Peut-on manger mezonot à seouda chelichit et fixer son repas dessus ?

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom CHirel,

Il existe chez les grands décisionnaires médiévaux trois définitions de ce que l’on appelle pat békissnine, c’est-à-dire une pâte faite de céréales cuite au four sur laquelle on fait mézonot.

• D’après une de ces opinions, s’il s’agit d’un aliment croustillant,
• D’après le second avis, s’il s’agit d’un aliment fourré,
• Et d’après le troisième avis, a été ajouté à la pâte en quantité suffisante (pour qu’on le sente bien) du miel, ou du sucre, ou de l’huile, ou des œufs, etc.

D’après chacun des avis, ce que prônent les deux autres avis est selon lui du pain.
Donc, si un aliment ne réunit pas ces trois conditions simultanément (chose assez rare excepté dans des gaufrettes et certains gâteaux, à la fois doux, croustillants et fourrés), il réside toujours un doute si un tel aliment est motsi ou mézonot.
Le Choul’han Aroukh a tranché qu’à chaque fois que l’on a un doute, on fera mézonot et al hami’hya.

Néanmoins, sachant qu’il s’agit très probablement en réalité de pain, le Rav Ben Tsion zatsal, tome Or Létsion II, p. 194 en déduit que l’on peut même faire séouda chelichit avec un gâteau de ce type.

Ce n’est que si les trois conditions sont réunies que l’on pourra ne faire séouda chelichit avec ce type de gâteau que bédiavad, c’est-à-dire uniquement si l’on ne peut faire autrement.

Donc a priori,  on pourra faire la séouda chelichit avec du pain ou un mézonot safek pain comme expliqué plus haut.
S’il s’agit d’un mézonot de ce type, qui est peut-être du pain, il n’y a aucun problème à continuer à le manger après la chekia.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 73402
Date de création : 2016-11-20 14:34:50