Bonjour Rav,
- Mon premier fils porte le nom de mon père et mon beau père était le Sandak car mon père ne pouvait pas se déplacer a l’étranger au moment de la Brit.
- Mon deuxième fils dont la Brit Mila aura lieu bientôt portera cette fois-ci le nom de mon beau-père, et je voulais savoir si mon beau-père pouvait de nouveau faire Sandak.
J’ai entendu des avis différents sur la fait qu’une personne soit Sandak de plusieurs enfants d’une même famille, mais je voulais votre avis…
Merci.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Effectivement, il y a une divergence d’opinions entre les grands décisionnaires pour savoir s’il est possible de désigner le même Sandak pour deux frères ou plus.
- Le Réma (l’auteur des annotations sur le Choul’han Aroukh concernant les ashkénazim), au chapitre 265, alinéa 11 du Choul’han Aroukh (Yoré Déa), l’interdit car il affirme que cela est comparable à la kétorèt.$
- En effet, il est écrit que lorsqu’on est Sandak, c’est comme si on amenait la kétorèt (l’encens qu’on brûlait au Temple) ; or, si quelqu’un l’avait amené une fois, il ne pouvait pas le faire une deuxième fois.
- Il y avait un tirage au sort et c’était toujours une personne différente qui était désignée pour cela.
- En effet, il est écrit que lorsqu’on est Sandak, c’est comme si on amenait la kétorèt (l’encens qu’on brûlait au Temple) ; or, si quelqu’un l’avait amené une fois, il ne pouvait pas le faire une deuxième fois.
- Le Gaon de Vilna ne partage pas cet avis et écrit que si c’était le cas, une personne ne pourrait être Sandak qu’une seule fois dans toute sa vie et qu’il lui serait donc interdit d’être Sandak une deuxième fois, même pour un enfant d’une autre famille.
- Selon lui, le fait qu’un homme ne doive pas être Sandak pour deux frères provient du testament de Rabbi Yéhouda Ha‘hassid (un grand Sage d’Israël de l’époque médiévale) ;
- or beaucoup de gens affirment que ce testament ne concerne que la descendance de Rabbi Yéhouda Ha’hassid et non l’ensemble du peuple d’Israël.
- Selon lui, le fait qu’un homme ne doive pas être Sandak pour deux frères provient du testament de Rabbi Yéhouda Ha‘hassid (un grand Sage d’Israël de l’époque médiévale) ;
C’est pourquoi les grands Possekim séfarades tels que :
- Le Rav Ovadia Yossef Zatsal (Yé’havé Daat, tome 3, chap. 77) l’autorisent sans restriction.
- Le Rav ‘Haïm Kanievsky Chalita affirme aussi que le ‘Hazon Ich ne faisait pas attention à cela.
Par conséquent, si vous voulez honorer le beau-père, ce qui est important, il n’y a aucun problème.
Yéhi ratson chéyikaness lébrit chel Avraham Avinou béito ou bizmano vékéchèm chéyikanèss, kakh yikanèss lé-Torah lé-’houpa lé-mitsvot oulmaassim tovim, Amen.
Au revoir et un grand mazal tov,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 85505
Date de création : 2019-02-12 18:00:40