pas Sa crainte…
- Il est écrit dans les décisionnaires qu’à cause du péché du manque de kavod dans les synagogues, elles sont transformées en temples d’idolâtries, à D. ne plaise.
- Celui qui parle dans la synagogue des paroles profanes (c’est-à-dire des paroles qui ne sont ni de la Torah, ni liées aux mitsvot, bien qu’on ait tout à fait le droit d’en parler hors de la synagogue), malheur à lui car il cause un manque de émouna, malheur à lui car il n’a pas part dans le D. d’Israël, il montre qu’il n’a pas de D. et que le Saint bénit Soit-Il ne se trouve pas dans la synagogue et lui n’a pas part en Lui et n’a pas Sa crainte…
- Rabbénou ha-Ari faisait très attention de ne pas parler même de paroles de moussar dans la synagogue de peur qu’il soit entraîné par cela à parler des paroles de ‘hol (profanes).
- Tout cela ne concerne que les paroles profanes, mais à plus forte raison des paroles interdites, c’est-à-dire non nécessaires (des devarim bétélim), à plus forte raison lachone hara ou disputes, car déjà en soi ces péchés sont énormes à plus grande et forte raison dans la synagogue, le lieu où réside la Chékhina.
- Les décisionnaires écrivent que celui qui parle des paroles profanes dans la synagogue, même hors des moments de téfila, doit jeûner 40 jours.
- Tout cela ne concerne que les paroles profanes, mais à plus forte raison des paroles interdites, c’est-à-dire non nécessaires (des devarim bétélim), à plus forte raison lachone hara ou disputes, car déjà en soi ces péchés sont énormes à plus grande et forte raison dans la synagogue, le lieu où réside la Chékhina.
- Le Zohar est extrêmement sévère sur ce point et il écrit (Parachat Trouma page 131b) :
- La coutume de ne pas cuire moins de 3 œufs à la fois n’est pas destinée à autoriser l’œuf dans lequel on aurait trouvé du sang, car effectivement celui-ci est interdit à la consommation, qu’on l’ait cuit seul ou avec 1000 œufs.
- Cette coutume permet d’autoriser la casserole et les autres œufs et aliments contenus dans cette casserole.
- Effectivement, vu qu’actuellement la majorité des œufs ne proviennent pas de l’union d’un coq avec une poule, le sang qu’on peut trouver dans un de ceux-ci n’est pas interdit de la Torah mais juste par inquiétude que l’on confonde ce sang avec celui d’un œuf qui serait le fruit de l’union d’un coq avec une poule.
- Etant donné que cet interdit est beaucoup moins grave, au lieu de nécessiter 60 fois la quantité de l’œuf tel que dans le cas habituels d’annulation d’un interdit, on autorise les autres œufs, les aliments et la casserole au moyen du principe de bé-rouba batil, c’est-à-lui qu’étant donné qu’il y a 2 œufs permis contre 1 œuf interdit (en cas d’éventualité), ce dernier, bien qu’il reste interdit, n’interdit pas néanmoins les autres œufs, aliments et casserole.
- Attention :
- Pour que cette coutume ait un sens, il est nécessaire d’attendre que tout le contenu de la casserole refroidisse avant d’en retirer les œufs.
- Il faut donner le maasser des intérêts de la banque.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 12215
Date de création : 2011-02-28 08:02:06