La datation absolue prouvant que le monde a plus de 6000 ans fait selon moi barrage à la Torah !

 

Chalom Kavod haRav,

Il y a un point qui fait pour moi le plus gros barrage à la Torah :
La datation absolue qui démontre de manière claire que le monde a plus de 6000 ans.

J’ai regardé vos cours sur L’âge du Monde de même que les cours du Rav Bitton qui traitent cette question ; vos arguments consistent à dire que le temps de demi-vie des éléments a été modifié par des facteurs de température, notamment à l’époque du déluge.

Je pense m’être assez renseigné sur le domaine pour être convaincu qu’il est impossible que le temps de demi-vie ait été changé, c’est une constante immuable et intrinsèque de l’élément en question.
La température du centre de la terre avoisine les 5000 degrés, sans pour autant modifier le temps de demi-vie de l’élément, alors comment le déluge le pourrait ?

Merci
Au revoir

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Kevin,
J’ai soumis votre question au Rav Mordékhaï Bitton ; voici sa réponse :
La formulation de la question me permet de comprendre ce qui vous trouble.
Vous écrivez en effet :
  • « Enfin, je terminerai par le point qui fait pour moi le plus gros barrage à la Torah.
    La datation absolue qui démontre de manière claire que le monde a plus de 6000 ans ».

Vous reprenez à votre compte la formulation évolutionniste qui s’efforce de donner à la datation un caractère « absolu », c’est-à-dire basé sur des paramètres eux-mêmes « absolus ».
Vous comprenez donc que ce procédé de datation a fait l’objet d’expériences et de vérifications empiriques qui établissent sans contestation possible une série d’axiomes vérifiables, mesurables selon des critères fixes et immuables.

Outre le fait que le point de vue phénoménologique invalide ce type d’attitude (l’analyse des phénomènes n’est dégagée d’aucune forme de subjectivité, ce qui exclut d’emblée le caractère « absolu », au sens que vous semblez donner à ce terme), elle est, du strict point de vue factuel, totalement fausse.

  • En effet, le poids, le mètre universel, ou bien même la seconde sont des unités de base relatives qui n’ont de valeur absolue que dans nos repères spatio-temporels, ou dans notre contexte de densité énergie-matière.
  • La seconde, pour ne parler que du temps, est déterminée par les battements du césium, alors qu’elle était mesurée (il y a environ 70 ans encore) comme une fraction du jour solaire.

Sachez-le bien :
Notre mesure du temps n’a de sens que dans un contexte énergie-matière précis.
Que les conditions viennent à changer, et tout les calculs sont bouleversés.

La théorie de la relativité nous apprendra donc (et ce n’est que l’un des nombreux exemples) que l’écoulement physique d’une seconde n’est pas le même sur terre et sur Andromède, ou dans une fusée qui voyagerait à 90% de la vitesse de la lumière (cf. le paradoxe des jumeaux, les horloges transportés en avion etc. etc.).

Si vous envoyiez un ami sur Andromède (ce qui n’est pas gentil, car il s’ennuierait beaucoup, mais que ne ferait-on pas pour faire avancer la science, n’est-ce pas ?), et que vous lui demandiez d’allumer une torche pendant une heure, vous la verriez allumée, à partir de la Terre, pendant 3H17 mn ou 7H17mn (selon les cas).

Il faut donc bien se pénétrer du fait que les poids et mesures que nous considérons comme des bases à valeur absolue de notre réalité physique, n’ont ce caractère absolu que dans nos repères spatio-temporels, et acquièrent une valeur relative par rapport à toute autre condition de densité énergie-matière, y compris sur notre petit caillou qui flotte dans la banlieue de la voie lactée (voir le phénomène constaté de modification de l’écoulement du temps lors du récent tsunami du Sud-est asiatique).

Prenez donc le temps de vous défaire de cette fausse idée selon laquelle ce que nous offre l’observation scientifique a un caractère absolu, définitif, ou pire encore, définitivement établi.
Pendant 2000 ans, on a considéré, à la suite des grecs, que la matière était éternelle, que le cosmos existait dans sa forme connue, de toute éternité.

