Kvod Arav,
Je viens de voir votre cours sur les bergers d’Israël, ou vous parlez notamment de l’interdiction de voir de la pornographie.
On m’a questionné dernièrement sur cette interdiction, notamment sur la base Toraïque de cette loi et sur la gravité.
J’ai bien sur parlé du passage du Chéma.
Du fait que cela salisse notre âme.
Mais ce que je ne sais pas exactement, c’est entre guillemet « la punition » de cette avéra.
Est ce Karèt (je n’en suis pas sur) ?
Est ce que cela fait parties des fautes ou il faut en plus d’une téchouva un Yom kippour pour l’effacer ?
Est ce que cela peut s’effacer du fait que notre mémoire le garde très longtemps ?
Le fait de voir ce genre d’image est il aussi grave que d’avoir (‘has vé-Chalom lo alénou) une relation interdite ?
Je pense que vous comprenez ma question ,qui se porte sur l’implication de cette grosse avéra ?
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Ariel,
Au niveau stricte, il n’y a pas de gravité autre qu’un lav Déoraïta, mais il est clair qu’au niveau des dégâts que cela provoque dans la personnalité, c’est à mon avis bien plus grave qu’un karèt, d’ailleurs même les non-juifs le reconnaissent.
(à voir aussi cette analyse sur les effets de la pornographie sur le cerveau)
Avant, le sexe était prohibé, l’initiation tâtonnante.
Désormais, le porno est partout.
Au risque que, loin d’exciter le désir, il enferme dans la solitude.
Par LUDOVIC GREILING
La consommation intensive de pornographie est devenue un phénomène de masse à l’heure d’Internet.
La facilité d’accès et la gratuité ont fait exploser la demande. L’anonymat a fait le reste.
Un sondage d’octobre 2013 effectué par l’Ifop auprès des Français de 15 à 24 ans montre que 69 % des garçons et 35 % des filles interrogés avaient déjà surfé sur des sites pornographiques.
Si l’on tape le terme « porno » dans le moteur de recherche Google, on trouvera plus de 1,2 milliard de résultats.
Le terme « fellation » en donne cinq cents millions.
Les analyses de tendances du géant de l’Internet montrent que la popularité des recherches sur le thème pornographique augmente constamment depuis le milieu des années 2000, montrant non seulement une fidélité des utilisateurs existants, mais aussi une extension de la consommation dans la population nouvellement connectée.
Doit-on s’en étonner ?
La pornographie, bien que virtuelle, touche l’être humain dans l’une de ses fonctions physiques les plus puissantes : le sexe.
Enflammant l’excitation primaire chez l’homme, facilitant la naturelle recherche du plaisir, elle lui donne à visionner – voire à développer – ses fantasmes les plus inaccessibles.
Les effets sont nombreux, l’impact est aussi discret qu’important.
Double vie
La solitude qu’engendre la consommation de pornographie est l’une de ses principales conséquences.
En premier lieu parce que l’utilisation du numérique peut être chronophage.
« Apporter un ordinateur chez soi équivaut précisément, le réseau d’Internet aidant, à apporter la place publique dans son salon ou dans sa chambre », affirme le docteur Jean-Charles Nayebi, auteur de l’un des rares livres consacrés à la dépendance à l’Internet*.
Le sexe n’y échappe pas.
Or, c’est le plus souvent dans l’intimité qu’il se vit.
Et la relation avec l’écran sépare son utilisateur du reste du monde.
La consommation de la pornographie décuple ainsi les effets de l’ordinateur sur la solitude.
La pornographie n’est-elle pas « un objet de divertissement qui a pour finalité la masturbation », comme le décrivait l’actrice du X Tiffany Hopkins ?
Acte solitaire, activité cachée, qui peut faire entrer dans un cercle vicieux.
« Le sentiment des personnes qui viennent me voir est presque toujours décrit de la même manière : ils se sentent en désaccord avec l’image que les gens ont d’eux.
Ils sont souvent bien insérés socialement, mais ils ont l’impression d’avoir une double vie », décrit la psychothérapeute Muriel Mehdaoui, qui officie dans les services du docteur Valleur à l’hôpital Marmottan à Paris.
Cette dissociation relationnelle amplifie le sentiment de solitude des utilisateurs. Il est d’autant plus dommageable que les personnes qui consomment fréquemment de la pornographie sont souvent déjà sujettes à une forme d’isolement physique ou moral.
« Certains vont aller de manière compulsive sur des sites pornos après avoir subi une phase de stress ou de l’anxiété.
D’autres commencent simplement parce qu’ils s’ennuient », affirme la psychothérapeute.
Le sexe virtuel est alors utilisé comme un apaisement, mais un soulagement solitaire. Et la consolation est souvent de courte durée.
« Les personnes qui me parlent de leur consommation pornographique ressentent souvent de la culpabilité et de l’insatisfaction après avoir joui.
On pourrait penser qu’une masturbation apporte du bien, mais ce n’est pas ce qu’on me décrit », souligne Muriel Mehdaoui.
Drogue dure
C’est que la pornographie, loin d’être anodine, peut engendrer une véritable addiction.
« Une hormone particulièrement présente dans les mécanismes du plaisir est sécrétée par le cerveau : la dopamine.
Celle-ci peut irriguer les différentes zones qui sont au centre de nos sensations, des émotions et de l’intellect », souligne le neuropsychiatre Michel Reynaud, auteur de On ne pense qu’à ça (éditions Flammarion, 2009).
Or, « tous les produits entraînant l’addiction, comme les drogues, augmentent la sécrétion de dopamine.
En temps normal, une fois le plaisir disparu, notre cerveau retrouve son état initial.
Mais ce n’est pas le cas pour les sujets qui entrent dans la dépendance.
Ce mécanisme vaut pour l’excitation sexuelle », poursuit le professeur Reynaud.
Et, à l’inverse d’une drogue dure, la pornographie est omniprésente, légale et largement gratuite.
Et le nombre de consultations pour des problèmes de dépendance explose.
« Il y a différents degrés d’addiction.
Certaines personnes peuvent se masturber jusqu’à quinze fois par jour et subir d’autres troubles très sévères, d’autres seront beaucoup moins touchées », explique Michel des Roseaux, sexologue à Paris.
Où placer la ligne rouge ?
« Quand la consommation de porno devient une interrogation ou une souffrance, parce qu’elle mange trop de temps ou qu’elle provoque des problèmes de couple. » C’est quand le manque ne peut plus être comblé que par une consommation toujours plus importante qu’il y a problème, expliquent les spécialistes. « À force d’augmenter les doses, la sensation de manque et le besoin de le combler finissent par échapper à la volonté. C’est l’entrée dans la dépendance », souligne Michel des Roseaux.
Rav Ron Chaya
Voici la réponse que je donne personnellement à ceux touchés par ce fléau :
- Lien
- Et WhatsApp Rav Cohen Arazi : +972 58-728-2930
Tu peux également consulter ce lien, et aller sur le site http://guardyoureyes.fr/ pour voir les outils qu’ils te proposent.
Que D. t’aide
Référence Leava : 28394
Date de création : 2014-02-18 14:02:01