Où réside le libre-arbitre dans un choix fait pour éviter les malédictions?

shalom,

On dit que les juifs ont le libre arbitre entre le bien et le mal,
Que si on choisit le bien , on aura des berahot et si on choisit le mal des klaloth.

Je pense que tout etre humain sensé ( sauf cas exceptionnel) choisirai le bien juste pour eviter les maledictions… d
ans ce cas ou est le libre arbitre ?

On dit aussi qu’il ne faut pas regretter les mauvaises choses ( pentalons , manger pas casher qui est tres bon … ) et etre sincere dans nos actions ( tchouva,tsniout,cacherout etc…) mais si on a choisis le bien juste pour eviter les maledicitions comment ne pas regretter et etre sincere ?

Merci d’avance pour votre reponse .
En esperent que vous passerez un bon roch achanah….
axelle

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Axelle,

Je vais te donner un exemple:

Tu as un enfant de 3 ans et tu lui dis :
"Si tu dis la berakha avant de manger, tu auras un prix".
Et tu lui proposes de choisir entre ces deux prix : soit un bonbon aujourd’hui, soit vingt dans une semaine.
Un esprit adulte préfèrera attendre une semaine et prendre vingt bonbons, mais l’enfant de trois ans choisira sans hésiter le bonbon tout de suite.

Que signifie un esprit mature ?
Nous avons d’une part des pulsions du corps, et d’autre part un esprit qui peut voir au-delà (comme il est écrit: "Qui est le sage ? Celui qui voit les choses à venir").

Dans notre exemple, le bien correspond aux vingt bonbons et le mal à la perte de dix-neuf bonbons au profit d’un seul.

Un jour viendra où l’enfant acquerra une maturité (disons vers l’âge de 5 ans) et aura à faire un véritable choix. Il va hésiter très fortement entre les deux offres.
Va-t-il suivre la pulsion corporelle et idiote ou faire le choix intelligent qui lui occasionnera une souffrance momentanée (la privation de bonbons pendant une semaine) ?

Il en va de même pour nous.
Nos pulsions sont des pulsions de kavod, de jouissance immédiate, mais un esprit intelligent comprend qu’il n’y a rien de consistant là dedans.
Ce sont des pulsions animales sans aucune vérité, sans aucun sens éternel.

Nous nous trouvons absolument dans une situation de choix.

Bien que d’après la raison le choix soit clair, néanmoins la pulsion est fortement présente et nous met dans une situation de libre arbitre.
Le libre arbitre n’est donc pas une définition de "qu’est ce la vérité ?", "où est le bien?" Ça, D. l’a décidé et notre intelligence peut la découvrir, mais une fois que je sais où est le bien, la question est de savoir dans quelle mesure je me bats avec mes pulsions ou si ce sont elles qui vont vaincre la vérité.
Il y a effectivement ici une dure bataille, d’où notre libre arbitre total.

Continuons :
Lorsque je demande à l’enfant de faire la berakha en lui promettant un prix en contrepartie, le but n’est pas qu’il mange le bonbon mais qu’il s’habitue à faire la berakha.
L’enfant sera motivé par le bonbon mais le but escompté est la mitsva (dans toute sa valeur d’éternité).
Là aussi lorsqu’on parle de brakhot ou klalot, ce sont des conséquences de nos actes (comme les bonbons) mais ça n’est certainement pas la bonne motivation.
La motivation est l’amour de la vérité, l’amour de D. et l’union avec Lui.

A ce titre, regarde les cours suivant sur le site :

De tout ton cœur
Une histoire d’amour
Prière, amour, union et intention
Branché avec D.

Encore d’autres petites remarques :

1) Non seulement les juifs ont leurs libre arbitre mais aussi tous les êtres humains, preuve en est qu’ils ont l’obligation de suivre les 7 lois noahides et ils ont un libre arbitre à ce propos.

2) Il est possible de faire une téchouva aussi pour éviter les malédictions.
Elle ne sera pas de choix car mieux vaut faire les choses par amour de D. mais néanmoins quelqu’un peut regretter d’avoir fait des choses qui vont attirer vers lui les malédictions.
Il peut le faire de façon sincère.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 3837
Date de création : 2008-09-28 09:09:13