  • Le Big bang qui n’est plus une théorie, mais un fait constaté et reproduit en laboratoire
    (au passage ; expliqué par Na’hmanide dans son commentaire de Berechit 1,1)
    est venu détruire ce bel édifice « empirique ».
  • Le boson de Higgs bouscule notre intuition sur l’origine de la matière tandis que la physique quantique détruit jusque ses fondements notre perception du « réel ».
  • Les découvertes successives nous montrent plutôt, non pas un monde en pleine évolution, mais plutôt une perception de la « réalité » en mutation permanente, du fait de l’affinement des moyens d’observation.
    A l’époque où Darwin a écrit ses crétineries, on regardait la cellule comme un sac d’eau.
    A l’époque de la double hélice d’ADN, des champs énergétiques, il n’est pas certain qu’il aurait seulement osé penser ce qu’il a dit en 1859 !

Venons-en maintenant à la « datation » :
En fonction de quels critères peut-on dater un caillou, un os ou tout autre objet déterré en quelque endroit de la planète ?
On introduit ces objets dans un spectromètre de masse qui est un engin qui sert à tout sauf à dater.
Le bombardement ionique que subit l’objet, lors de son court séjour dans cette boîte (environ 1H) ne permet de connaitre que sa composition, et notamment sa composition en éléments radioactifs.
Cette observation va servir à établir une date dont je vous laisse le soin de découvrir le caractère « absolu ».

Quelles sont les bases de la datation ?
Elles sont principalement au nombre de deux :

  1. La stratigraphie
    (c’est-à-dire le positionnement de l’objet dans les couches géologiques, censées elles-mêmes refléter les bases de la théorie de l’évolution, posées par Charles Lyell, le père « anti » spirituel de Darwin : la terre s’est formée par couches successives qui se sont amoncelées les unes sur les autres).
  2. L’extrapolation sur la base des données obtenues par la décomposition, lors du passage dans un spectromètre de masse.Quelques explications vous permettront de comprendre le fonctionnement du procédé :
    Selon Lyell, le temps géologique est mesuré par une « échelle stratigraphique » :
    La succession verticale des strates et leur épaisseur témoigneraient des lents dépôts survenus au cours du temps sur une croûte terrestre, supposée uniforme, et qui résulteraient de mouvement verticaux, les continents provenant d’anciens océans, et vice-versa.
    Or la récente théorie de la tectonique des plaques a révélé l’hétérogénéité de la croûte terrestre, les continents étant des plaques rigides riches en silicates d’aluminium qui « flottent » sur une couche inférieure pâteuse riche en silicates de magnésium.

    La croûte sub-océanique, est extrêmement fine, et soumise encore aujourd’hui à d’impressionnants phénomènes volcaniques.

    Les mouvements terrestres ont donc été latéraux, puisque les plaques qui forment les continents actuels proviennent du démantèlement d’un continent unique primitif, que les géologues appellent le « bon vieux continent rouge » (Old Red Continent, ORC).

    Aucune observation (le mot qui rend fou les évolutionnistes, puisqu’il les oblige à contempler le manque de preuves lorsqu’on les confronte aux faits) ne vient donc corroborer les postulats de la datation/version évolutionniste.
    Autrement dit, le positionnement d’un fossile (du point de vue évolutionniste) dans les couches géologiques nous renseigne sur son âge.
    S’il a été retrouvé dans une couche attribuée au pré-cambrien, on lui attribuera un âge qui ira de 500 à 600 millions d’années.
    Plus précisément, il nous faudra, pour avaler cette datation, marcher dans la direction suivante :

La théorie de l’évolution est vraie, la vie est apparue par hasard il y a 3,5 milliards d’années.
Nous étions tous des algues marines, puis plus tard des poissons, puis plus tard des amphibiens, puis des singes, puis des hommes.
Les couches géologiques superposées témoignent nécessairement de ce « fait » ( ?!?!).
Le hasard explique l’apparition de la vie, la sélection naturelle est le moteur de la transformation etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc.

Deux objections de taille s’opposent depuis plus de 50 ans à ces deux conceptions parfaitement « relatives » :

  1. La tectonique des plaques montre que les déplacements de la croûte terrestre ont été horizontaux.
    Ces phénomènes expliquent bien mieux les plissures de la croûte terrestre, ainsi que la formation des montagnes.
  2. On trouve en de nombreux endroits du monde, dans des couches normalement attribuées aux époques où nous étions tous des poissons, des objets fabriqués par des humains, dans les couches où l’on ne devrait trouver que des dinosaures, des restes humains (et j’en profite pour vous rappeler que d’après les évolutionnistes, les hommes n’ont pas pu vivre à l’époque des dinosaures, ce qui aujourd’hui infirmé par de nombreuses découvertes archéologiques).
    Le positionnement dans les plaques tectoniques étant donc aléatoire, on se rabattra donc sur l’extrapolation.Cette méthode consiste, par exemple, à poser qu’un objet qui réagit de telle ou telle manière entre 1 et 100°, réagira de telle ou telle manière à 1000°, puis autrement à 10000°.
    Nous sommes tous d’accord pour considérer que plus on s’éloigne de la base de référence, plus on tombe dans des données et des calculs aléatoires.

