Chalom Rav,
j ai des questions sur Chabbat :
- Il est interdit de pendre un vêtement humide Chabbat à cause de Marit Ayin, car les gens peuvent dire »Ah, il a lavé son vêtement Chabbat, et maintenant il l a suspendu pour le faire sécher »
Comme tout probleme de Maarit Ayin, la halakha stipule que l’interdit est valable en public et en privé.
Néanmoins, la même halakha stipule que si on accroche ce vêtement depuis la VEILLE de Chabbat, alors c’est 100% autorisé.Pourtant Maarit Ayin demeure, car quelqu’un d’invité qui rentre a la maison et voit le manteau accroché peut bien se dire: » ah, il l a accroché pendant Chabbat parce qu il l a lavé pendant Chabbat » !!!
Où est donc la différence ?
- A-t-on le droit au cours de la journée de mettre les Tefillins pour étudier la Torah ?
Doit-on faire la Berakha ?
Y a-t-il un mérite particulier a agir ainsi ?Si on va aux toilettes, doit on faire la Beraha en les remettant ?
Ceci même une dizaine de fois ? - Pourquoi enlever les Tefillins entre Cha’harit et Moussaf quand c’est Roch ‘Hodech ?
- Peut on faire Moussaf après Min’ha le jour de Roch ‘Hodech, alors que Rachi conteste une telle pratique dans son commentaire sur Bamidbar 28.10 ?
En effet, il dit que c’est entre les deux oloth perpétuelles qui faut faire le Moussaf, ce qui correspond aujourd’hui a entre Cha’harit et Min’ha.
Alors, en pratique, peut-on faire Moussaf apres Min’ha ?
Merci par avance
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à tes questions :
- Si on a suspendu l’habit pendant Chabbat et que quelqu’un a vu que l’endroit sur lequel on a suspendu l’habit était vide à l’entrée de Chabbat, il saura que forcément cet habit y a été suspendu pendant Chabbat.
Par contre, s’il y a été suspendu avant Chabbat et que la personne le voit pendant Chabbat sans forcément avoir vu avant Chabbat l’endroit sur lequel il a été suspendu il aura le bénéfice du doute :
Peut-être cet habit y a-t-il été suspendu avant Chabbat.
Donc en deux mots, la nuance entre les 2 cas est que dans un cas on a une possibilité de comprendre de façon claire que l’habit a été suspendu Chabbat alors que dans le deuxième cas, pas.
- Normalement, on aurait du porter les tefillins toute la journée, mais vu qu’on n’arrive pas à en garder la conscience qu’on les a sur soi toute la journée alors on les met que pendant la prière.
Mais il est clair qu’il est bien et conseillé d’étudier la Torah avec les tefillins.
Il est vrai qu’on ne le fait pas trop en public pour ne pas qu’on nous prenne pour ce que nous ne sommes pas, mais en privé il n’y a vraiment aucun problème et il est même conseillé de le faire.
Attention, il ne faudra pas oublier qu’on a les tefillins sur soi et toujours en avoir conscience.
Quand on les mettra, on les mettra avec bérakha.
Si on va aux toilettes et qu’on compte les remettre après avoir été aux toilettes, il y a une divergence d’opinion entre le Ben Ich ‘Haï et le Rav Ovadia Yossef Chalita si on doit refaire la bérakha.
D’après le Ben Ich ‘Haï, Paracha Vaéra, alinéa 13, non.
D’après Rav Ovadia Yossef, halikhot ‘olam, tome 1, p.20, oui.
- Dans la prière de Roch ‘Hodech, quand on arrive à Moussaf, au niveau de la kabala on a déjà fait tous les tikounim que les tefillins devaient faire dans les mondes supérieurs et on arrive à un endroit spirituel où le tefillin n’a plus lieu d’être, c’est pour ça qu’on les enlève avant Moussaf.
- Le Choul’han Aroukh, Or Ha’haïm, chap.286, alinéa 4 écrit qu’en prière publique, on fera toujours Moussaf avant Min’ha de peur qu’on se trompe et qu’on fasse une fois min’ha avant Moussaf alors qu’on est encore dans les heures du matin et que le moment de prier min’ha n’est pas encore arrivé.
Par contre, quand on prie seul, le Choul’han Aroukh écrit (à la même référence) qu’on fera d’abord min’ha et après Moussaf en vertu du principe que la chose fréquente a priorité (tadir vélo tadir tadir kodém).
