Peut-on enlever un nédèr et comment faire ?

 

Chalom Rav Ron Chaya,

J’ai une question précise :

  1. Peut on enlever un nédèr et comment faire ?
    • J’entends par là des mauvais souhaits ,
    • des mauvaises paroles que l’on aurait pu dire ou faire
      • à nos proche, parents,
      • tantes
    • sans conscience lors d’un moment de colère .
  2. Est-ce qu’un cadeau et dire pardon est suffisant ou je dois aller voir un rabbin en particulier pour lui annuler ma demande ?

Merci à l’avance de répondre toujours à mes inquiétudes et à mes questions.
Bonne rentrée

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Elsa,

Il existe trois catégories de Nédèr :

  1. Le Nédèr de la Torah ou le serment de la Torah (Déoraïta) :

    • Le Nédèr de la Torah ou le serment de la Torah correspond au fait de jurer ou de faire une Nédèr de faire une chose ou de ne pas la faire,
      • par exemple lorsqu’une personne jure de ne plus consommer de viande,
      • ou si elle jure de consommer du poisson au moins une fois par jour,
      • ou encore si une personne dit qu’elle va faire une Mitsva, par exemple en disant :
        • « Demain, je vais lire une page de Téhilim »
          ou
        • « Je vais rendre visite à mes parents ».
    • Un Nédèr ou un serment Déoraïta ne peut être annulé qu’en face de trois personnes dont une sachant comment l’annuler ;
      • cette dernière posera quelques questions à la personne venant se défaire de son vœu,
      • puis les trois personnes diront « Moutar Lakh »,
        • c’est-à-dire que le Nédèr a été annulé.
    • On ne peut pas réaliser cela dans tous les cas.
  2. Le Nédèr Dérabannan :

    • En ce qui concerne le Nédèr Dérabannan :
      • Si une personne a accompli une coutume trois fois consécutivement sans dire qu’elle prenait « Bli Nédèr » (c’est-à-dire sans que cela ne devienne un Nédèr) sur elle cette coutume, celle-ci devient automatiquement obligatoire pour elle, si cette coutume était facultative à la base.
      • De plus, même si elle ne l’a pratiquée qu’une seule fois en pensant qu’elle continuerait à agir ainsi, cette coutume facultative devient obligatoire pour elle
        • Par exemple, c’est le cas lorsqu’une personne se rend au Mikvé trois vendredis consécutifs avant Chabbat en l’honneur de celui-ci,
        • ou même si elle ne s’y rend qu’une seule fois en pensant qu’elle continuera à agir ainsi.
      • Ce type de Nédèr peut être annulé sans qu’on ait besoin de se rendre devant trois personnes comme susmentionné,
        • il suffira de procéder à l’annulation des Nédarim (Hatarat Nédarim) que l’on réalise la veille de Roch Hachana et de Yom Kippour,
          et même le Kol Nidré est suffisant pour cela,

          • à condition de comprendre ce que l’on dit et de le dire à voix haute.
  3. Et enfin les malédictions :

    • En ce qui concerne les malédictions :
      • Pour annuler leurs effets (aussi bien ceux de celles qu’on a formulées que ceux de celles proférées contre nous), on récitera la Hatarat Nédarim (qui contient aussi une annulation des malédictions) la veille de Roch Hachana et de Yom Kippour, et ainsi tout sera annulé.
      • Évidemment, il faudra aussi faire Téchouva envers Hachem, c’est-à-dire dire à Hachem qu’on regrette ce qu’on a fait et qu’on prend sur soi de ne plus jamais recommencer, car il est extrêmement grave de maudire une personne.

Consulte ce lien pour plus de détails à ce sujet.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 67275
Date de création : 2015-09-08 13:10:10