    Comment peut-on, en effet, être certain que les données observées entre 1et 100° se répèteront à 1000 ou 10000° ?
    Comment ne pas comprendre que les paramètres qui peuvent interférer seront d’autant plus imprévisibles, tandis que l’on s’éloigne de la base de départ ?

Un objet dont on peut dire qu’il contient une certaine quantité d’argon ne pourra donc être daté que si l’on pose que la fuite des éléments radioactifs s’est faite de manière tranquille, continue.

Or, ce paramètre ne repose sur aucune certitude.

Là encore, il nous faut suivre un scénario évolutionniste (ancien d’ailleurs, car tous les 20 ans cette fumisterie prend des coups qui l’obligent à s’actualiser) de manière aveugle :
La Terre a subi des phénomènes de transformation continue, les couches géologiques se sont superposées les unes sur les autres, le déluge (dont on trouve des traces dans plus de 200 civilisations anciennes, et qui serait déroulé il y a « environ » 70 millions d’années, d’après les critères évolutionnistes) n’a pas pu altérer les échanges gazeux entre les couches supérieures de l’atmosphère et la terre etc. etc. etc. etc. etc. etc. etc.

Pour ne citer que les effets du tsunami récent dans le Sud-est asiatique, on peut constater que la faune a subi de lourds changements, et que l’axe de rotation de la terre a subi une modification de 7cm.

Vous me direz qu’il bouge d’environ 10M chaque année.
Cependant, je vous répondrais que cette modification axiale est tout à fait prévisible et non brutale.
Dans le cas du Tsunami, la marche de notre caillou a été brutalement troublée.

Je vous laisse donc imaginer ce que peuvent produire des raz de marées, des tsunamis, des chutes de météorites, des tremblements de terre qui secoueraient le globe, sur l’ensemble de sa surface, en même temps (scénario sur lequel les évolutionnistes et nous-mêmes sommes pratiquement d’accord).

Les évolutionnistes datent cet évènement de 70 millions d’années, en fonction de critères aléatoires.

Nous le datons de 4118 ans en fonction de critères logiques qui relèvent souvent de l’observation.

On trouve en effet, en Afrique, sur le continent américain, en Asie, des charniers dans lesquels sont venus se précipiter, avec une étonnante unanimité, des chevaux, des cochons, des dinosaures, des humains (dont Lucie, en Afrique), des poissons ; l’enchevêtrement des fossiles semble témoigner de manière claire en faveur du scénario diluvien tel qu’il est expliqué dans la Torah.

J’en aurai terminé avec cette petite introduction en vous rappelant les faits scientifiques suivants :

  • Les roches volcaniques des îles Faïal (Açores), de Tristan de Cunha (archipel situé au Sud de l’océan atlantique), ou du Vésuve ont été datées par procédé classique de datation (analyse d’uranium-thorium-strontium).
    On leur attribué des âges de 100 millions d’années, alors qu’elles ne sont vieilles que de quelques centaines d’années.
  • Des roches nigérianes ont elle été datées d’âges allant de 2 à 750 millions d’années selon le procédé de datation.

Nous pouvons donc poser la conclusion suivante :

Non seulement les datations n’ont aucun caractère « absolu », mais elles sont le produit parfaitement aléatoire, de données de base totalement relatives, puisque basées sur les prémices de la théorie de l’évolution.
Que ceux-ci s’effondrent, et l’ensemble du château de sable disparait instantanément.

Les ossements méritent bien leur nom.
En effet, l’os-ment, surtout lorsqu’on tente de lui faire dire ce qu’il est profondément incapable de signifier.

Je reste à votre disposition, en vous signalant que vous pouvez vous procurer « La révolution II », du Rav Zamir Cohen, qui traite longuement de ces questions (en français).

Rav Mordékhaï Bitton

Référence Leava : 30088
Date de création : 2014-06-09 07:06:43