Le Choul’han Aroukh poursuit et cite un avis préconisant qu’on agira ainsi, c’est-à-dire qu’on fera précédé Min’ha à Moussaf que dans le cas où on veut faire les 2 prières maintenant, c’est-à-dire qu’il y a urgence à faire Min’ha, par exemple si on veut manger (car on n’a pas le droit de manger avant d’avoir fait min’ha), on fera donc d’abord min’ha et ensuite Moussaf ; mais si on n’est pas dans un cas pareil on fera d’abord Moussaf et après min’ha.
Le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal dans son livre Or Létsion, tome 2, p.178 tranche que si on est déjà dans la période de Min’ha kétana (2h3/4 avant la sortie des étoiles, en heures relatives) on fera d’abord min’ha et ensuite Moussaf.
Mais si on est dans la période de Min’ha guédola (entre 5h30 et 2h3/4 avant la sortie des étoiles, en heures relatives), étant donné que la prière de min’ha à ce moment n’est valable que bédi’avad, qu’a posteriori, on fera d’abord Moussaf et après min’ha, à moins qu’il y ait une urgence de faire min’ha, dans le cas par exemple où on veut manger.
Il tranche ainsi par rapport à l’avis de Rabénou ha-Ari dans cha’ar hakavanot qui dit qu’il faut toujours faire moussaf avant min’ha.
Tout cela, bien sûr, ne concerne que des cas où on prie seul mais dans le cas de prière publique, on procédera comme je l’ai écrit précédemment.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Par contre, s’il y a été suspendu avant Chabbat et que la personne le voit pendant Chabbat sans forcément avoir vu avant Chabbat l’endroit sur lequel il a été suspendu il aura le bénéfice du doute :
Peut-être cet habit y a-t-il été suspendu avant Chabbat.
Donc en deux mots, la nuance entre les 2 cas est que dans un cas on a une possibilité de comprendre de façon claire que l’habit a été suspendu Chabbat alors que dans le deuxième cas, pas.
Mais il est clair qu’il est bien et conseillé d’étudier la Torah avec les tefillins.
Il est vrai qu’on ne le fait pas trop en public pour ne pas qu’on nous prenne pour ce que nous ne sommes pas, mais en privé il n’y a vraiment aucun problème et il est même conseillé de le faire.
Attention, il ne faudra pas oublier qu’on a les tefillins sur soi et toujours en avoir conscience.
Quand on les mettra, on les mettra avec bérakha.
Si on va aux toilettes et qu’on compte les remettre après avoir été aux toilettes, il y a une divergence d’opinion entre le Ben Ich ‘Haï et le Rav Ovadia Yossef Chalita si on doit refaire la bérakha.
D’après le Ben Ich ‘Haï, Paracha Vaéra, alinéa 13, non.
D’après Rav Ovadia Yossef, halikhot ‘olam, tome 1, p.20, oui.
Par contre, quand on prie seul, le Choul’han Aroukh écrit (à la même référence) qu’on fera d’abord min’ha et après Moussaf en vertu du principe que la chose fréquente a priorité (tadir vélo tadir tadir kodém).
Le Choul’han Aroukh poursuit et cite un avis préconisant qu’on agira ainsi, c’est-à-dire qu’on fera précédé Min’ha à Moussaf que dans le cas où on veut faire les 2 prières maintenant, c’est-à-dire qu’il y a urgence à faire Min’ha, par exemple si on veut manger (car on n’a pas le droit de manger avant d’avoir fait min’ha), on fera donc d’abord min’ha et ensuite Moussaf ; mais si on n’est pas dans un cas pareil on fera d’abord Moussaf et après min’ha.
Le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal dans son livre Or Létsion, tome 2, p.178 tranche que si on est déjà dans la période de Min’ha kétana (2h3/4 avant la sortie des étoiles, en heures relatives) on fera d’abord min’ha et ensuite Moussaf.
Mais si on est dans la période de Min’ha guédola (entre 5h30 et 2h3/4 avant la sortie des étoiles, en heures relatives), étant donné que la prière de min’ha à ce moment n’est valable que bédi’avad, qu’a posteriori, on fera d’abord Moussaf et après min’ha, à moins qu’il y ait une urgence de faire min’ha, dans le cas par exemple où on veut manger.
Il tranche ainsi par rapport à l’avis de Rabénou ha-Ari dans cha’ar hakavanot qui dit qu’il faut toujours faire moussaf avant min’ha.
Tout cela, bien sûr, ne concerne que des cas où on prie seul mais dans le cas de prière publique, on procédera comme je l’ai écrit précédemment.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 25213
Date de création : 2013-07-14 18:07:37