Je me permets de vous poser quelques questions halakhiques et réflexions…

 

Kvod Harav

Je me permets de vous poser quelques questions halakhiques et réflexion.
Je m’excuse de prendre de votre précieux temps et je vous remercie de me faire l’honneur de me répondre, c’est toujours un délice de lire vos réponses!

Voici mes questions d’ordre halakhique :

  1. La ‘Hazara est-elle obligatoire à Min’ha chel ‘Hol ?
    • Et à Moussaf Chel Chabbat ?
  2. Parler pendant le Kaddich est il interdit (pour moi ça l’est et donc je ne parle pas pendant le Kaddich!) ou fortement déconseillé ?
  3. Au Michté de Pourim, certains disent que nous devons aller jusqu’à l’ivresse et d’autres disent que l’on doit aller juste vers le sommeil…
    • Et l’on voit des religieux se saouler au Michté !
      • Comment comprendre que des décisionnaires aient pu prendre le risque de comportement légers avec les femmes/tomber au niveau du brit/humilier sa femmes-enfants-son prochain/Violenter sa femme-enfants-prochains/tuer par accident sur la route femme-enfants-son prochain…
        • Parce que l’on serait saoul/ivre ou du moins, bien imbibé ?
          • La Torah n’a t elle pas en sainte horreur, l’ivrognerie ?
  4. Un homme qui a fait un AVC avec Comas (Baroukh Hachem qui n’agit que pour le Bien!) il y a un peu plus de deux mois et en a réchappé sans séquelles un jour plus tard (Baroukh Hachem!!!).
    • Les médecins (spécialistes et à l’hôpital) lui ont dit à cet homme, de ne plus consommer uniquement qu’en très petite quantité et de façon exceptionnelle, de l’alcool/sel/gras.
    • Pessa’h arrive et j’aimerais savoir si les 4 Kossot, cet homme peut les faire avec du jus de raisin ou bien doit-il y avoir dans chacun des Kossot un peu de vin et quelle est la quantité de ce peu de vin ??
    • Maintenant si cet homme décide d’aller contre l’avis des médecins en prenant les 4 Kossot ou au moins un koss, avec du vin intégralement :
      • Est-ce qu’on peut lui dire qu’il fait une Avera (mettre en danger sa santé, 30-40% de récidive d’AVC dans les 5 ans…) en prenant les 4 Kossot avec du vin afin de lui mettre la pression pour qu’il accepte de prendre les kossot avec du jus de raisin au mieux ou du moins une minorité de vin et une majorité de jus de raisin ?
  5. Voici maintenant ma question de réflexion :
    • Pessa’h arrive et on voit fleurir des tract pour des séjours à étranger dans des lieux prestigieux et certains des lieux de villégiature à la mode (connus pour être vraiment non tsanoua!!), à l’occasion de Pessa’h.
      • Ces séjours avec Sedarim sont cautionnés par des autorités rabbiniques orthodoxes/religieuses et je ne comprend pas du tout comment ils peuvent cautionner!! Mais bien entendu je peux mal penser !!
  6. Ces séjours sont bien matérialistes (Mitsraim était, sauf erreur de ma part, le centre du matérialisme à son époque et la Klipa de l’argent…) puisque sont mis en avant :
    • La plage/piscine privée et ultra luxueuse, le fait que cela soit un hôtel 4-5 étoiles, le grand chef cuisinier gastronomique qui va préparer le repas…
      • Bref, lorsque l’on voit ces tracts, on a l’impression de voir une page tirée d’un luxueux catalogue touristique pour touristes très aisées/fortunés !
  7. Ces séjours mettent à disposition plage privée/piscine privée mixte…
    • Et donc, mettent à disposition de quoi tomber, à l’occasion de Pessah…
    • On me dira que au moins ceux qui y vont font de bons Sédarim…
      • Argument qui ne tient pas la route car, j’en connais qui y sont déjà allé et serait moins tomber en restant chez eux, ils auraient fait les sédarim, un minimum, comme il faut et ne serait pas allé à la piscine/plage pendant Pessa’h !!
    • Donc voici ma question :
      • Comment comprendre que des autorités rabbiniques bien religieuses/orthodoxes se compromettent (c’est ce que moi je pense…) en servant de caution morale,(mais peut on y croire/être dupe ??)
      • Comment donc comprendre cela ??
        • J’ai été invité dans un de ces séjours à l’occasion de Pessa’h et j’ai décliné, car cela ne m’a pas semblé cadre avec Pessa’h, ou du moins, l’esprit de Pessa’h !
          • Qu’en pensez-vous, kvod harav??

J’en ai terminé avec mes questions et je vous remercie sincèrement!!
Kvod Harav, pour le temps passé à les lire et à y répondre !!!
Hachem vous comble, vous et vos proches et Léava/Yechouot Yossef, de Berakhot et Sma’hot !!
Kol touv! Et Pessah Saméa’h

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Yan Samuel,

Voici les réponses à tes questions :

  1. La ‘Hazara est obligatoire, que ce soit celle de Min’ha de la semaine ou celle du Moussaf de Chabbat.
    Ce n’est qu’en cas d’extrême nécessité qu’on peut se contenter de réciter la prière sans faire la ‘Hazara, par exemple lorsqu’il n’y a pas un Minyane de personnes qui répondront Amen comme il se doit, ou lorsqu’on n’aura pas le temps de faire la ‘Hazara avant qu’il fasse nuit.
  2. Il est absolument interdit de parler pendant le Kaddich, même pour dire des versets de Torah ou de prière, jusqu’au Amen de « Béalma ».
    Après ce mot, cela est permis, bien que déconseillé.
  3. Tous les décisionnaires qui permettent de se saouler précisent bien qu’il est interdit de passer à côté d’une seule Mitsva même Dérabannan.
    Il est donc évident qu’il est interdit à plus forte raison de commettre le moindre péché, et à fortiori de faire un ‘Hiloul Hachem, D.ieu nous en préserve.
    Le but est de se saouler afin d’arriver à des niveaux importants de Kedoucha, et non le contraire à D.ieu ne plaise.
  4. Cet homme-là n’a pas le droit de boire du vin étant donné que les médecins le lui ont interdit.
    En cela, il réalise la grande Mitsva de « Vénichmartém Moèd Lénafchotékhem », c’est-à-dire de conserver son corps en bonne santé.
    Il se suffira donc de boire du jus de raisin.
  5. Les Rabbanim cautionnent le séjour dans l’hôtel, mais pas en dehors de ce dernier.
    • Si quelqu’un peut aller à l’hôtel et rester complètement dans la Tsniout, il n’y a aucun problème, même si la ville où il se trouve n’est pas Tsanoua en général.
    • Cela dit, il est vrai qu’étant donné qu’il y a un risque que les gens sortent à l’extérieur, il est certainement déconseillé de se rendre dans ce type d’endroit.
  6. Il semblerait qu’il y ait une demande de séjours aussi matérialistes que cela, et c’est la raison pour laquelle les organisateurs de ces séjours, qui veulent faire de l’argent, profitent de cette demande.
    Mais il est clair que cela ne va pas dans le sens de ce que prône la Torah, bien qu’on ne puisse pas l’interdire.
  7. S’il y a un risque de tomber, il ne faudra pas aller dans ces séjours.

Chabbat Hagadol Chalom et Pessa’h Cacher vésaméa’h

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 75534
Date de création : 2017-04-06 11:08:42