Chalom Rav,
Il y a un gros problème dans le système de guématria et je voulais savoir comment (et si) les anciens l’expliquent, ainsi que vous mêmes ?
C’est extrêmement important.
En fait, si je prend par exemple le mot AV (père) sa valeur numérique est de 3.
La valeur numérique est sensé décrire une réalité spécifique au mot, ici 3 est intrinsèquement relié à père.
C’est là que le problème commence.
Si j’inverse AV, ça me donne VA, ce qui serait plutôt relié au mot « entrée ».
Celui-ci aussi aura pour valeur numérique 3, comment pouvons nous dire que AV et VA puissent avoir la même valeur numérique ?
Pour bien comprendre mon propos, prenons le mot Oneg qui signifie grand plaisir, délice.
Sa valeur numérique sera pourtant identique au mot Nega qui signifie peste et pestilence.
Comment cela peut être possible ?
Les mots ont un sens opposés.
Merci de bien m’expliquer tout cela, en détail, toutes vos pensées et celles des anciens.
Cordialement
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Avraham,
Le problème qu’une guématria peut vouloir dire une chose et son contraire n’est pas un gros problème car très souvent les mêmes lettres, dans un sens différent, veulent dire en hébreu une chose et son contraire.
- Comme par exemple que le mot péché, péch’a est la permutation des lettres chéf’a signifiant l’abondance, car par le péché on arrête toute abondance venant du ciel ou bien lorsqu’on transgresse un péché sanctionné par le karet (retranchement), on touche la sphère la plus haute, le kétèr (la couronne) permutation du mot karèt.
- Ou encore un racha c’est celui qui inverse le flux venant des dix sphères ‘esser (permutation du mot racha).
- De plus, la raison pour laquelle une chose et son contraire peuvent avoir la même valeur numérique et que la définition d’une chose est très souvent la négation de son contraire.
On dira d’une chose qu’elle est lumineuse quand elle n’est pas obscure et vice versa, qu’elle est chaude lorsqu’elle n’est pas froide, qu’elle est mouillée lorsqu’elle n’est pas sèche etc.
Le vrai problème de la guématria est qu’il est impossible que tous les mots ayant la même valeur numérique aient le même sens car grosso modo on n’aura pas des mots avec une valeur numérique plus haute qu’environ 1000 et impossible qu’il n’y est que 1000 sens définissants toute chose sur Terre.
C’est pour cela que ne sont reconnues comme étant valables que les guématriot transmises par ‘Hazal ou les Grands d’Israël.
Sinon on peut faire presque n’importe quoi.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 30117
Date de création : 2014-06-10 18:06:22