Le matin lorsqu on fait netilat yadaim on fait la beraha al netilat yadaim une fois que l’on s est essuyé les mains. Mais pour un repas il faut faire la beraha avec les mains mouillées…. Pourquoi cette différence ?

Chalom,

Le matin lorsqu’on fait netilat yadaim on fait la berakha al netilat yadaim une fois que l’on s’est essuyé les mains.

Mais pour un repas il faut faire la berakha avec les mains mouillées….

Pourquoi cette différence?
Pourquoi est ce ovèr lé’assiatane si on s essuie les mains et après on fait la berakha.

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom David,

Ta question est très bonne.

On a une loi générale stipulant qu’on doit faire les berakhot « ovèr lé’assiatane », c’est-à-dire qu’on fait la berakha avant la mitsva, et si on l’a fait après, c’est une berakha lévatala (en vain).

Donc quand on fait nétilat yadaïm pour le repas, étant donné que c’est un mitsva de faire cette nétilat yadaïm, on doit faire la berakha avant de faire la mitsva ; néanmoins on ne l’a fait pas avant de se laver les mains car à ce moment là nos mains sont sales et ce n’est pas respectueux pour la berakha qu’on la fasse alors que nos mains sont sales.

C’est pourquoi on se lave d’abord les mains, puis une fois qu’elles sont propres on fait la berakha et ensuite seulement on les essuie, et vu que tant qu’on ne s’est pas essuyé les mains la mitsva n’est pas terminée, dans cette mesure on peut dire qu’on a fait la berakha avant la fin de la mitsva, mais après qu’on s’est essuyé les mains la mitsva est terminée et il n’y a plus de sens à faire la berakha, vu qu’on doit la faire avant la mitsva.

Tout cela ne concerne que la berakha « Al nétilat yadaïm » qu’on fait avant un repas de pain.

Par contre en ce qui concerne la berakha qu’on fait pour la « nétilat yadaïm » du matin, étant donné que d’après certains décisionnaires ce n’est pas une berakha qu’on fait avant la mitsva, mais une berakha de louange à D. Le remerciant de nous avoir donné la vie un jour supplémentaire pour pouvoir Le servir et à cette fin nous nous lavons les mains pour pouvoir le servir en sainteté, il ne s’agit donc pas de la berakha d’une mitsva mais tout simplement d’une berakha de louange à D.
Et dans cette mesure, il n’est pas nécessaire de la faire avant la mitsva, on peut la faire après.

Néanmoins étant donné qu’il y a des grands possekim tel que le Rambam qui disent que c’est une berakha de mitsva et non une berakha de louange, c’est pourquoi a priori on la fera avant la nétila, c’est-à-dire avec les mains mouillées avant l’essuyage des mains, et ce n’est que si on a raté ce moment, qu’on peut compter sur les autres décisionnaires qui disent que c’est une berakha de louange et la faire aussi après s’être essuyé les mains, en faisant en sorte de la faire le plus tôt possible après ce moment.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 33262
Date de création : 2014-12-07 14:29:44