Le colorant rouge cochenille E120 est strictement interdit et j’ai toutes les preuves que le rabbinat de France est le seul à l’autoriser. Ne laissez pas faire cela!

 

Bonsoir,

Dans la liste des produits cachère il est inscrit que le colorant rouge cochenille E120 est strictement interdit…

  • Depuis plus de 20 ans le grand rabbinat de France autorise l’utilisation aux boucheries consistoriale l’utilisation du colorant rouge la cochenille e120 (insecte) qui sert à la fabrication de la merguez.
  • L’unique fournisseur reste très discret / actuellement toutes les Rabbanim interdisent la cochenille dans le monde sauf le grand rabinât de France.
    • Pourquoi ?

Ps : cette information je l’ai eu par un ancien boucher cachère ; ensuite un ami chomer d’une grande boucherie consistoriale me l’a confirmé et m’a communiqué la provenance du colorant rouge e120 cochenille avec le tampon de cacheroute du Beth Din.
J’ai récupéré 3 bouteilles de e120 avec le tampon du Consistoire de Paris.
Aucun membre du consistoire ne consomme de merguez, même s il est Glatt (j’avais un restaurant grillade) !

Pourquoi ils nous trahissent ?

De plus, j’ai fait faire analyser un morceau de merguez dans un laboratoire spécialisé, et j’ai la preuve du rapport écrit aussi en ma possession.

Grace à D., il est facile de vérifier en faisant des analyses ; pourquoi vous, les Rabbanim vous les laissez faire en silence ?
Vous savez bien que c’est une interdiction de la Torah !
Je vous en prie, faite le savoir vous avez la responsabilité de protéger votre prochain.
Ne devenez pas complice !!

Je suis à votre disposition pour vous fournir toutes les preuves de mes écrits.
Salutations

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Rony,

  • A propos du colorant rouge fait à partir d’insectes ou de vers, les plus grands décisionnaires de notre temps l’ont autorisé.
    • Il est vrai que les organismes de cacherout de haute gamme n’autorisent pas l’utilisation de ces colorants, mais néanmoins, au niveau de la loi stricte, ce colorant est autorisé.
  • Tout d’abord, consulte la téchouva du « Min’hat Yts’hak » (Rav Yts’hak Weiss Zatsal, dirigeant du Badats de la Eda ‘harédite de Jérusalem il y a encore une dizaine d’années) dans le tome 3, chapitre 96, alinéa 2 (chose intéressante, la question a été posée par le Rav David Horowitz qui à l’époque était le Dayan de Strasbourg), ainsi que la téchouva dans « Chevet Halevi » du Rav Wozner Chalita, tome 8, chapitre 184. Eux-mêmes se basent sur des responsa datant du siècle dernier, entre autres « Pit’hé tchouva » (Yoré déa, chapitre 7, alinéa 20) , le « Tipheret Tsvi » (Yoré déa, chapitre 73) , le « Chaarei Tsedek » (Yoré déa, chapitre 99 et chapitre 100).
    • Les arguments avancés, dans les grandes lignes, sont les suivants :
      • le colorant n’a pas un statut alimentaire pour plusieurs raisons :
        • on ne l’utilise que comme colorant et non comme nourriture,
        • il n’est pas comestible même pour un chien,
          • et est considéré comme de la poussière.
    • Le Rav Wozner écrit en conclusion qu’il est bien de faire un hidour (une mesure de piété) et d’éviter ce genre de colorant, mais à proprement parler, il n’y a aucun interdit en cela, si ce n’est peut-être du « timtoum » (notion que l’on pourrait traduire par le fait d’avoir « l’esprit bouché », chose que l’on attribue, entre autres, au fait de ne pas manger cacher). $
  • Effectivement, je me suis renseigné auprès du responsable de la meilleure cacherout en Angleterre, Kadassia, et il m’a dit que les organismes de cacherout de haut niveau l’évitent, mais beaucoup d’organismes sérieux, de deuxième gamme, l’autorisent.
    • Il est donc tout à fait légitime que le grand Rabbinat de France qui est, bien évidemment, un organisme qui s’adresse au commun du peuple, l’autorise.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 4322
Date de création : 2008-11-23 00:11:54