Bonjour Rav Ron Chaya,
Dans un débat qui m’occupait avec d’autres, nous en sommes venus à discuter des animaux et de leur place dans la religion.
Je repensais à certains de vos cours dans lesquels vous prenez l’exemple du chien pour différencier l’homme de l’animal.
D’un coté l’instinct animal, qui met le chien sous contrôle de ses pulsions (boire, manger), et de l’autre l’intelligence humaine capable de dépasser et transcender son instinct pour marquer sa différence, son humanité, son rapport au sacré.
Dans votre cours « les films » ( et dans d’autres) vous faites référence à l’instinct animal (vous prenez l’exemple du chien qui bave devant un os) pour le démarquer de l’intelligence humaine afin d’expliquer aux élèves le chemin particulier que l’homme doit suivre par rapport aux animaux, qui eux vivent à l’instinct.
Or, lorsqu’un animal manifeste des attitudes humaine, par exemple lorsqu’il fait le deuil de son maître en dormant nuit et jour sur sa tombe, ou lorsqu’il réagit de manière désintéressé, contre sa propre sécurité ( en risquant sa vie pour sauver un homme en danger), peut-on alors dire qu’il exprime une part d’humanité ?
Est-ce que le contact humain donne finalement un supplément d’âme aux animaux en contact régulier avec l’homme?
Le fait pour l’animal d’exprimer parfois des comportements complétement philanthropes est-il la marque de sa volonté de se rapprocher de Dieu ?
En gros, l’altruisme animal est-il la marque du divin ?
Quelle est la position du judaïsme concernant les comportements des animaux qui « s’humanisent » ?
Qui font preuve, au-delà de leur instinct, d’un désintéressement qui les pousse à se mettre en danger pour sauver la vie des hommes ou pour exprimer des mal-être normalement propre à l’homme ?
Je vous remercie d’avance pour votre réponses et vos lumières
Je fais partie des fidèles internautes qui suivent vos cours sur internet !
Bonne journée à vous
Réponse du Rav Ron Chaya :
Bonjour Clément,
Les animaux n’ont pas que des instincts égoïstes, ils peuvent aussi parfois avoir des instincts altruistes.
La différence entre l’animal et l’homme est que l’animal sera toujours poussé par son instinct sans qu’il ait eu auparavant un choix entre deux pulsions instinctives, l’une bonne et l’autre mauvaise, il suivra aveuglément la pulsion la plus forte chez lui.
En revanche, l’homme, même s’il a aussi un instinct bestial et un instinct divin, peut décider selon lequel agir.
Dans cette mesure, il possède le libre-arbitre contrairement à l’animal.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 28857
Date de création : 2014-03-21 08:03:50