CHALOM rav,
Je supporte de moins en moins accomplir les mitsvot sans joie, donc une petite question,
Ai-je le droit d’agir ainsi :
Cas théorique :
- Si je suis en train d’accomplir une mitsva « X » sans joie, ni sentiments,
puis-je laisser de coté un moment cette mitsva « X » et faire en attendant une autre mistva « Y » (avec joie),
et pendant ce temps, attendre de ressentir de la joie pour la mistva « X » pour pouvoir continuer de l’accomplir ?
Cas pratique (et extrême il me semble) :
- Si je suis en train d’étudier de la Guémara, sans aucune joie (voir même avec déplaisir),
puis-je fermer ma Guémara, et accomplir par exemple
la mistva de « visiter et/ou aider les malades, handicapés, veuves ou orphelin »,
« Faire des tsitsits »,
« faire faire téchouva »,
etc…,
jusqu’à ressentir la joie et la volonté d’étudier la Guémara ?
PS :
- Dites-vous que lorsque j’étudie sans joie, alors rien ne ressort de mon étude
(je n’arrive ni a avancer, ni a comprendre, ni a réfléchir),
je reste donc a l’état passif et donc il y a (je pense) du bitoul Torah.
PS² :
- Le mérite « en soit » des mitsvots (étude de Torah ou autres) ne m’intéressent pas tant que ça,
ce que je souhaite au MAX, c’est d’être super JOYEUX de servir Hachem yitbarakh chemo laad !
Donc ai-je le droit d’agir ainsi ?
Merci rav, très bonne continuation !
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Il est écrit que le yétser hara propose des dizaines de mitsvot très grandes à une personne dans le seul but de l’empêcher d’étudier la Torah, car cette dernière vaut bien plus que toutes les autres mitsvot.
Je pense que tu dois chercher des techniques qui te permettront d’étudier la Guemara avec joie.
- Avancer plus lentement,
sans vouloir forcément finir d’un coup ou tout comprendre,
- noter les mots que tu ne comprends pas,
- essayer à nouveau de comprendre, répéter de nombreuses fois.
En effet, une fois que les enseignements sont clairs à notre esprit,
cela procure inévitablement une grande joie.
Si après tout cela, tu n’apprécies vraiment pas d’étudier la Guemara, étudie autre chose, mais n’abandonne pas l’étude pour une autre mitsva.
D’après la halakha, on ne peut délaisser l’étude de la Torah pour une mitsva aux seules conditions :
- que personne d’autre ne peut la faire à notre place
et
- qu’en la laissant passer,
on ne risque de ne plus jamais la faire.
Chabbat Chalom
Au revoir,
Rav Ron Chaya
sans vouloir forcément finir d’un coup ou tout comprendre,
cela procure inévitablement une grande joie.
et
on ne risque de ne plus jamais la faire.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 75167
Date de création : 2017-03-15 22:03:15