Le jeudi soir selon le Ari Zal, il serait possible de lire du mikra en raison du chné mikra vé’had targoum. Est-ce vrai ?

 

Chalom Rav,

  1. J’ai écouté d’un Rav que le jeudi soir selon le Ari Zal il serait possible de lire du mikra en raison du chné mikra véé’had targoum.
    Est ce que cela est vrai ?
  2. Je n’arrive pas tellement à expliquer a mes parents la notion de plusieurs métsiout possible dans le judaïsme.
    Je reçois souvent des réflexions du style que je suis extrémiste dans le sens ou je vais majoritairement selon les ‘houmrot.
    Ma mère n’arrive pas a comprendre le fait qu’il puisse avoir  » différentes » pratiques selon les communautés achkenaze ou séfarade.
    Selon elle, il ne peut y avoir qu’une seule vérité que tout le monde devrait appliquer.
    Je lui ai souvent expliqué que l’infini ne peut pas être réduit à une seule vision des choses car ce serait le rendre fini.
    Auriez vous un livre a me conseiller pour mieux aborder ce sujet au sein de ma famille ?

Kvod haRav
Merci beaucoup pour la messirout néfèch que vous mettez pour la transmission de la Torah.

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

  1. Effectivement, Rabbi ‘Haïm Vital Zatsal écrit dans son livre Chaar Hakavanot que la nuit du vendredi commence à préparer le Chabbat au niveau des lumières spirituelles, donc il y a déjà des Ra’hamim et par conséquent on peut lire du mikra la nuit.
    • Il n’y a pas tellement de rapport avec le chné mikra véé’had targoum.
      • Durant la semaine, on lit les 26 premiers versets de la Paracha à venir, 2 fois le mikra et une fois le targoum :
        • 6 versets le dimanche,
        • 4 le lundi,
        • 5 le mardi,
        • 6 le mercredi
        • et 5 le jeudi.
      • Ensuite, la nuit du Jeudi au Vendredi si possible après ‘hatsot et avant amoud hacha’har, on lit encore 26 versets (certains disent deux fois en hébreu et d’autres disent une seule fois, mais pas le targoum).
    • Rabbi ‘Haïm Vital Zatsal ajoute qu’il n’y a pas de problème de lire le mikra la nuit à ce moment.
      • On en déduit qu’on peut lire du mikra à ce moment.
        • Pourquoi ?
          • Car comme il l’explique, les Ra’hamim commencent déjà à se réveiller,
  2. Concernant la notion de plusieurs métsiouiot possibles dans le judaïsme, c’est très simple :
    • Prends un livre, place-le face à ta mère et demande-lui ce qu’elle voit, tandis que tu regardes la tranche du livre.
      • Elle verra un rectangle dont la base est plus grande et la hauteur plus petite tandis que tu verras la largeur du livre, donc une hauteur plus grande et une largeur plus petite.
    • Pourtant, il s’agit du même livre, alors comment est-il possible de voir deux choses radicalement opposées ?
      • Tout simplement parce que chacun regarde le livre d’un angle de vue unique et fini.
    • Mais pour Hachem qui est infini, tous les angles existent.
      • Donc lorsque l’infini entre dans le fini, la vérité se répartit forcément sur différentes facettes qui sont toutes vraies.
    • Toi et ta mère avez tous les deux raisons concernant ce même livre, bien que vos propos semblent se contredire.

Berakha véhatslakha dans toutes tes actions.
Chabbat Chalom

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 80854
Date de création : 2018-03-09 10:25:51