Chalom monsieur Chaya,
Ma question concerne plusieurs passages de l’Ancien Testament décrivant des situations malsaines au sujet d’imminents Prophètes tels Noé, Aaaron, Lot, Jacob, le roi David, le roi Salomon…
- Noé y est décrit en état d’ivresse
(Genèse 9,23–24) - Aaron est accusé d’avoir incité son peuple à lui soumettre leurs parures pour fabriquer le veau d’or
(Exode 32,1–5). - Lot est présenté comme un père incestueux envers ses 2 filles
(Genèse 19,36) - David comment l’adultère avec la femme d’Urie
(2 Samuel 11,4–5),
et j’en passe….
Voici quelques extraits très très étonnants concernant des modèles vertueux, dont les récits révélés au sujet de leurs faits et gestes, ont par essence, pour objectifs d’inciter les êtres humains à tendre vers l’excellence et ce jusqu’à la fin des temps.
Selon moi, les prophètes était des hommes dont la mission était d’enrayer la décadence, et d’élever les consciences en apportant discernement et rectitude.
Je trouve que ces faits outranciers sont immorales et incompatibles avec la mission des ces gens hors du commun.
Certes tout homme est imparfait et commet des péchés.
Mais ici, il s’agit bien des péchés capitaux, qui s’opposent strictement, ne serait-ce qu’aux 10 commandements de base.
Rappelons que le polythéisme, l’idolâtrie est le crime le plus grave devant Dieu (Exode 20,3-5). Tous les prophètes ont combattus l’associationnisme.
L’adultère est aussi très grave (Exode 20,14), etc….
Peut-être me direz-vous, aucun être humain n’échappe au péché.
Certes, mais ce sont des Guides, des gouverneurs, des anoblisseurs d’âmes.
Que dire de ces Guides, qui eux-mêmes selon la Bible, ce seraient égaré profondément, auraient succomber aux excès, parfois même plus encore que le commun des mortels, aux risque d’inverser les rôles et de mériter eux-mêmes de suivre l’exemple d’un prophète.
N’est-ce pas le monde à l’envers ?
Quand bien même ils auraient commis ces incartades, pourquoi relater ce genre de faits dans un livre béni.
Raisonnablement, faisons un constat très simple :
Si on part du principe que chaque lettre est sacrée, préservée, inaltérable. Émanant de la volonté de l’Éternel, du Seigneur de l’Univers, dont toute phrase révélée aux créatures ce bas-monde est un appel au bien, à la perfection, à un dogme purifié et intemporel conduisant au monothéisme pur !
En lisant les textes précédemment cités et il en reste bien d’autres à mentionner, j’en arrive à me poser cette question basique :
• Quelles sagesses, orientations spirituelles et cultuelles fondamentales Dieu a-t-il donc voulu communiquer à ses serviteurs, ses adorateurs et à tous les athées susceptibles de se rapprocher de lui par le cœur et la raison, qui lisent ces passages ?
Les prophètes israélites et hommes saints qui ont étudiés et transmis la Thora, il y à plusieurs millénaires, ont-ils crus et adhéré à ces descriptions qui font froid dans le dos ?
Comment les exégètes interprètent-ils tout cela ?
Qu’en penserait notre bien aimé Abraham (paix et bénédictions sur lui) en apprenant la version biblique rapportée au sujet de sa descendance prophétique ?…
Avec tout mon respect, je vous suis reconnaissant d’avoir pris le temps de me lire.
Merci de me répondre comme à votre habitude avec le plus de clairvoyance possible ainsi qu’avec une analyse basée sur des références théologiques, rabbiniques clairvoyantes et irréfutables.
Stéphane,
Serviteur du Tout-Miséricordieux.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Bonjour Stephane,
La Torah de D. étant la Torah de vérité, elle n’hésite pas à mettre le doigt de façon accusatrice sur le moindre petit écart de conduite des principaux acteurs de la Torah.
Il y a certainement ici un aspect didactique, pour nous enseigner de faire attention au mal, qui que nous soyons.
Si les grands sont tombés dans les filets du mal, alors les petits doivent redoubler de vigilance.
- A propos de l’ivresse de Noé,
- le texte dit :
- « Vaya’hel Noa’h« , ce qui signifie, dans le sens simple, « Et commença Noé » (à planter une vigne).
- Le terme « Vaya’hel » vient de la racine « ‘hol » (profane).
- Le Midrach n’hésite pas à critiquer Noé en lui reprochant de s’être rendu profane en plantant d’abord une vigne.
- Il aurait d’abord dû planter quelque chose de plus utile à l’humanité que la vigne.
- Le Midrach n’hésite pas à critiquer Noé en lui reprochant de s’être rendu profane en plantant d’abord une vigne.
- Le terme « Vaya’hel » vient de la racine « ‘hol » (profane).
- « Vaya’hel Noa’h« , ce qui signifie, dans le sens simple, « Et commença Noé » (à planter une vigne).
- le texte dit :
- Aharon,
- comme tu le dis très bien, est accusé d’avoir incité son peuple à aider à fabriquer le veau d’or.
- Néanmoins, les textes expliquent qu’il a voulu gagner du temps, car sinon le peuple l’aurait tué, comme il a tué ‘Hour (un membre de sa famille) qui s’était opposé à ceux qui voulaient faire le veau d’or.
- Aaron leur a dit :
- « Demain nous ferons une fête », en espérant que Moché Rabbénou reviendrait entre temps.
- Il s’est dit aussi que les juifs se sépareraient difficilement de leur or pour fabriquer le veau. Il faut savoir aussi que ce péché du veau d’or, aussi grave soit-il, n’est pas considéré comme de l’idolâtrie, mais comme une représentation physique de D. Ils ont bien dit « Voici ton D. qui t’a sorti d’Égypte ».
- comme tu le dis très bien, est accusé d’avoir incité son peuple à aider à fabriquer le veau d’or.
- Loth
- a eu effectivement une relation incestueuse avec ses deux filles.
- Les textes disent que lors de la première relation il était inconscient, mais après s’être rendu compte de ce qui s’était passé, il n’a pas pris garde à ne pas se saouler à nouveau.
Et ainsi il a eu une deuxième relation. - Ainsi Loth est-il considéré d’après les textes comme un mécréant.
- Mais il n’a rien à voir avec la descendance de Avraham Avinou et le peuple juif.
- Les textes disent que lors de la première relation il était inconscient, mais après s’être rendu compte de ce qui s’était passé, il n’a pas pris garde à ne pas se saouler à nouveau.
- a eu effectivement une relation incestueuse avec ses deux filles.
- A propos du roi David,
- le Talmud traité Chabbat écrit :
- » Celui qui dit que le roi David a péché ne peut que se tromper ».
- Effectivement, d’après la loi stricte, il n’a pas péché car la femme de Ouri avait reçu un acte de divorce de la part de son mari.
- Le péché que lui impute ‘Hazal est que, vu sa grandeur, il n’aurait pas dû avoir de relation avec elle, sachant que Ouri, en revenant de la guerre, allait se remarier avec elle. Mais du point de vue de la loi stricte, il n’a fait aucun péché.
- Quoi qu’il en soit, la Torah nous cite cela pour nous monter l’exemple de la téchouva du roi David, exemple type d’un homme aimé de D. car il a fait un repentir total de ce péché.
- le Talmud traité Chabbat écrit :
Si tu as besoin d’autres explications, n’hésite pas à me réécrire.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 4175
Date de création : 2008-11-06 22:11:48